𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 7: 𝕟'𝖆𝖙𝖙𝖊𝖓𝖉𝖗𝖊 à 𝖘'𝖊𝖓𝖙𝖊𝖓𝖉𝖗𝖊

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   Les trente minutes semblaient s'être écoulées. Hermione attrapa sa plume, ainsi que quelques parchemins. Elle enfila sa longue cape par-dessus sa chemise de nuit en soi blanche, elle attacha ses cheveux en chignon haut, puis elle sortit de sa chambre en direction de celle du Serpentard. Elle se plaça devant sa porte, souffla un bon coup, puis elle frappa trois coups.

- Entre, Granger.

Elle ouvrit la porte, puis elle se retrouva dans la chambre de Malfoy qui semblait être aussi grande que la sienne. La décoration était la même que sa propre chambre, mais en respectant les couleurs de sa maison à lui, qui correspondaient au vert et à l'argent, ainsi que la disposition du blason des Serpentards. Elle posa les parchemins sur le lit, et l'encre sur la table de nuit. Elle adressa un regard à son ennemi qui lui fit signe de s'asseoir sur le matelas. Elle jeta un dernier coup d'œil autour d'elle, admirative dans cet espace où elle se sentait étrangère. Elle décida de rejoindre la fenêtre qui donnait sur un sublime ciel étoilé. Le ciel du Monde des Sorciers lui avait manqué. Elle avait pris l'habitude d'étudier chaque soir à cette même heure, en contemplant les cieux. Cette atmosphère la faisait rêver. Le blond décida de rompre le silence qui pesait depuis quelques minutes dans la pièce.

- Mademoiselle je-sais-tout a très certainement la tête remplie d'idées, dit-il en imitant des gestes avec ses mains, une expression moqueuse sur le visage.

- Et bien... oui j'ai quelques idées : on pourrait décorer la salle en orange avec des citrouilles, des têtes de mort pailletées, des fausses araignées noires et des toiles...

- Non mais je rêve ! s'écria-t-il en rigolant, ce qui fit ressortir une mine vexée chez la Gryffondor qui se mordillait la lèvre, c'est un bal d'Halloween qu'on nous a demandé d'organiser, pas un anniversaire surprise pour un enfant de dix ans.

- Tu as de meilleures idées peut-être ? s'énerva-t-elle devant cette attitude peu courtoise, puis elle décida de se calmer avant de poursuivre, j'ai lu dans ce livre que...

- Tu es douée pour les cours, je me dois de l'admettre, l'interrompit-il en fermant le grimoire qu'elle tenait dans les mains, avant de la regarder de haut en bas, cependant, tu es en présence d'un expert en la matière, et c'est pour cela que tu te dois de suivre son exemple.

Elle hallucinait. Il était vraiment en train de parler de lui à la troisième personne ? Quelle arrogance ! Elle se promit de jurer devant Dieu qu'elle donnerait n'importe quoi pour lui refoutre son poing dans la tronche, comme elle l'avait fait durant sa troisième année. Ah ça oui, elle s'en souvenait, même que trop bien. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en coin à cette pensée.

- Tu insinues que je devrais t'obéir ? lui demanda-t-elle, moqueuse. Pour elle, c'était insensé, surtout si c'était pour lui obéir à lui, je te rappelle Malfoy que peu importe les épreuves, j'ai toujours été gagnante. Et toi...

Elle le regardait avec déni, et elle ne pesait pas ses mots. Elle avait appuyé sur le "toujours". Il avait deviné qu'elle insinuait ce qu'elle considérait comme étant son "échec" des forces du mal contre celles du bien. C'était trop facile. C'était trop simple pour Hermione de classer le jeune Mangemort repentit dans la catégorie du mal. C'était la pensée de tout le monde au Château, hormis celle de ses amis proches de Serpentard. Tous savaient que Draco était un garçon qui avait été manipulé depuis son plus jeune âge, et qu'il avait été doté d'un courage extrême pour se redresser contre sa propre éducation. Seulement, ses efforts n'était pas perçut par les autres, et cela le détruisait.

Il la fusilla du regard, ses yeux gris virant à l'orage, sa mâchoire qui se serrait. Elle était allée trop loin, et elle s'en rendit compte en remarquant cet éclair qui traversa le regard coléreux de l'aristocrate qui se tenait devant elle.

DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant