Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Lamartine°Jallel°
Premier jour de cours dans cette université gigantesque, je sens que je vais me perdre entre chaque cours. Et putain, c'est effrayant.
Je m'étire dans mon lit et mon coloc grogne dans son sommeil. Cette chambre est bien plus sympa que ce à quoi je m'attendais. De plus, les couleurs claires des murs et le parquet me donnent l'impression d'être chez moi.
Les meubles couleurs bois ou noirs font un contraste sympa qui apporte de la vie à la pièce, je ne m'attendais pas à tomber sur une si belle cuisine ainsi qu'une bière en cadeau de bienvenu. Je ne l'ai même pas bue, son goût sucré n'en fait pas ma préférée et je me tiens généralement aux classiques.
Je lance la couette au bout de mon lit et je m'y assois. Je soupire de flemme avant de me lever, laissant mes orteils se mêler aux poils du tapis pendant que j'ouvre en grand les volets pour faire entrer la lumière.
Contrairement à ces quelques jours, le ciel est d'un bleu lumineux et sans nuage, l'air est déjà légèrement chaud pour bien débuter la matinée. J'attrape rapidement mon téléphone pour vérifier notre emploi du temps et si je n'ai pas de nouveau message.
– Bordel, j'veux encore dormir... grogne Cal.
Pour le réveiller, je vais dans la salle de bain et je remplis un verre en plastique d'eau bien froide, l'idée de lui verser complètement sur la tête est extrêmement tentante mais je préférerais que mon meilleur ami soit de bonne humeur pour notre première journée, alors je l'éclabousse simplement de quelques gouttes.
– Espèce d'enfoiré ! geint-il malgré mon incroyable compassion.
Je ris aux éclats en reposant le gobelet sur sa table de chevet. J'en profite pour passer mes mains encore humides sur mon visage afin de me réveiller et j'essaie de coiffer mes cheveux bruns en passant mes doigts dans ces derniers. Cal finit par se redresser, me foudroyant de ses yeux verts en rentrant dans la salle de bain.
– J'me vengerai.
Je souris à sa remarque en enfilant un t-shirt gris simple et un jean noir. J'enfonce des cahiers encore vierges et des affaires de sport dans mon sac, avant de m'asseoir sur mon lit pour enfiler mes baskets.
Je fais tout pour occuper mes mains et mon esprit pour ne pas penser à la journée qui nous attend. Est-ce que j'étais si angoissé en rentrant au lycée ? Je suis dans une super fac, dans une super ville, je devrai me réjouir au lieu de paniquer comme un gosse !
– Bouge tes fesses Cal, si on passe pas au distributeur tôt on va rater notre première heure de cours.
– Tu m'as déjà vu arriver à l'heure ? rit-il.
– Cal, on a dit que cette année on continuait sur notre lancée, plus de conneries. Si on veut avoir un job et faire ce qu'on aime, il nous faut notre diplôme. Déjà qu'on commence une semaine plus tard qu'au lycée grâce à la réunion de rentrée, ne te plains pas.
Cal me sourit tristement en repensant à nos motivations et à nos galères et me dit de partir sans lui. On se connaît depuis le début du lycée et depuis, on ne se lâche plus. Frères de conneries, c'était comme ça que les profs nous surnommaient.
Mon coeur se gonfle de fierté lorsque je me rappelle le jour où nous avons consulté les résultats du BAC. On a finalement réussi, malgré le retard qu'on a accumulé et grâce à des révisions intensives, on a été accepté dans l'université qu'on souhaitait. Et encore mieux, on est dans la même section grâce à nos noms de famille, le destin voulait qu'on passe notre vie ensemble c'est certain.
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Juste pour oublier
RomanceLa dernière année de lycée d'Ellaïa a été particulièrement difficile. Tellement, qu'elle a décidé de fuir sa ville natale malgré le fait qu'il ne lui reste que ses parents. La seule chose qui la fait se sentir vivante, c'est la danse. Désormais en r...