𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 32 EN RÉECRITURE ⏳

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Elle le contempla avec des yeux pétillants et le cœur emballé. Cela faisait depuis si longtemps qu'elle l'attendait. Ce garçon qui partageait ses pensées et ses envies la scrutait de ses prunelles d'un bleu pur tels des lapis-lazuli qui venaient d'être polis. Ils pétillaient si fort qu'elle put presque croire qu'un rayon de soleil s'y était rangé.
Ils s'aimaient si fort. Leurs cœurs battaient à l'unisson, dans une harmonie idéale qui emplissait cette pièce vide et silencieuse.

Il s'éloigna doucement d'elle avant d'afficher un sourire qui fit à la lionne la sensation d'une caresse.

- Tu devrais te préparer, dit-il en attrapant sa chemise qui était posée sur le lit. On va y aller.

Il passa une main dans ses cheveux et il tourna à nouveau la tête vers elle. Il se mordilla la lèvre et d'un geste véloce, il effleura les lèvres de la jeune femme à qui les joues prirent une couleur pourpre.

- Entendu, Monsieur Malfoy, fit-elle en se dirigeant vers la salle de bain pour se préparer après avec lancé un dernier regard au blond platine.

Les deux jeunes sorciers attérirent violement. Ils se retrouvèrent devant une demeure à la façade endommagée, sûrement au bord de l'écroulement.
Ils s'adressèrent un regard inquiet puis ils entrèrent prudemment à l'intérieur.
La pénombre englobait le lieu. Une atmosphère pesante et désagréable s'abattait sur eux. Hermione s'agrippait sévèrement à la manche de son copain qui posa sa main sur la sienne.

- Je suis là, tout va bien se passer, la rassura-t-il en lui tapotant affectueusement l'épaule.

Ils avancèrent en direction de la grande porte blanche qui se tenait devant eux, les jambes de la jeune femme tremblant à chacun de ses pas.
Ses parents, après toutes ces années. Ils étaient là, dans cette maison, vivant dans l'ignorance de l'existence d'un Monde des Sorciers, et pire encore ! Ignorant l'existence de leur propre fille.

Trois années s'étaient écoulées depuis ce soir-là. Comment allait-elle leur dire... de quelle manière allait-elle leur avouer l'usage de ce sort ? Et leur expliquer ce qu'il s'est passé depuis si longtemps ?

Nous avançons devant la porte blanche, mes jambes qui tremblent au moindre pas. Mes parents. Après toutes ses années. Trois ans sans eux. Comment je vais leur dire... que je leur ai lancé... Comment vais-je leur expliquer ce qu'il s'est passé ?
Mon coeur bat de plus en plus vite. Mon souffle se coupe presque. Les larmes me montent aux yeux. Je vais enfin les retrouver. Après tout ce temps ! Je meurs d'envie de les prendre dans mes bras. De leur dire que je les aime du plus profond de mon coeur. Leurs baisers me manquent. Leurs "au revoir" avant de dormir et leurs "bonjour" du matin. Leur odeur me manquent. Leur tendresse, leur affection, leur amour me manquent. Je vais les retrouver. Ça y est. On a réussi.

Nous nous arrêtons devant la porte. Je reste immobile, angoissée.

- Allez, ouvre la porte.

Je ne réponds pas, je ne bouche pas.

- Écoute Hermione, tu es la fille la plus brave et la plus impressionnante que je connaisse. Tu vas y arriver. Vas-y, m'encourage Drago.

Je secoue la tête et je tends ma main vers la poignée sous le soutient de mon copain. Je la pose sur la poignée. Mon coeur bat de plus en plus fort. J'ouvre la porte.

Les murs et le sol sont tachés de sang: un sang frais. Nous avançons doucement, sous le choque, et nous apercevons deux corps étendus par terre. Je pousse un cri d'effroi, et je m'effondre sur le sol. Drago me retient. Je n'entends plus rien. Mes deux êtres chers sont étalés, morts, sur le parquet, et devant eux, une femme se tenant debout de dos, des cheveux bruns bouclés emmélés, retombants, un poignard à la main.

La femme se retourne, la robe ensanglantée. Son poignard est taché de la même substance. Ses yeux se posent sur nous: son air sadique et son sourire diabolique sont identique à ceux de... Bellatrix ? Bellatrix Lestrange ?!

- Drago ?, s'esclaffe-t-elle en remarquant le grand blond, comme tu as changé. Tu es devenu... sexy... si seulement ta tante était encore en vie... mais maintenant, je suis revenue, dit-elle, en affichant un air affreux.

Elle s'approche de lui, lui caresse le torse, recouvert par sa chemise, du bout de son doigt. Elle lui tourne autour, tout en continuant son monologue:

- Comment as-tu pu, toi, Drago Malfoy, te tourner vers le mauvais côté, tu sais bien que Voldemort avait la conscience... sage. Et ma grande soeur, tellement... passionnée par cette torture.

- Complètement folle vous voulez les dire, rectifie-je, à genoux par terre.

- Espèce de sale sang-de-bourbe, je vais te...

- Expelliarmus!, s'écrit Drago en la propulsant violement, ne la touche pas! Ne t'approche pas d'elle!

Elle rigole. Un rire sadique. Elle passe sa langue entre ses dents comme un serpent, et fais une moue d'une pauvre enfant délaissée et maltraitée. Ses grands yeux globuleux brillent pour renforcer cet air innocent.

- Qu'est ce que tu as fait, espèce de sorcière?!, crie Drago, tout en gardant sa baguette pointée sur elle.

Elle regarde son poignard:

- Ma main a plantée toute seule, dit-elle en gardant son regard d'enfant innocent, un sourire de criminel gravé sur son immonde visage, et oui, Granger, je te connais. Je l'observe depuis ta rentrée à Poudlard en première année. Je me suis un peu amusée. J'avais envie de sang. Je les ai poignardé, déchirés, étrippés, massacrés, torturés. Regarde les, ils sont étalés dans leur flaque de sang. REGARDE LES, MORTS!, crie-t-elle, en souriant, des grand yeux écarquillés.

Je prends ma baguette et dans une colère incontrôlable:

- Avada kedavra!

Le sortilège impardonnable. Je l'ai lancé. Pour la première fois depuis la guerre.
Elle est étalée sur le sol, sans vie.

Je me retourne vers mes parents et je me précipite vers eux. Mes larmes dégoulinent. Drago me prend la main.

- Donne leur la potion.

- Pourquoi faire ? Ils sont partis! Ils sont partis là où ils ne reviendront jamais, mes parents !, dis-je, en pleurant.

- Fais ce que je te dis.

J'execute, malgré moi, l'ordre de mon copain. Je verse un peu du contenu de la fiole dans la bouche de chacun de mes parents.
Un rayon lumineux traverse le corps de chacun d'eux.

DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant