𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 3: 𝕻𝖗é𝖋𝖊𝖙-𝖊𝖓-𝖈𝖍𝖊𝖋

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Arrivés devant la porte du bureau, le Prince des Serpentards la bouscula pour passer devant elle. Hermione ne dit rien, elle se contenta simplement de lui adresser un regard haineux. La porte s'ouvrit et les deux éphèbes pénétrèrent dans la pièce. Le directeur était assit à son bureau en caressant le Phénix de son frère, qui n'avait étrangement pas perdu la vie à la mort de son maître. Surement un autre tour farfelu de celui-ci. Lorsque les deux éphèbes entrèrent dans la pièce, le sorcier adressa un regard interrogateur en voyant la lionne mouillé. Cependant, il ne se préoccupa pas dans savoir plus.

- Hermione Granger, je suis ravi de vous retrouver après ces derniers mois, déclara-t-il en se levant de son siège, et vous, vous devez être Draco Malfoy, je suppose ?

- C'est exact, affirma-t-il tout fier.

- Je vous ai appelé pour vous annoncer que je vous ai nommé préfet-en-chef, déclara-t-il, à l'égard des deux jeunes sorciers. Tous les deux, vous serez dans l'appartement, continua-t-il en contournant son bureau, avec une salle de bain du cinquième étage que vous partagerez, ainsi qu'un petit salon doté une petite bibliothèque. Seules les chambres seront à l'unité, bien entendu, précisa-t-il avec un petit sourire empli de sous-entendu déplacé. Les couleurs de la chambre sont choisies en fonction de celles de votre maison. Le mot de passe est "placere, docere, movere", la célèbre notion de Monsieur de La Fontaine. Vous ferez une ronde tous les soirs jusqu'à 22h et une seconde de minuit à une heure du matin et si vous voyez quelqu'un se balader dans les couloirs, vous retirez 10 points à sa maison. J'espère pouvoir compter sur vous.

- Je suis sincèrement honorée que vous m'ayez choisie, seulement, pour quelle raison avons nous été nommés préfets en chef de nos maisons ?, demanda-t-elle.

Cette place de Préfet-en-chef, elle l'avait fortement désiré. Elle avait attendu avec impatience sa dernière année dans le seule but de le devenir. Ce statut accordait des avantages supplémentaires. La chambre unique était un gros plus. Elle pourrait s'y retrouver tranquillement, et passer plus de temps à étudier sans perdre son temps à réclamer le silence toutes les cinq minutes.

- Mademoiselle Granger, vous êtes la meilleure élève de cette école, de plus que vous avez fait preuve d'un grand courage durant cette période difficile que nous avons enduré il y a maintenant un an, expliqua-t-il en enfermant ses mains dans les siennes, quant à vous Monsieur Malfoy, il paraît que vous entreteniez une relation particulière avec Professeur Rogue, et qu'il éprouvait pour vous une certaine affection. Nous lui faisons honneur en vous choisissant pour représenter les Serpentards, sa maison, mais aussi la vôtre depuis déjà quelques années.

Hormis un hochement de tête, Draco ne projetait aucune émotion. Il regardait droit devant lui, dans un vide absolu. Il affichait un regard que la jeune femme ne lui connaissait pas. Le beau blond baissait lentement son regard. Il se remémorait la guerre, et Rogue. Peu importe ce que pouvaient croire les autres, lui il savait qu'il avait énormément souffert de tout ça. Il cachait ses sentiments, mais il était soulagé que les forces du mal n'ait pas joint à leurs fins. Hermione réussit à percevoir un soupçon de tristesse à travers lui, même si elle avait du mal à croire qu'il pouvait ressentir de la peine pour quoi que ce soit. Draco était un Malfoy, et pas n'importe lequel des aristocrates. A ses yeux, il n'était pas humain, son cœur était absent.

- Monsieur Malfoy, s'adressa-t-il à l'égard du blond, vous aiderez Mademoiselle Granger. J'ai entendu dire que l'aviez déjà été durant vôtre cinquième année.

Le Serpentard grimaça, puis il haussa les épaules. Le directeur se redressa, puis il adressa un sourire lumineux à la jeune femme, qui le lui rendit également.

- Vous pouvez disposer, et vous rendre dans vos appartements, déclara le directeur qui s'était décidé de briser ce lourd silence qui pesait dans la pièce, avant de rentrer dans la deuxième partie de son bureau.

Les jouvenceaux sortirent de la pièce et, durant toute leur marche en direction de leur dortoir, un silence complet s'imposait. Malfoy se tenait droit, sans une seule expression dessinée sur son visage. Hermione scrutait le sol, le regard vide, le cœur vide, la tête vide. Elle ne ressentait rien. Etre ici, c'était comme être chez elle. C'était chez-elle. Après la guerre, étant donné qu'elle n'avait plus ses parents, elle avait vécu seule, dans un petit studio, travaillant en tant que vendeuse le jour, et serveuse dans une boîte la nuit, afin de financer son loyer dans le monde Moldu. Les temps était compliqués, mais elle se disait que tout était terminé à présent.

Ils arrivèrent devant le tableau, qui faisait figure de porte.

- Mot de passe ?

- "Placere, docere, movere", récita Draco d'une voix neutre.

Il ouvrit la porte, puis ils rentrèrent chacun dans leur chambre, placées face à face. Les affaires de la Gryffondor étaient déjà rangées, et elle se devait d'avouer que la décoration de sa chambre était surprenante: une tapisserie rouge bordeaux ornée d'objets et de motifs décoratifs en or recouvrait le mur épais de la pièce. Le blason de Gryffondor était accroché au-dessus de son lit qui se présentait comme étant double, haut et ayant le matelas épais, ainsi que rebondissant. Les draps de soi semblaient être d'une douceur délicieuses. Ils étaient délicatement déposés sur le lit, sans être froissés, à aucun endroit. Le baldaquin accroché au plafond se montrait imposant. Il laissait tomber ses rideaux jaune nacré sur le sol. On pouvait facilement remarquer que les oreillers étaient d'une grandeur et d'une grosseur impressionnante, on pouvait dire qu'ils faisaient plus du quart du lit à chacun. A sa gauche, une grande armoire en bois cachait une partie du mur, tandis qu'une coiffeuse avec un miroir se trouvait à sa droite. Un bureau était placé en face de la fenêtre. Cette pièce était luxueuse et sublime.

Hermione décida de faire un petit tour dans ses propriétés, qu'elle partageait avec son pire ennemi, à son plus grand regret. Elle se rendit au cinquième étage, dans la salle de bain des préfets. Un grand miroir argenté était accroché au-dessus des lavabos de pierre noire. Un bassin rectangulaire d'une surface particulièrement grande était exceptionnellement rempli de lait d'ânesse d'où une essence de rose se dégageait, et qui faisait tourner la tête de la lionne. Elle caressa le liquide de sa main fine afin de vérifier la température. Elle se glissa dans le bain après s'être déshabillée, puis elle se blottit dans un coin. Ses yeux se fermèrent, son esprit se posa. Elle releva légèrement la tête, puis elle regarda autour d'elle. C'était calme, silencieux, reposant. Un moment pour elle, quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis qu'elle avait quitté le studio.

Une pensée la traversa; pourquoi devait-elle se retrouver avec Malfoy ? Cet être prétentieux et vaniteux qu'elle ne supportait pas ! Avec toutes ses règles de sang pur et son objectif de lui pourrir la vie ! La voilà maintenant à partager les même biens avec cet ignoble personnage! Comment Rogue avait-il pu éprouver la moindre affection pour lui ? Il n'apportait que le mal et les mauvaises ondes partout où il allait. De plus qu'il se permettait d'occuper l'esprit de la brunette qui se tourmentait à ressasser le passé, il fallait vraiment qu'elle arrête de penser à lui. Le visage du jeune aristocrate lui revenait souvent, cela lui gâchait tous ses moments. Ce regard de pitié qu'il lui avait adressé, sans pour autant chercher à la défendre lorsque Bellatrix Lestrange lui avait... Elle soupira. Elle était fatiguée de se torturer avec ça. Il fallait qu'elle pense à autre chose.

Elle se rinça sous la douche avant de s'enrouler dans sa serviette. Elle se dirigea vers le miroir, puis elle brossa ses cheveux, qui retombaient en boucles mielleuses sur ses épaules dénudées. Elle restait figée face à son reflet en pleine réflexion, quand elle perçut celui de Malfoy, qui se tenait debout, derrière elle, en affichant un sourire narquois sur les lèvres. Hermione fronça les sourcils, puis elle se retourna subitement sur le point de quitter ce lieu qui empestait la vermine.

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DRAMIONE, Quand les opposés s'attirentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant