Cela faisait déjà un mois que les élèves étaient rentrés et c'était habituel: les cours, la bibliothèque et le comportement de Malfoy toujours aussi désagréable.
La sonnerie stridente réveilla Hermione en sursaut. Elle poussa un petit gémissement, elle avait étrangement la boule au ventre ce matin. Elle se leva avec un peu de mal, puis elle se rendit face à sa commode afin de se préparer. Il fallait avouer que dormir sans Ginny dans l'enceinte de Poudlard était quelques peu compliqué pour elle. La rouquine avait toujours été sa camarde de chambre, en plus d'être sa meilleure amie.
Quelques temps plus tard, la rouge et or sortit de sa chambre en uniforme, et elle descendit dans la Grande salle pour prendre son petit déjeuner en compagnie de ceux qu'elle considérait comme sa famille. Ses amis étaient réunis à la table des Gryffondor, elle décida de se joindre à eux. Avant que elle ne puisse avoir le temps d'ouvrir la bouche, Ginny poussa un cri.
- Tu t'es maquillée !, s'écria-t-elle en ayant les mains déposées sur son visage blanc décoré de charmantes tâches de rousseur, mais qui es-tu ? Ô grand esprit qui a prit possession de ma meilleure copine!
- Très drôle Gin' , pour une fois que je cherche à être un minimum présentable, se défendit la brunette qui avait mit un temps fou à s'apprêter.
- Mais ça veut dire que nous allons pouvoir procéder à la mise à jour de ton dressing ! Ce week-end, je t'emmène faire les boutiques, et tu n'as pas le droit de dire non, lui ordonna la jeune Weasley.
- En ce qui nous concerne, nous allons rejoindre notre équipe pour nous entraîner au Quiddich, les prévint Harry en se levant du banc, suivit de Ron qui termina sa tartine en une bouchée.
- Vous partez déjà ?, leur demanda Hermione après avoir entamé une part de pancakes.
- Nous sommes presque en retard, il faut que l'on se dépêche, répondit le rouquin avant de rejoindre l'Elu.
Une fois seules, Ginny et Hermione discutèrent de l'été qu'elles avaient passé chacune de leur côté.
- Vraiment ? Mais, et alors c'était comment cette première fois ? chuchota la brune à Ginny qui rougissait en revoyant ce doux souvenir qui lui traversait l'esprit.
Celle-ci scruta à droite et à gauche, de manière à être certaine que personne ne puisse entendre leur discussion quelque peu intime et privée.
- C'était exceptionnel ! En revanche...
La rouquine se pencha à l'oreille de la jeune femme, qui pouffa à l'écoute des paroles que lui prononçait cette dernière, et elle regretta amèrement de ne pas avoir pu être témoin de cette scène à en mourir de rire.
Hermione se retourna, et elle vit Malfoy, avec un petit rictus et un regard moqueur, qui regardait dans sa direction. Il la fixait, ses yeux ne se détachaient pas de ses prunelles noisette. Soudain, un des serpents de la bande qui répondait au nom de Théodore Nott, un beau brun aux yeux chocolat, ainsi doté d'une peau claire et lisse, s'approcha de la brune, l'air charmeur.- Hermione Granger. Une san...sorcière plutôt canon, il faut le dire, dit-il en caressant ses boucles brunes du bout de ses doigts.
Le regard de la Gryffondor croisa celui de son amie, qui se contenta de regarder ailleurs, en se mordant la lèvre inférieure, gênée face à cette étrange mise en scène.
- J'ignore s'il s'agit d'un compliment ou d'une insulte , lui répondit-elle agressive en ayant deviné ce qu'il voulait dire à la place de "sorcière", tout en retirant la main du jeune homme de ses cheveux, et cela m'est égal, qu'est ce que tu me veux ?
- Relax petit cœur, inutile de monter sur tes grands chevaux lorsqu'un garçon cherche simplement à te séduire, se moqua-t-il avant de déposer sa main sur la cuisse de la jouvencelle, après tout, pour une fois que quelqu'un s'intéresse à toi, pourquoi ne pas en profiter ?
- Arrête ça Nott et laisse la tranquille !, répliqua Ginny en le poussant.
Derrière, le regard désapprobateur de Malfoy la soutenait toujours, ainsi que les rires insupportables ses amis. Hermione devina tout de suite son petit jeu. Elle se leva de table, avant de s'enfuir de la salle, suivie par Ginny.
La journée de cours finie, la lionne se dirigea vers la bibliothèque et elle s'installa confortablement afin de réviser son cours d'arithmancie. Cela faisait environ une heure qu'elle était plongée dans ses livres à parcourir les pages une par une. Ou peut-être deux. Le temps lui semblait long, étrangement. D'habitude, il passait à une vitesse V mais aujourd'hui... il semblait ralenti. A vrai dire, elle n'était pas très concentrée. Elle avait encore le rire et le regard du Serpentard gravés dans la tête, ainsi que ce souvenir qui la démangeait. Elle avait du mal à passer au-dessus. Le savoir au près d'elle jour et nuit la terrifiait, et ne faisait qu'amplifier sa haine envers lui.
La jeune femme se leva, rangea sa chaise, prit son parchemin et sa plume pour retourner dans le dortoir. Elle marchait le long des couloirs avec un pas lourd, pensant un peu à ce qu'il lui arrivait : habituellement, les gestes et les remarques de l'aristocrate ne l'atteignaient pas tant que ça mais, depuis quelques semaines, elle se sentait comme inférieure à sa personne. Elle avait l'impression que, depuis ce moment là, depuis qu'elle avait vu son regard plein de peine et d'effroi, depuis qu'elle avait vu cette sueur couler sur son front, quelque chose avait changé. Mais elle ne parvenait pas à savoir ce que c'était.
Elle déposa ses affaires dans sa chambre. En en profitant pour y mettre un peu d'ordre, elle tomba nez à nez sur une lettre, qui à première vue, lui semblait familière. Elle posa ses livres sur la table, puis elle s'empara du papier. Elle parcourut les lignes des yeux. Une larme caressa la feuille, faisant dégouliner l'encre. Des souvenirs lui revenaient. Elle avait écrit cette lettre pour ses parents il y a quelques mois, qu'elle ne leur avait pas envoyé. Et qu'elle ne leur enverrait jamais. Après tout, qu'est-ce qu'ils en feraient ? Ils ne se rappellent plus de leur fille, pour eux, elle n'avait jamais existé. Elle se mordilla la lèvre, elle avait déjà trop souffert, il n'était pas bon de laisser le passé hanter le présent qui, actuellement, se présentait bien différent.
Et c'était de sa faute, amis elle n'avait pas eu le choix. Si le maître des Ténèbres avait remporté la victoire, il les aurait probablement tué. Elle ne pouvait pas prendre ce risque. Les savoir en vie et en bonne santé était l'essentiel. Mais n'y avait-il pas un misérable sort qui aurait pu leur ramener la mémoire ? Elle avait cherché pendant des semaines depuis son arrivée ici, que ça aie été dans la bibliothèque, ou encore même dans la réserve. En vain.
Elle rangea le parchemin dans un des tiroirs du bureau, avant de sortir de sa chambre, où elle eut l'heureux plaisir de croiser Malfoy dans le couloir. Sans lui adresser un regard comme elle l'avait fait durant la journée entière, elle traça jusqu'au cinquième étage. La lionne se tenait devant la porte de la salle de bain des Préfets, où elle décida de prendre un bon bain chaud afin de se détendre le plus possible. Elle alluma les bougies parfumées qu'elle avait déposé autour du bassin, dans le but d'apporter un peu de fraîcheur dans cette atmosphère lourde, et déplaisante. Elle se hissa dans les eaux du bain, puis, calée contre le bord, elle ferma les yeux.
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DRAMIONE, Quand les opposés s'attirent
FanfictionAprès la bataille de Poudlard qui mit fin à la guerre qui opposait les forces du bien contre les forces du mal, Le Trio entame la 7ieme et dernière année à Poudlard. Cette année sera beaucoup plus calme pour les jeunes sorciers, maintenant que les...