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Chapitre 18 : Photographe

Adrian

Allongé sur le côté, je regarde Ella dormir. Ses lèvres sont très légèrement entre-ouvertes et sa respiration est lente et profonde. Signe de son complet relâchement. Je n'arrive toujours pas à croire, qu'après tout ce que j'e lui ai révélé, elle a consentie à continuer à être avec moi. 

Je n'avais jamais été aussi honnête avec quelqu'un avant hier soir. Je lui ai tout dit, même plus que ce que j'avais prévu de lui confier. S'il y avait une chance de la retrouver, je ne voulais pas passer à côté. Elle est la seule à savoir qui je suis. Entièrement. Totalement. Il n'y a qu'à elle que je pouvais le dire, car bien qu'elle soit en colère, elle est dénuée de méchanceté. Je n'ai donc pas à craindre un quelconque chantage ou une trahison. C'est si rare... en tout cas assez exceptionnel pour que je veuille la garder auprès de moi. 

Alors que je me perds dans sa contemplation, le bruit sourd d'un réveil retentit dans la pièce. Elle ouvre les yeux violemment et sort du lit en un mouvement, trébuchant sur son chemisier. 

— Je vais être en retard ! Dit-elle commençant à ramasser ses vêtements à terre, tout en cherchant son portable par la même occasion. 

— Il est à peine 8h, tu as le temps... Dis-je, en me relavant et en m'appuyant sur la tête de lit.

— Il faut que je sois à la galerie à 9h. Dit-il, en éteignant le réveil. 

Elle observe autour d'elle, à la recherche de quelque chose de précis. 

— La salle de bain est à droite. Dis-je calmement. 

— Ah ! Merci. Dit-elle, avant de s'y engouffrer. 

Je ne peux réprimer un sourire, en la voyant à ce point paniquée. Ce n'est pas comme ça que je me voyais débuter la journée, mais je m'y ferai...

...

Je dépose sur la table de la cuisine deux assiettes, contenant de l'omelette et des toasts. Ella sort de la salle de bain, habillée des vêtements qu'elle portait la veille. 

— Je suis désolée de t'avoir réveillé si abruptement, mais quand le réveil à sonné et que je n'ai pas reconnu où j'étais, j'ai complément flippée... Dit-elle, revigorée par sa douche. 

Je tire la chaise pour l'asseoir devant son petit-déjeuner et l'embrasse sur le front. 

— C'était drôle de mon point de vue... Dis-je amusé. Mange, ça va être froid, sinon. Dis-je en m'asseyant en face d'elle. 

Elle prend un bout d'omelette et porte sa fourchette à sa bouche, elle écarquille les yeux en savourant sa bouchées. La regarder manger me fascine toujours autant... surtout quand elle fait des petits bruits de contentement... elle ne sait pas à quel point c'est érotique. 

— Humm... c'est trop bon. 

— Aussi bon qu'hier soir ? Dis-je, d'une voix délibérément sensuel, buvant un verre de jus d'orange. 

Elle arrête de mâcher, prise de court par mon sous-entendu. 

— Pas à ce point là... Dit-elle, après un petit silence. Je vais être honnête avec toi... je ne sais pas comment entamer cette journée. Si je pouvais, je n'irai pas travailler et je resterais avec toi, pour continuer à te poser des questions ou juste pour te regarder travailler, mais... 

— Tu peux le faire. La coupais-je. Il te suffit de dire à Max que tu es malade et il te croirais... 

— Je ne peux pas faire ça, il compte sur moi. 

— Ce serai juste pour un jour... moi aussi j'ai des choses à te demander, mes questions à moi sont restés sans réponses. Dis-je, avec un petit sourire.