Chapitre 36 : Pose Florentine

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La ville de Florence est une vraie splendeur en ce mois de Juin! Depuis que nous y passons notre voyage de noce avec Adrian, nous vivons un enchantent perpétuel. Elle réunit nos deux passions: l'art et la nourriture! Tout ce que nous voyons, nous transcende: la cuisine simple, la beauté des lignes architecturales et la douceur de vivre. Nous avons dû vivre ici dans une autre vie, c'est indéniable !

Bien évidemment, mon cher Canon ne me quitte pas d'une semelle. Tout est prétexte à prendre un cliché, surtout d'Adrian, il est mon modèle préféré, quelque fois je le prend de dos ou d'une façon qui ne trahirait pas son identité, au cas où, je voudrais les exposer...

...

Alors que nous sommes à la terrasse d'un restaurant, en train de déguster de délicieuses parpadelles au ragout (des pâtes larges avec une sauce à la viande), je sors mon appareil en voyant deux pigeons partager un bout de pain près de la fontaine où nous sommes.

— Tu ne t'arrêtes donc jamais... Dit-il, en buvant une gorgée de vin.

— Il y a trop de chose à capter... je n'arrive pas à me maitriser ! Répondis-je extatique.

— Tu ne peux pas juste profiter de l'instant présent ? Tu as de quoi remplir la galerie pour le reste de l'année, pourquoi ne pas ralentir et juste te laisser vivre ? Dit-il, en s'enfonçant dans son siège.

— Tu as raison, la mémoire est le meilleure réceptacle des souvenirs et puis mes pâtes vont refroidir si je ne les dégustes pas tout de suite... Dis-je, en prenant ma fourchette pour enrouler les parpadelles.

Quand je les portent à ma bouche, je ne peux retenir un long gémissement de contentement.

— Je pense aussi. Dit-il, la bouche pleine. Je crois que je vais essayer cette recette à notre retour, c'est trop bon !

— Pas aussi bon que toi... Dis-je, en lui faisant un clin d'oeil.

— Merci ! Mais je suis curieux de savoir quel goût j'ai ? Demande-t-il, amusé.

— Hummm... ta bouche à la saveur du vin ces jours-ci, Chianti, la plus par du temps mais ton...

 Je lui fait signe de ma main pour lui montrer son entre-jambe.  

— Je dirai... la crème glacé. Ajoutais-je avec un air mutin.

Il éclate de rire, régurgitant presque son vin. Je ris à mon tour, voyant que j'ai suscitée en lui ce sentiment d'allégresse.

— Tu es complètement folle quand tu t'y mets! Qui pourrait imaginer, que sous ce visage angélique, se cache l'une des femmes les plus impétueuse et scandaleuse que je connaisse. Tu es pleine de surprise et ma principale inspiration... 

— Je te suis donc essentielle, j'aime ça ! Parce-que c'est aussi vrai pour moi. 

...

Le Palazzo Tolomei où nos résidons, est une ancienne demeure d'époque datant du 16ème siècle. Cet endroit jouit d'un emplacement idéal dans la ville, car nous sommes au milieu de tout! La suite qui nous a été attribuée, à une vue imprenable sur la Cathédrale dans le quartier de San Lorenzo. J'ai l'impression de vivre dans l'un des tableaux de mes livres d'études. La réalité est bien plus majestueuse que ce que je pouvais imaginer. Surtout que je la partage avec l'homme de ma vie!

Tout cet environnement l'inspire forcément, et il ne résiste pas au fait d'entamer un dessin. La nuit a pris possession sur la ville et je l'observe discrètement, prit dans le tourbillon de son génie! Soudain, je me rends compte qu'il y a un angle parfait pour faire une photo sublime.

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