ANCIENNE VERSION Rose Potter et la Chambre des Secrets

36 . Les larmes ✅

C'EST LE DERNIER CHAPITRE !
ET J'AI FINI LE CHAPITRE 5 DU TOME 4 !
Voilà c'est tout 😂

Héloïse était allongée sur un des lits de l'infirmerie , son torse rehaussé par une pile d'oreiller calés derrière sa nuque fragile . Elle était plus pâle que jamais , les déchirures à présent noires parcouraient sa peau , barrant son cou d'une affreuse cicatrice , et contrastaient terriblement avec son teint et sa chevelure corbeau . Tremblante , je m'avançai vers elle . Immobile , les paupières fermées , elle m'évoquait un triste cadavre . La main agitée de soubresaut , je serrai la sienne .

Pas une infime pression me répondit et je soupirai en la contemplant . Son corps entier était dur et froid comme de la pierre , et il ne manquerait plus qu'elle se transforme en statue pour parfaire le tout . Je soupirai de nouveau en m'assaillant sur une chaise , et serrai le plus fort possible sa main . Les larmes glissèrent une à une de mes yeux . Une petite goutte salée atterrit sur sa main et roula jusqu'au drap pour s'y écraser . La larme . Elle roulait . Le long de l'œil noir du phœnix , la larme roulait . Je poussai une exclamation joyeuse en m'écriant :

- Mais oui c'est ça ! Fumseck ! Fumseck ! , l'appelai-Je désespérément .

Il y eut un cris mélodieux et quelques secondes plus tard , il débarquait , ses ailes de feu étendu . Il se posa sur mon épaule , sage et je lui caressai sa tête douce avec délicatesse . Mme.Pomfresh avait bandé les plaies d'Héloïse au cou et à l'épaule , mais elle ne pouvait pas vraiment les recoudre avec sa pétrification totale . Hors , c'était les larmes de Fumseck qui m'avait sauvé du poison du Basilic . Celui-ci s'était répandu dans son sang , mais à présent elle était figée et celui-ci circulait plus lentement que la normale . On ne pouvait pas la réveiller sans prendre le risque qu'elle ne meurt instantanément , foudroyée par le poison . Si les larmes de Fumseck se répandait au goutte à goutte dans son sang , on aurait peut-être une chance de la dissiper le poison . Peut-être même que les larmes la ré-animeraient !

À travers le voile flou que formait mes larmes devant mes yeux , j'appelai Pomfresh , un grand sourire plaqué au visage .

Elles avaient une chance , ensemble .

*

Encore un peu ébranlée , j'errai dans les couloirs à la recherche de la Salle-sur-demande . Les mains dans les poches . J'eus soudain conscience du poids dans l'une de celle-ci et farfouillai dedans . J'en sortis la petite clé finement ouvragée et fronçai les sourcils . Avec Théodore , on avait passé toute l'année à l'essayer sur toutes , je dis bien TOUTES , les portes de Poudlard . On n'avait jamais trouvé . La frustration restait , et penseuse , je me baladais dans un nouveau couloir . Une entrée sombre sur le côté m'interpella et je tournai les yeux . C'était un couloir pas très long , tellement sombre qu'on n'y voyait presque rien , mais je discernai clairement les contours d'une porte . Elle était basse , comme une niche , et décorée d'arabesques et d'entrelacs en métal . Sa serrure était au milieu de la porte et je fronçais un peu plus les sourcils . J'étais presque sûre de ne jamais l'avoir vu .

Du vent froid et glaciale s'échappait du couloir obscur et , comme fascinée , j'avançai lentement d'un pas , puis d'un autre . Je m'arrêtai , saisie du doute , et ma respiration sembla s'accélérer , à l'instar de mon pauvre cœur . Mon souffle se condensa , s'élevant en volutes jusqu'au plafond . Il y avait quelque chose de magnétique dans cette porte . Elle cachait quelque chose d'important , mais aussi de très grave , je le sentais .

- Rosie ? , m'interpella Blaise , à l'autre bout du couloir .

Je tressailli en tournant ma tête vers lui . Blaise s'avança vers Rose , inquiet : son cœur fondait face à son air perdu .

- Tu viens ?

Je regardai le couloir , les yeux écarquillés , en balbutiant :

- Euh oui , mais ...

Il était plus attirant que jamais , exerçant une attraction maléfique sur moi .

- Mais rien .

Je courais à lui et pris sa main :

- On y va !

On partit en courant , et je tirai Blaise du bras pour qu'il suive le rythme . Et pourtant , au détour d'un couloir , Blaise me força à m'arrêter . Ses yeux foncés me dévisagèrent et il replaça une mèche folle derrière mon oreille :

- Ça va ?

Les larmes me montèrent aux yeux et une boule obstrua ma gorge . Je me laissai tomber dans ses bras et j'éclatai en sanglots . Mon nez était passé en mode robinet et moi en mode cachalot effondré contre lui . Il me fit un gros câlin en me tapotant maladroitement le dos . À vrai dire , Blaise ne s'attendait pas à ce que Rose lui tombe littéralement dans les bras , ni qu'elle pleure devant elle , et il ne savait pas quoi faire . Il m'adressa seulement quelques mots , qui changèrent tout .
Du tout au tout . :

- On a eu très peur . Mais on est très fier de toi tu sais ?