Chapitre 35 : Unis

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— Je m'attendais à quelque chose de plus traditionnel, mais depuis quelque temps, tu as décidée de ne rien faire comme il se doit, alors... pourquoi pas ? Dit-elle, me découvrant avec ma robe de créateur. 

C'est une robe blanche aux traits modernes, faites en matière durables, les manches courtes sont transparentes et il y a un dos nu sublime, avec des boutons en nacre qui commencent au creux de mes reins. Je n'ai pas de voile, mais des fleurs blanches distillées ici et là, dans mon chignon bohème. 

— Vous savez qu'elle porte un oeuvres d'art? Je serai prête à me marier rien que pour la porter ! Dit-elle, pour détendre l'atmosphère. 

— Rien que ça... Répondit-elle, avec ironie. 

— Je t'aime aussi maman. Dis-je en la prenant mes bras. Du moment que ça plait à Adrian, c'est tout ce qui compte. 

— On a pas le temps pour les bons sentiments, je viens de recevoir un message d'Harry, et Adrian est déjà à la mairie, donc c'est à notre tour de partir. Dit-elle, en nous pressant. 

Je souffle un bon coup avant de me regarder une dernière dans le miroir, puis décide de quitter l'appartement avec mon témoin et ma mère. 

...

La mairie n'est qu'à cinq minutes de notre lieu de résidence, et mon père nous y attend déjà. 

— Tu es magnifique. Me dit-il, en me prenant par le bras. Je n'arrive pas à croire que ça arrive aussi vite... 

— Moi non plus mais j'en suis heureuse malgré tout... allez, viens, on s'est déjà assez fait attendre. Dis-je en montant dans la voiture. 

...

Nous rentrons dans l'hôtel de ville. Ma mère et Carrie nous précédant. Lorsqu'elles s'installent dans la salle, les invités comprennent que je ne vais pas tarder et se lèvent pour m'accueillir. La musique qu'Adrian et moi avons choisie s'élève dans les airs, un classique d'un de ses groupes préférés, puis je fais mon apparition au bras de mon père. 

Il n'y a que l'essentiel de nos connaissances, Adrian n'ayant que très peu de famille, nous avons décidés de le faire en petit comité. Angela est là, ainsi que le Dr Cagney, qui n'assistera qu'à la cérémonie car elle a du travail à l'hôpital. Mais la personne qui m'intéresse et qui me regarde en ce moment, droit dans le yeux, me sourit comme il ne l'a jamais fait avant! Adrian porte un superbe costume bleu foncé qui fait ressortir ses yeux que j'aime tant! 

Quand mon père me laisse à lui, la musique s'évapore, et la cérémonie commence enfin. C'est très rapide, car ce n'est que le rappel des lois que se doivent les époux entre eux. Quand nous échangeons nos alliances, je suis transportée par la plénitude qui m'envahit. Nous les avons fait graver de la date où nous nous sommes rencontrés. Lorsqu'il passe l'anneau à mon doigt, il porte ma main à sa bouche, puis l'embrasse amoureusement. Nous sommes mari et femme à présent. 

...

The Hill garden and pergola est un endroit à l'abris des regards, entouré d'une végétation luxuriante. On ne peut soupçonner que Londres regorge d'un tel endroit en son sein, tant il est idyllique. C'est Adrian qui l'a choisit car il y a travaillé un été. Il s'était juré d'y revenir quand il en aurait les moyens. Partout où nous passons, me rappelle une cité grec, avec ses grandes colonnes et la verrière immense qui abrite la salle de banquet. Chris, qui est aussi le témoin d'Adrian, s'est occupé du vin d'honneur, mais c'est aussi un invité, donc nous avons fait appel à un autre prestataire pour le repas. Ce qui me fait le plus plaisir, c'est de voir Angela avec son fils, personne ne pourrait soupçonner par où ces deux là sont passés, en les voyant. Elle le regarde avec une lueur dans les yeux, et quant à lui, il la garde sous son autorité, voulant à tout pris qu'elle se sente à l'aise. 

Si j'avais pu, j'aurais fait les photos moi-même, mais c'est impossible! J'ai cherchée longuement et j'ai enfin trouvée la perle rare. Je ne voulais pas de clichés conventionnels car Adrian et moi ne le sommes pas. Je voulais que l'ambiance de cette journée soit restituée sur les photos quand je les regarderaient...

— Je sais que je te l'ai déjà dit, mais tu es absolument magnifique. Qu'est-ce-que j'ai de la chance... Souffle-t-il à mon oreille, pendant que nous posons près de la pergola. 

— J'aimerais que cette journée ne se termine jamais, pour pouvoir te dire oui tout les jours.

— Tu n'as qu'un mot à dire et j'irai à la mairie pour négocier ça... Chuchote-t-il. 

J'éclate de rire en entendant sa détermination, et au même moment, je vois le flash de l'appareil capturer ce moment. 

— Tu es fou, mais c'est pour ça que je t'aime. Dis-je en levant la tête vers lui, savourant le fait d'être sa femme. 

...

De retour chez nous, je suis encore ivre de cette soirée divine que nous avons passés. Adrian m'a fait passé la porte de la trattoria car cela aurait été compliqué de monter l'escalier qui mène ici. Quand il m'a posé à terre, je n'ai eu qu'une hâte : le sentir en moi. Je n'ai cessée de le regarder, époustouflée par sa beauté. Ça ne s'arrêtera donc jamais? Ce frisson qui me parcours quand je le voit et qu'il me regarde à son tour... Depuis le jour où j'ai percutée son torse à la galerie, il m'a hypnotisé, enivré par son naturel, ses talents... Il m'a toujours encouragé. Je ne me suis jamais sentie rabaissée ou humiliée par lui. Je veux le rendre heureux, comme il le fait pour moi. 

— Pourquoi tu me regardes comme ça ? Dit-il, amusé. 

— J'ai trouvée bien plus que ce que j'étais venu chercher, en m'installant à Londres. Tu... tu es tout ce que je souhaite. Dis-je, avec sincérité. 

Il s'avance vers moi, puis délicatement, défait mes cheveux, enlevant une à une les fleurs qui les parent, puis passe derrière moi pour déboutonner ma robe. Elle glisse à mes pieds et je me retrouve en culotte devant lui. Je me place face à lui pour lui retirer se veste, avant de m'attaquer à sa cravate.  

— Prend ton temps... je veux pouvoir m'en souvenir toute ma vie... Dit-il, avec un sourire espiègle. 

Je défais ses boutons avec délicatesse, avant de jeter sa chemise au côté de ma robe, alors que je commence à lui retirer son pantalon, je ne résiste pas à passer ma langue sur ses lèvres. Il sourit malicieusement devant cet acte délibéré de débauchage. 

— Si tu savais... tu ne ferais pas ça... Dit-il, d'une voix rauque. 

Alors qu'il se retrouve en caleçon, il m'attrape par les hanches et me porte jusqu'à lit où il me jette avec enthousiasme, il rit comme un enfant et je le rejoint, amusée par sa candeur. Il s'allonge sur moi et alors qu'il frôle mes lèvres des siennes, je sursaute quand il déchire de sa main ma culotte, ses yeux bleus flamboyants m'observant. Il fait des ronds autour de mon clitoris, me procurant une onctueuse sensation de délice. 

— Ne me torture pas... je te veux maintenant... Suppliai-je, haletante. 

— Chuuut... J'aime te voir prendre ton plaisir. Dit-il, fasciné. 

J'agrippe ses cheveux, savourant l'orgasme qui pointe son nez. Quand je jouis contre sa main, il sourit, avant d'étouffer mes cris par un baiser profond. Adrian retire son caleçon avec rapidité, avant qu'il ne cogne à l'entrée de mon intimité, je passe ma main sur lui jusqu'à son sexe. Il est dur et long, et je le dirige en moi, retenant ma respiration quand il me pénètre profondément. Il s'accroche à ma taille, pour aller et venir lentement et puissamment. 

J'ondule des hanches sous lui, voulant accentuer notre plaisir. Ravi de me voir aussi excitée, il s'immobilise me laissant guider notre plaisir. Il respire bruyamment, ne me lâchant pas du regard. Enfiévrée, il m'attrape les jambes et les collent contre son torse, lui offrant un angle parfait pour me donner une délectation intense. J'agrippe ses fesses quand il me pilonne violemment, survoltée par l'euphorie qu'il me procure, il m'embrasse en me voyant perdre la tête sous lui. 

Je jouis contre sa bouche, pantelante. Il m'assène quelques puissants coups de reins avant de subir un orgasme fulgurant, qu'il ponctuent d'un cri guttural. Il se déverse ne moi entièrement avant de s'écrouler sur mon corps. 

— Mon mari. Dis-je, essoufflée. 

Fermant les yeux de béatitude. 


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