Enola to Yuuki

Chapitre 2: Dernières semaines de tranquillité

Cela faisait une petite demi-heure qu'Enola était allongée sur son lit, à lire un manga, lorsque sa mère l'appela :

- Enola, peux-tu venir s'il-te-plait ?

- Oui maman, j'arrive ! répondit l'adolescente, quelque peu dérangée dans sa vacation.

- C'est pour ton inscription à ton nouveau lycée ! Ce sont les derniers papiers à remplir, et tu dois signer.

- Maman, ça doit être au moins le cent-cinquantième papier que je dois remplir... soupira la brunette.

- T'exagère un peu, Enola ! De toute manière, c'est le dernier, pour finaliser ton inscription dans ce lycée ! Il faut qu'on l'envoie au plus vite à l'établissement ! répondit sa mère en riant.

- Aha, c'est vrai, tu as raison. Où est-ce que je dois signer ? s'enquit Enola avec le sourire.

La trentenaire, une femme brune d'un mètre soixante-cinq, pas plus grande que sa fille, lui indiqua les pages où elle devait parapher. Sur le moment, cela barba un peu la jeune fille, mais au final, il ne lui fallut que peu de temps pour expédier la tâche. Lorsqu'elle eut terminé, l'adolescente repartit s'enfermer dans sa chambre, où elle vaqua à ses occupations.

La fin de la journée arriva à grands pas. Fatiguée, la brunette s'allongea un peu sur son lit. Plus qu'une semaine de paix ! Bientôt de nouveaux camarades à supporter, de nouveaux profs, dans un lieu lui étant totalement inconnu... pensa-t-elle. Elle finit par sombrer dans le sommeil, épuisée.

Quelques jours plus tard, le dernier meuble qu'Enola attendait avec impatience arriva enfin ! La demoiselle fut toute excitée, telle une gamine ouvrant ses cadeaux de Noël ! Jusqu'ici, elle avait dû plier et ranger ses fringues dans un placard en attendant. Dans la tête de la jeune femme, son armoire arriverait et elle pourrait direct se mettre à ranger. Mais cela était dans le rêve idéaliste que se faisait l'adolescente. Bien évidemment, son meuble arriva en plusieurs morceaux et il fallait le remonter... Hors, la brunette était très loin d'être douée en bricolage, bien qu'elle en eut déjà un peu fait avec son père. Profitant que celui-ci fut à la maison ce jour-là, Enola décida d'appeler son paternel à la rescousse.

- Papa ?

- Oui, ma chérie ? répondit le dénommé James.

- Est-ce que tu voudrais bien m'aider à remonter mon dressing steuplé ? demanda l'adolescente.

- Une minute, j'arrive !

Seulement une dizaine minute plus tard, avec la patience extrême d'Enola, un homme de grande taille, les cheveux châtains, et les yeux de la même couleur verts olive que ceux de sa fille fit irruption dans la chambre de son enfant.

- Tu as le plan ? questionna-t-il.

- Le plan ? Quel plan ? questionna Enola, haussant les sourcils.

- Le plan pour monter le meuble. La notice, si tu préfères.

- Euh, non, enfin je n'ai pas trouvé de papier avec... avoua la jeune femme, quelque peu stupéfaite.

- Ne t'inquiète pas, on va voir ça ensemble ! De toute manière, chaque pièce est numérotée. C'est un peu comme un puzzle géant !

Pendant un petit un moment encore, père et fille tentèrent encore de retrouver le papier, mais finirent par abandonner. L'homme, ne se laissant pas démonter pour autant, commença à assembler des pièces avec une assurance déconcertante, ce qui eut pour effet d'impressionner la brunette. Sa fille l'aida du mieux qu'elle le put. Le père lui apprit même quelques techniques, et laissa l'adolescente faire un peu. Lorsque celle-ci n'arrivait pas, il lui réexpliquait tout, avec calme et sérénité. Au bout d'une heure ou deux, ils vinrent à bout du meuble.

- Merci papa !!! la remercia la jeune fille, enlaçant son père.

- De rien ma chérie ! Si tu as besoin, tu sais où me trouver ?!

- Oui, merci !

La demoiselle put ainsi commencer à ranger ses vêtements. La jeune fille se mit activement à tout sortir du placard, et à tout étaler sur son lit. Pour l'adolescente, la mode vestimentaire était une de ses grandes passions. Avec les mangas, le dessin et la musique, c'est l'un des meilleurs réconforts qu'elle put trouver où se réfugier, pour contrer ses problèmes de confiance en elle et de réserve. Une fois tout déballé, Enola se retrouva avec un gros tas de vêtements accumulés sur son lit. Robes, jupes, jeans, shorts, salopettes, t-shirts, chemisiers, etc. Sans exagérer, la brunette pourrait affirmer détenir un magasin à elle toute seule ! Elle passa quasiment le reste de l'après-midi à ranger, plier, et à changer de place lorsque cela ne lui convenait pas.

Une fois terminé, l'après-midi s'était quasiment écoulée. La brunette navigua sur son PC le reste de la soirée avant de se coucher.

Le lendemain en début d'après-midi, Enola reçut de son lycée son uniforme scolaire, ainsi que quelques fournitures scolaires dont elle devait se prémunir pour sa rentrée en cours d'année.

- Ils n'auraient pas pu se presser un peu, pour la liste des fournitures ?! Il était temps... pesta Akina.

Pour Enola, cela lui était complètement égal, bien qu'elle fût contente de recevoir son nouvel uniforme. Elle prit son temps, le déballa avant de l'essayer tandis que ma mère, décida d'aller tout de suite acheter les fournitures pour sa fille.

- Tu es sûre, tu ne veux pas venir avec moi ? lui cria Akina depuis l'entrée.

- Non maman, ça fait les trentième fois que tu me le demandes ! répondit sa fille, agacée.

- Tu devrais t'aérer un peu tu sais... depuis qu'on est installée ici, tu n'es quasiment jamais sortie !

- Oui, ben je n'ai pas envie... dit sèchement la brunette.

- Très bien... comme tu voudras... soupira Akina.

Elle sortit. Désormais, l'adolescente était toute seule dans l'appart. Elle eut bientôt terminé le déballage complet de sa tenue scolaire, dont le port est obligatoire à l'école. Celui-ci était composé d'une chemise blanche, d'une cravate rouge, une jupe et un blazer de couleurs noirs, des bas noirs également ainsi que des chaussures. La demoiselle se hâta de l'essayer, s'observant dans le miroir ensuite. Il y avait également un pull, ainsi qu'un manteau pour l'hiver, qu'elle essaya également. Bref, un véritable attirail passe partout ! Après avoir constaté que le tout lui allait à la perfection, la jeune fille rangea soigneusement l'ensemble dans la seule place de libre restante dans sa garde-robe. Certes moins joli à son goût que l'uniforme scolaire de son ancienne école, Enola portait beaucoup de soin à toutes ses tenues vestimentaires, étant de nature soigneuse et ordonnée.

Les jours passèrent de plus en vite, et bientôt on arriva la veille du jour qu'Enola redoutait le plus...

A suivre...