𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 2: 𝕯𝖊 𝖗𝖊𝖙𝖔𝖚𝖗 à 𝕻𝖔𝖚𝖉𝖑𝖆𝖗𝖉

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La nuit était tombée: les étoiles pétillaient dans ce ciel magique, sombre et doux. Hermione pouvait sentir cette odeur qu'elle n'avait croisé qu'ici, à Poudlard. Cette odeur de parchemins, de magie, de sa maison. Certains souvenirs qu'elle avait forgé dans ce château firent leur apparition dans son esprit. Elle esquissa un doux sourire, puis les trois jeunes Gryffondor et la Serdaigle sortirent du train et, engloutis par la foule, ils se resserrèrent afin de ne pas se perdre les uns les autres. Ils montèrent les marches pour pénétrer dans le château et Rusard les emmena, maison par maison, dans leurs dortoirs.

Une fois dans la chambre, Ginny et Hermione rangèrent leurs affaires dans les meubles et elles prirent soin à ne pas les mélanger, comme à leurs anciennes habitudes.

- Dis donc 'Mione, se manifesta la rouquine en pliant ses vêtements, tu as remarqué que Malfoy avait...changé ?

Sa question la perturba. Changé ? Malfoy, changé ? Quelle drôle d'idée ! Et pourquoi lui disait-elle ça maintenant ? A peine venait-elle de rentrer au Château que sa meilleure amie entamait une discussion à l'égard d'une personne qu'elle n'appréciait guère. La jeune femme la dévisagea.

- Je veux dire, reprit Ginny à l'aperçue de la mine contrariée de la brune, que je trouve qu'il a changé physiquement.

- Comment ça ? la questionna Hermione en se posant contre le lit, bien curieuse de son développement.

- Il est canon !

Les paroles de la rouquine la firent sursauter. C'était insensé que sa meilleure amie pense une telle chose. Certes, Draco Malfoy était beau garçon, et avait un succès fou auprès des filles. Cependant, au point de le trouver attirant, c'était impossible. Hermione resta figée un instant, ne sachant quoi répondre. Cette confession était bien la dernière à laquelle elle s'attendait ce soir. Ginny devait avoir mangé beaucoup trop de choco-grenouilles. Elle arqua les sourcils, puis elle pencha légèrement sa tête sur le côté, comme si cela allait l'aider à déchiffrer les paroles de son amie.

- C'est la fatigue qui te fait cet effet ?

- Probablement, déclara la jeune rousse en haussant les épaules, ce qui provoqua un soulagement chez la brune. Puis elles se mirent à rire en chœur.

Elles descendirent dans la Grande Salle où chaque sorcier rejoignait sa table correspondant à sa maison. Un brouhaha engloba la salle. Tandis que les professeurs se tenaient à leurs places, face à tout l'ensemble des élèves, McGonagall était debout près du pupitre. Elle frappa de quelques coups du manche de sa cuillère, le cristal du verre qu'elle tenait dans sa main.

- Veuillez faire place au silence, je vous prie!

Les demandes de Mme McGonagall passèrent inaperçues et le volume augmenta. Les retrouvailles se firent dans la joie et la bonne humeur. Les élèves s'enlaçaient, riaient, se racontaient leur année qu'ils avaient passé en absence de certains de leurs amis. Cependant, la vieille McGonagall perdit sa patience.

- SILENCE !

Après ce cri strident et volumineux, tous les élèves la regardèrent avec des grands yeux ronds et s'autorisèrent à l'écouter attentivement.

- Comme vous le savez tous, pendant cette période de guerre, elle marquait des pauses entre chacune de ses courtes paroles, Albus Dumbledore et Severus Rogue sont décédés.

Elle reprit après avoir avalé cette boule qui lui serrait la gorge. Elle regarda tour à tour les quatre maisons, de ses yeux globuleux retombants. Elle se raclait la gorge de manière à dégager une voix plus claire, puis elle reprit.

DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant