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Chapitre 32 : Nouvelle perspective

Je sors du laboratoire, après avoir récupérée mes épreuves photos. J'avais besoin de développer certains de mes clichés, en vue d'une prochaine exposition. Max m'a demandé il y a quelques jours, si Baltis avait renvoyé des photos, et bien à présent, je pourrais lui dire que oui!

C'est donc avec entrain que je me rends à la galerie. Enthousiaste à l'idée de montrer ce dont je suis capable. Je ne rentrerai pas directement à la maison, puisque c'est ce soir que Carrie et moi avons notre grand évènement fashion! Ça fait une éternité que je n'ai pas passée une soirée de détente, et j'en avais grandement besoin. Adrian m'a presque jeté dehors ce matin, ravis que je me libère l'esprit. Enfin. 

Alors que je suis presque arrivée sur mon lieu de travail, je reçois un appel du Dr Cagney. Quand je vois son nom s'afficher, je réponds immédiatement. 

— Dr Cagney ? Dis-je surprise. 

— Bonjour, Ella. Je ne vous dérange pas ?  

— Non, je ne suis pas encore à la galerie. Il y a un problème avec  Angela... 

— Non, ce n'est pas à ce sujet que je vous appel... Je voudrais savoir si vous seriez libre au déjeuner ? Je passerai à la galerie si vous le souhaitez. Je dois m'entretenir avec vous, c'est urgent. Dit-elle, mystérieuse. 

— Bien sûr. Je prends ma pose aux alentours de 12h30. 

— Bien. Je passerai donc à ce moment là.  

— Vous ne pouvez vraiment pas m'en dire plus ?  

— Je préfère vous avoir en face de moi... Dit-elle, joviale. A tout à l'heure. Dit-elle avant de raccrocher. 

...

Je discute à bâton rompu avec Max des nouveaux clichés de Baltis, que nous avons reçu ce matin. 

— J'ai pensé que nous pourrions faire une soirée entière, uniquement avec ses photos. Nous en avons assez pour couvrir la galerie et ça permettrait d'attirer la lumière sur lui, plus efficacement que la dernière fois. J'ai été déçu par le manque d'intérêt des clients, j'ai le sentiment qu'il faut les bousculer un peu, pour qu'ils sortent des sentiers battus. 

— Tu n'y va pas un peu trop fort ! Dis-je surprise par sa détermination. Laissons les choses se faire naturellement, au lieu d'être incitatif... si il faut du temps, prenons-le ?  

— Je ne crois pas que ce soit une bonne idée... Si on arrive à le faire connaitre, on deviendra un lieu où les artistes underground peuvent exploser ! Avec Skanska en figure de proue. On ne peut pas se permettre de passer à côté. 

— C'est toi le patron... Dis-je, pour ne pas paraître moins enthousiaste que lui.

Alors que nous réfléchissons à une date adéquate, Carrie vient nous rejoindre dans le couloir. 

— Il y a une jeune femme blonde à l'accueil qui demande à te voir. Dit-elle, avec curiosité. 

— Ah ! Le Dr Cagney ! J'y vais ! Dis-je en me précipitant dans le hall, sachant Max à ses atermoiements. 

La rencontré dans cet endroit, sans sa blouse blanche et sans sacro-saint chignon, me surprend un peu, mais je suis trop curieuse de ce qu'elle a me dire pour m'y attarder. Je la salue et l'invite à venir s'asseoir dans l'une des salles dédiée à la contemplation. À cette heure, il n'y a personne et c'est bien plus agréable que les bureaux. 

— Alors ? Quelle est cette chose mystérieuse dont vous vouliez me parler.  

— Je suis venu vous proposer du travail. Dit-elle, directe. Ce que vous avez accomplie avec Madame Blake, c'était phénoménal. Elle revient de loin, vous savez. Elle n'est pas encore guérit mais lorsque ça arrivera, vous aurez votre part de mérite. La thérapie par l'art, ça vous parle ?