𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 16: 𝖑𝖆 𝖋𝖎𝖓 𝖉𝖊 𝕳𝖊𝖗𝖒𝖎𝖔𝖓𝖊 𝕲𝖗𝖆𝖓𝖌𝖊𝖗

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   Le Prince des Serpentard s'avança vers la Gryffondor en larme, un peu hésitant.

- Qu'est-ce que tu fais Granger ? lui demanda-t-il d'un ton moqueur en affichant son sourire narquois détestable sur ses lèvres fines.

- Dégage immédiatement Malfoy, ordonna-t-elle sur un ton froid et d'un calme presque effrayant, sans se retourner vers lui.

Le jeune homme imita un ricanement mauvais à son égard avant de lever les yeux au ciel.

- Tu ne vis pas toute seule, idiote, je veux du calme. Va te défouler ailleurs, j'ai pas de temps à perdre avec...

Le beau blond n'eut même pas le temps d'achever sa phrase que la jeune femme se retourna vers lui subitement en pointant sa baguette dans sa direction et dans un élan de colère et de haine, lança un sortilège.

- Expeliarmus!

Son sort le propulsa violemment contre la porte de sa chambre qui se cassa sous son poids. Il se retrouva sur son lit avant de balancer en arrière en faisant une roulade pour retomber fortement sur le sol. Il ne bougeait plus. Rien. La jeune femme resta pétrifiée, impuissante à cet étrange comportement qu'elle n'avait pu contrôler. Elle était comme...possédée, elle ne savait plus ce qu'elle faisait. Pour la première fois de toute sa vie, elle avait ressenti une haine la traverser entièrement jusqu'à qu'elle en perde totalement le contrôle. Mais elle n'essayait pas de lutter. C'était toute cette douleur qu'elle avait enfouie et qui lui pesait qui resurgissait.

Au bout de quelques minutes, l'aristocrate se réveilla avec un mal de crâne affreux. Il poussa un long soupir avant de se relever lentement. Ses jambes tremblaient à cause de la chute et ses doigts restaient immobiles. Il posa de nouveau son regard gris perçant accompagné d'une moue furieuse sur la lionne.

- Tu es complètement folle ! hurla-t-il, le visage rouge de colère.

- Quand je te dis de dégager Malfoy, fais-le, lui dit-elle posément, hautaine.

Il fronça les sourcils avant de se précipiter vers elle. Il était hors de question qu'il se laisse faire. Il était Draco Malfoy, Prince des Serpentard, le plus beau garçon de l'école, tout le monde se devait de lui obéir. Mais là, elle était allée beaucoup trop loin, comment avait-elle osé ? Avant qu'il ne puisse franchir la porte de la chambre de Hermione, celle-ci la ferma vivement et la verrouilla. Dans l'élan, elle avait pu entendre le jeune homme se cogner contre la porte et elle ne put s'empêcher de dissimuler un petit rire. Il se mit à frapper en hurlant de rage.

- Granger ! Ouvre cette putain de porte ou je l'enfonce !

A peine eut-il prononcé ces mots que la porte de la chambre de la lionne se fracassa et voltigea en arrière, emmenant la jeune femme dans sa chute. Elle fut emportée en arrière et on put entendre les carreaux de la fenêtre se briser sous son poids. Des petits jets de sang jaillirent de son corps transpercé par les morceaux de verre. Elle se retrouva étalée sur le toit à quelques mètres de la gouttière. Elle se sentit glisser mais elle s'efforça de se retenir en s'accrochant à ce qu'elle pouvait.

- Malfoy ! Malfoy je t'en supplie, aide-moi !

Un silence sourd se fit entendre, il était parti. Il l'avait laissé tomber. Il l'avait sauvé une fois de sa noyade dans la salle de bain des Préfets en début d'année, puis dans la Forêt interdite la nuit du bal d'Halloween, mais ça s'arrêtait là. Il ne la sauverait pas une troisième fois. Elle avait survécu à un basilic, à l'arbre cogneur, à un combat contre les forces du mal dans le Ministère, à une guerre ! Et c'est ainsi qu'elle allait mourir ? En tombant d'un toit, tout ça parce qu'elle n'avait pas su se contrôler ?

En tentant de remonter petit à petit jusqu'à la fenêtre, elle glissa malencontreusement sur une tuile et elle dévala le reste du toit en roulant tout en poussant un hurlement de terreur. Par chance, elle réussit à se suspendre à la gouttière, difficilement. Des larmes perlèrent sur ses joues froides, c'était la fin. La fin de Hermione Jean Granger. En ce court moments qu'il lui restait, plusieurs souvenirs se bousculèrent précipitamment dans son esprit.

Sa première rentrée à Poudlard. La jeune fille se précipita dans le train, toute excitée à l'idée de mettre en œuvre tout ce dont elle avait appris pendant les vacances d'été. Enfin elle allait pouvoir user de la magie ! Elle traversa les corridors du moyen de transport, puis elle s'arrêta net devant une cabine où un rouquin que très peu dégourdi se goinfrait de chocogrenouilles et où un petit brun aux yeux émeraudes scrutait le paysage qui défilaient le long de la vitre.

- Vous n'auriez pas vu un crapaud ? leur demanda-t-elle en posant ses petites mains sur la porte coulissante. Un garçon qui s'appelle Neville a perdu le sien. Oh ! Mais tu es Harry Potter ! Je suis Hermione Granger, et toi...tu es ? s'était-elle empressée de dire en s'adressant au brun, puis en se tournant vers le rouquin.

- Ron...Weasley, lui répondit-il la bouche pleine.

Les élèves pénétrèrent dans la Grande Salle du Château.

- C'est un plafond magique, déclara-t-elle à voix haute, je l'ai lu dans l'Histoire de Poudlard.

Elle s'assit sur le tabouret face à tous les élèves de l'école lorsque McGonagal prononça son nom. Elle déposa le Choixpeau sur la tête qui celui-ci, lui indiqua de rejoindre la maison des Gryffondor. Elle se releva sous les applaudissements de tous les rouge et or.

Le Trio d'or se dissimula sous la trappe que gardait le chien à trois têtes. Ils se retrouvèrent coincés dans un tas de plantes qui tentait de les étouffer. Dans un rayon de lumière, ils retombèrent lourdement sur le sol.

Malfoy débarqua avec les joueurs de Quiddich de l'équipe de Serpentard, tout en gardant ce sourire narquois qui signifiait qu'il s'apprêtait à nouveau de leur faire une remarque désobligeante.

- Espèce de sang-de-bourbe, avait-il marmonné en s'adressant à Hermione.

Ses paroles avaient résonné dans son esprit.

Les trois enfants se trouvaient dans les toilettes des filles pour préparer le polynectar dont ils avaient besoin pour récolter des informations auprès du Prince des Serpentards.

Hermione se précipita vers Draco en pointant sa baguette vers lui. Ce dernier émit un petit cri craintif avant de pouffer de rire lorsqu'elle la retira. Elle se retourna brusquement puis le frappa à la figure. Ce fut un moment bien agréable.

La gouttière lâcha puis elle tomba dans le vide en poussant un hurlement de terreur.

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DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant