𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 14: 𝕵𝖆𝖑𝖔𝖚𝖘𝖎𝖊 ?

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- Qu'est-ce qu'il y a Draco ? demanda Pansy en se retournant, elle qui avait remarqué que le jeune homme regardait derrière elle.

Le regard du Serpentard ne quittait pas le recoin dans lequel Hermione s'était rangée deux minutes avant de disparaître. Il n'avait même pas remarqué que la petite brune qui se trouvait face à lui, avait retiré ses lèvres des siennes. Elle émit des claquements de doigt en l'interpellant, puis il se décida enfin à retrouver la réalité. Il posa ses yeux gris orage sur Pansy qui le dévisageait d'une moue interrogative. Il rejeta un coup d'œil au recoin du mur, puis il secoua la tête en repoussant la Serpentard qui venait de poser ses mains sur les joues de Draco. Il commença à se diriger vers le bout de couloir, quand Parkinson se précipita vers lui en ronchonnant.

- Tu comptes me laisser planter là comme une idiote ? maugréa-t-elle en croisant les bras.

- J'ai plus envie, déclara le blond en levant les yeux au ciel, et tu es une idiote, Parkinson.

Il s'avança en direction de la Grande Salle, laissant la jeune femme seule devant la salle de classe, quand il entendit un brouhaha, suivi de hurlements dans un des couloirs qu'il s'apprêtait à traverser. Il remarqua que des élèves sortaient de la Grande salle avec dégoût et effroi, tandis que d'autre se précipitaient à l'intérieur, curieux.

L'aristocrate accéléra le pas en direction de la Grande Salle, quand il aperçut une multitude de personne qui se trouvaient autour de quelqu'un qui semblait être allongé à terre, puis en plissant un peu les yeux, il remarqua qu'il s'agissait de Hermione. Elle était là, étalée sur le sol, du sang gisant de son visage blanc, formant une marre rouge autour de sa tête. Il s'empressa alors de la rejoindre, poussant quelques élèves au passage.

Il s'assit auprès d'elle et il posa son oreille contre son cœur intacte, distinguant que son cœur battait, mais ralentissait. La jeune femme était en train de perdre beaucoup de sang. Il regarda autour de lui, voyant les éphèbes chuchoter entre eux, et son regard passa à l'orage tandis que son visage s'assombrit.

- Vous allez rester plantés ici comme des cons, bande d'incapables ! s'écria-t-il en dévisageant absolument tous les élèves qui se turent immédiatement. Donnez-moi du tissu et un sac poubelle, ou je vous transforme tous en rat d'égout ! ordonna-t-il en se retournant vers la victime.

Deux jeunes filles de quatrième année, qui erraient des admiratrices inconditionnelles du beau et célèbre Serpentard se précipitèrent vers lui avec du tissu propre et un sac usager. L'une d'entre elle se pencha vers le blond qui tentait par tous les moyens d'arrêter le sang de couler.

- Applique ça sur sa blessure quand le sang aura fini de s'écouler, lui conseilla-t-elle en lui donnant la bouteille.

Le voyant dans un état lamentable, Daphné se précipita sur Hermione, et fit pression sur sa blessure, en imitant un signe de tête à Draco, lui assurant qu'elle prenait le relais. Il s'empara de la bouteille, puis il émit une grimace en sentant le contenu.

- Du whisky pur feu ? l'interrogea-t-il sans même lui adresser un regard.

- Pour éviter que sa plaie ne s'infecte, précisa la jeune fille en lui souriant.

Il ne s'était toujours pas tourné vers elle et il se contenta d'hausser les épaules sans lui adresser la moindre parole. Le sang ne voulait pas cesser, les tissus en étaient imbibés, et Daphné commençait à avoir la nausée, ce qu'il remarqua très vite. Il posa son regard bleu gris sur Blaise qui était resté immobile fasse à la scène.

- Détache ma cape Zabini, dit-il au métis qui s'exerça tout de suite à sa demande.

Le Serpentard s'empara de sa cape, puis la déposa sur la tête de Hermione, toujours inconsciente.

- Appelez Madame Pomfresh et vite ! Cria-t-il tout en faisant pression pour arrêter l'hémorragie, elle risque de mourir si vous ne vous bougez pas !

Quelques secondes plus tard, l'infirmière arriva en urgence, dans tous ses états en voyant le corps de la rouge et or et la quantité de sang qui s'écoulait de sa tête. Elle se précipita vers elle, puis elle interpelle Draco qui se tourna vers elle sans pour autant lâcher la pression.

- Mr Malfoy, prenez-la et suivez-moi sans lâcher le tissu ! Il faut agir rapidement avant qu'elle ne perde trop de sang, déclara-t-elle en l'incitant à agir.

Il ramassa la lionne et il tenta de l'installer confortablement dans ses bras, prenant garde à appuyer sur la blessure. Il se précipita à l'infirmerie en suivant Madame Pomfresh qui lui indiqua un lit, puis il la déposa sur le matelas blanc. L'infirmière prit le relais à l'aide d'ustensiles plus utiles et adapté pour faire cesser l'hémorragie. Quelques minutes après, celle-ci s'arrêta, puis la vieille dame enroula la tête de Hermione d'un bandage, avant de la couvrir. Elle essuya ses mains ensanglantées sur un chiffon, puis elle soupira. Elle se tourna vers Draco en lui adressant un sourire de reconnaissance.

- Mr Malfoy, vous avez fait un travail remarquable. Vous avez fait le nécessaire et grâce à vous, elle va bien, le rassura-t-elle. Il faut qu'elle se repose et elle sera en pleine forme. Allez-vous changer et retournez en cours, maintenant.

Le jeune homme sortit de la salle, tâché de sang. Il se dirigea dans ses appartements, puis il pénétra dans sa chambre pour s'emparer d'un nouvel uniforme avant de monter au cinquième étage pour rejoindre la salle de bain des Préfets. Il se déshabilla rapidement et il se glissa dans l'eau chaude de la baignoire. Il repensa à ce qu'il venait de se passer. Il avait agi immédiatement et tellement vite. Dès qu'il avait remarqué qu'elle était dans cet état, il ne put s'empêcher de ressentir de la peur. Pas la crainte du sang, mais de la peur pour...elle, tout comme il en avait ressenti lorsqu'elle avait disparu le soir du bal la nuit précédente. Il l'avait cherché toute la soirée pour lui dire qu'il regrettait, mais dès qu'il s'était trouvé face à elle après qu'ils aient repousser le cynospectre, les mots n'avaient pas pu sortir de sa bouche, et il ne comprenait pas. C'était ce qu'il pensait alors pourquoi ne pas avoir réussi à lui dire tout de suite. C'est lorsqu'elle l'avait mis en colère qu'ils étaient sortis comme une rivière coulant à flot, mais sans cette provocation, il n'en aurait étrangement rien fait. Il se frotta les yeux, puis il posa sa tête entre ses mains. Tu délires Draco, pensa-t-il, reprends-toi. Il sortit du bassin, s'habilla et il redescendit rejoindre son cours de Divination.

Ce soir, le jeune homme s'était endormi rapidement, il était exténué, et il ne s'était pas remis de la nuit précédant celle-ci. Cependant, ses yeux s'ouvrirent doucement en pleine nuit, puis il jeta un coup d'œil à sa montre qui indiquait une heure et demi. Il poussa un long soupir avant de se redresser pour poser son dos contre son lit. Il se frotta les yeux et il restait immobile à réfléchir, pendant quelques minutes.

Il se leva soudainement, enfila sa cape et sortit de sa chambre pour rejoindre l'escalier d'un pas discret. Il ouvrit légèrement une des deux portes de l'infirmerie et il pénétra à l'intérieur sans faire de bruit. Par chance, il n'y avait qu'une seule patiente dans la salle. Il longea la dizaine de lits qui étaient alignés, et il se retrouva face à celui de son ennemie qui semblait dormir paisiblement, bercée par le silence qui régnait dans la pièce.

Un rayon de la Lune éclairait son doux visage blanc tel un ange et le Serpentard ne put empêcher d'esquisser un petit sourire à son égard. Il la regardait, ou plutôt il l'admirait.

Elle était si douce et si calme quand elle dormait, ce qui changeait bien de leurs disputes et de leurs insultes à répétions. Ce genre de moment était le seul où il se trouvait avec elle sans qu'elle ne lui lance des regards noirs et haineux, tout en lui reprochant d'être "ignoble", "méprisant", "hautain", "imbus de lui-même", "pourri de l'intérieur" et autres injures qu'elle avait pour habitude de lui lancer.

Il distingua une marque sur le front de la jeune femme lorsqu'il avait déplacé sa mèche de cheveux qui lui était retombée sur son front. Tiens tiens, pensa-t-il en grimaçant face à la cicatrice, c'est devenu une mode de vouloir ressembler à Potty ?

Il posa doucement sa main glaciale sur la sienne et il la contempla toute la nuit, réfléchissant à ce qui était en train de lui arriver sans pour autant essayer de lutter contre une seule seconde.

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DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant