𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 25: 𝖀𝖓𝖊 𝖕𝖔𝖙𝖎𝖔𝖓 𝖉'é𝖙𝖎𝖓𝖈𝖊𝖑𝖑𝖊𝖘 ( partie 4 )

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   Le regard de la Gryffondor resta figé face aux yeux de fer du jeune homme. Celui-ci la regardait, il la contemplait. Ce rayon lunaire venait illuminer le visage doux de la brune qui le scrutait intensément de ses prunelles noisette.

Du côté de Hermione, elle put apercevoir une lueur bleue traverser les diamants gris de Draco. Elle sentit soudain un élan dans sa poitrine. Son cœur battait tellement fort qu'elle était persuadée que le blond platine pouvait l'entendre. Elle n'avait pas complètement tort. Il le sentait battre violemment. Les larmes de la jeune femme lui montèrent aux yeux. Plus elle le contemplait, plus elle regrettait toutes ces années de chamaillerie, d'insultes et d'humiliation.

Elle l'aimait tellement, et pour elle, se comporter de la sorte était la seule manière pour le repousser. Elle le devait, elle n'avait pas le choix. Il était Draco Malfoy, Prince des Serpentard, fils de Lucius Malfoy, aristocrate richissime possédant un manoir et haïssant les " sang-de-bourbe " ainsi que les " traîtres à leur sang ". En ce qui la concernait, elle était un sang-de-bourbe. Quelle n'aurait pas été l'absurdité du jeu si elle était sortie avec Draco Malfoy qui adhérait aux pensées de son père.

Avec lui, elle s'était toujours montrée hautaine et arrogante, mais on pouvait dire pareil de lui. Méprisant, sans cœur, être pitoyable, une véritable fouine. Mais tout comme elle, à vrai dire. Elle qui passait son temps à rejeter ses sentiments, à les refuser et à les ignorer. Elle se trouvait là maintenant à, en quelques sortes, vider son sac en les acceptant. Mais le savait-il ? Avait-il deviné ? Elle le craignait que trop fortement. Mais ce jeu n'avait duré que bien trop longtemps.

Lors de sa troisième année, Minerva McGonagall lui avait légué un retourneur de temps. Elle se devait de l'utiliser tous les jours, à toutes les heures durant cette année-là. Et pour quelle raison ? Elle était à bout. Ses notes avaient lâché, ses résultats étaient en dessous de la moyenne. Dur à croire quand on parle de Hermione Jean Granger, meilleure élève de Poudlard. Cependant, même les génies connaissent les échecs.

Cette année-là, elle n'était plus elle-même, elle avait perdu tout sens à sa vie. Entre les études à l'école de magie, son éducation moldue totalement distincte à celle du Château, les humiliations et ses sentiments pour Malfoy. Elle avait fini par exploser.

Elle avait cette impression qu'elle était inutile et sans valeur. Qu'elle n'en valait plus la peine. Son pire cauchemar était de voir les visages tristes et déçus des gens qu'elle aimait. Elle ignorait pourquoi un tel relâchement. Pourquoi elle se sentait si seule. Pourquoi elle se sentait faible et abandonnée. Elle ne voulait plus se battre, elle n'en avait plus la force. Elle voulait disparaître. Par chance, en début d'année, Dumbledore s'était permis de fouiller sa tête en voyant son minois mélancolique dans les couloirs. Il en avait discuté avec Minerva qui prit la sage décision de lui prêter le retourner de temps pour l'année.

Le sorcier et la petite rouge et or se dirigèrent vers le bureau du directeur. Elles y pénétrèrent puis une fois dans la salle, Minerva posa ses yeux globuleux sur son élève.

- Mademoiselle Granger, dit la professeure en s'approchant de Hermione, je vous convoque Professeur Dumbledore m'a fait part d'une triste nouvelle.

La petite fille leva la tête, laissant paraître un air inquiet sur son doux visage.

- Votre comportement nous inquiète, continua la vieille McGonagall. Vous êtes complètement isolée, vos notes ont chuté et vous affichez une triste mine. Je ne vous forcerais pas à me dire ce qui vous chagrine Mademoiselle Granger, mais il est important que vous compreniez que votre avenir est en jeu.

Sa voix était si douce que la brune se sentit soulagée.

- Ne vous en faites pas Professeur, tout va bien, tenta-elle de la convaincre, en vain.

DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant