Chapitre 37 EN RÉECRITURE ⏳

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Ses yeux sont vides. Elle nage dans une marre de sang. Son corps est lâche. Sa tête est fixe. Elle ne cligne plus des yeux. Sa bouche est ouverte. Elle cherche de l'air. De l'oxygène. Cet oxygène qui s'échappe avec les globules rouges. Il en est de même pour le glucose. Elle n'a plus de force. Son haut blanc prend la teinte du rouge foncé, ce qui marque l'intensité et la quantité du sang évacué.
Un hurlement s'échappe de ma bouche. Je m'écrase par terre, je lui retiens la tête et je perçois la flèche: plantée dans sa poitrine. Je la retire tant bien que mal, sous le cri perçant de mon amie. Je tente d'arrêter l'hémorragie. Je retire mon tee-shirt, et je lui bouche la plaie, tout en hurlant à l'aide, sans que personne ne m'entende.

**
Drago

Il est vingt-deux heures trente. Blaise attend impatiemment Ginny: il porte une chemise blanche, rangée dans son pantalon noir. Autour de son cou est nouée une somptueuse cravate bleu marine. Et pour donner une petite touche de finition, il a ajouté une veste noire. Nous sommes assis autour de la table de la salle commune des Serpentards.

- Tu penses que ça va aller ce soir ? Tu ne trouves pas que j'en fais un peu trop sur la tenue ? Et j'ai bien choisi le restaurant ? J'ai ôté pour le Zen Garden, un restaurant japonais. Elle m'a dit qu'elle était passionnée de culture japonaise alors j'ai pensé à ça. Mais les roses t'es sûr que ça ne fais pas trop ?, demande-t-il, anxieux.

- Blaise, t'inquiète, c'est parfait. Tu sais, Ginny est tous les clichés sur les filles regroupés en une seule personne. Je t'assure, ça va le faire. Il manque plus que la cavalière. Et tu as de quoi payer le restaurant ?

- Ah mais, c'est moi qui paye pour nous deux ?

- Mais évidement que c'est toi qui paye tout !, je le regarde, il lance un sourire nerveu, Bon, ok, tiens, lui dis-je en lui tendant quelques billets.

- Tu gères, je te rembourse après les vacances, m'affirme-t-il tout heureux.

- Inutil, comme ça la prochaine fois, c'est toi qui paye les bières.

- Marché conclu.

Je regarde l'heure. C'est étrange, les filles auraient dû venir plus tôt pour se préparer.

- Dray, m'interpelle Blaise, je pense qu'il faut s'inquiéter là. Ginny m'aurait fait attendre une demi-heure, mais pas le double ou le triple.

- Où ont-elles pu aller?, demande-je, le coeur battant de plus en plus vide, à l'idée que Hermione soit blessée.

- Elles ne m'ont rien dit.

- Hermione m'a dit qu'elles allaient acheter une robe pour Ginny.

- Wooaw je vois que ça lui tient à coeur, me dit-il charmeur.

- Mais Où ?

Nous tentons de chercher, quelle ville auraient-elles pu choisir pour des grands magasins?

- Dray, je crois que je sais, me dit-il en regardant la grande carte du monde, affichée sur le mur.

J'observe attentivement, et mon regard se plonge dans le sien, affichant le même regard de peur.

- Prends ta baguette, on y va.

**

Personne ne m'entend. La ruelle est vide. Mes mains tremblent, tout en restant sur la plaie profonde de Ginny. Pour celle-ci, son état empire.
Au loin, j'aperçois une silhouette. Celle d'une femme. Armée d'un tire à l'arc. Elle baisse la tête, puis la relève, comme un salut. Puis elle se retourne, pour disparaître dans un nuage de fumée noire.
C'est là que je comprends. Elle doit partir. Elle doit mourir. C'est son destin. Alors, à contre coeur, et en tout regret, je retire mon tee-shirt de sa plaie, et je regarde le flot de sang dégouliner. La flamme de ses yeux s'éteind, et son coeur s'arrête.

Quand mes yeux s'ouvrent, je suis dans un lit d'hôpital, Ginny qui me tient la main et les deux garçons sont assis devant moi, Drago, les mains tremblantes.

DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant