XII

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J'appelai une énième fois mes parents. Passant d'une pièce à l'autre pour les trouver. Je finis par me faire une raison, ils n'étaient à l'évidence pas là. Je me dirigeai vers le garage. Et fus tout de même heureuse en ne voyant pas leur voiture. Ils étaient donc partit. Ils n'avaient donc pas été attaqués par ces robots. Je l'espérais du moins. Que devrais-je faire ? Je ne me sentais pas apte à reprendre la voiture tout de suite. Sous cette neige. Et surtout avec ce qu'il se passait dehors. J'avais besoin de me reposer et seulement là je réfléchirais à la situation. C'est sur cette pensée que j'éteignis la lumière du garage et toutes celles que j'avais préalablement allumées lors de ma recherche. Réalisant que c'était loin d'être malin de ma part. Je retournai dans la cuisine et voulu bloquer la porte avec une chaise. Pour bloquer cette entrée. Et réalisai qu'elle était bien trop petite, ou que la poignée était bien trop haute. Ca ne marchait que dans les films, compris-je me moquant de ma naïveté. Je changeai d'idée. Bloquant la porte avec un meuble de la cuisine pour toute alternative. Après cela je me sentis déjà un peu plus en sécurité chez moi. Je me dirigeai ensuite vers les escaliers menant au premier étage et à ma chambre. Nasko m'avait suivis tout du long et s'arrêta en bas des escaliers alors que je montais les premières marches. Il savait qu'il n'avait -d'ordinaire- pas le droit de monter à l'étage. Seulement là je ne me sentais pas de rester seule. Avec lui je me sentirais bien plus en sécurité et dormirais plus sereinement. C'est pourquoi je me retournai tout en tapant ma main contre ma cuisse.

« Aller viens, exceptionnellement », précisai-je, l'invitant à me suivre.

Il me suivit et nous nous dirigeâmes vers ma chambre. Sans allumer la lumière je me déplaçai vers ma fenêtre pour fermer mes volets électriques. Une fois fait, je me dirigeai vers mon lit. N'ayant pas le courage de me changer je m'y installai tel quel. Remontant les couvertures sur mon corps je me retournai vers mon compagnon et le vis attendre près de mon canapé. Le regard braqué sur moi.

« Oui vas-y.. », acceptai-je.

Le seconde suivante il monta sur mon canapé, tourna sur lui-même et s'y coucha.

Je fermai les yeux et m'endormi l'instant qui suivit, épuisée. D'un sommeil sans rêves.

...

Lorsque j'ouvris les yeux je mis un certain temps avant de comprendre pourquoi je me retrouvais dans mon lit, chez moi. Je me retournai dans mon lit et vis Nasko, réveillé. Toujours allongé sur le canapé, le tête posée sur ses pattes avant, croisées. Je réalisai qu'il n'avait pas dû manger depuis un moment. Tout comme moi. Et c'est sur cette pensée que je choisis de me lever.

« Aller mon beau on va aller manger ! », lui dis-je en m'étirant rapidement.

J'eu un aboiement comme réponse. Nous nous dirigeâmes vers les escaliers. Il me dépassa en me bousculant dans les marches, visiblement pressé de manger. Quand j'entrai dans la cuisine, il s'y trouvait, assis, la gamelle dans la gueule. Je ris. Lui pris sa gamelle et lui donna ses croquettes. Malgré son affamât ; il attendit assis devant son repas que je l'autorise à manger.

Le laissant manger je me dirigeai directement dans la salle de bain. J'avais avant toute chose, besoin d'une bonne douche. Cependant, je ne perdis pas de temps dedans, pour préserver l'eau chaude. Au cas où, on ne sait jamais, pensai-je.


Je sortis ensuite de la salle de bain, une serviette autour du corps et me dirigeai dans ma chambre pour me changer. Je mis une tenue confortable et chaude. Jogging, t-shirt, sweat et baskets. Et descendis manger à mon tour. Le four affichait 6h30. J'avais beaucoup dormi. Nous étions aujourd'hui vendredi. Je réalisai que je n'avais donc pas mangé depuis presque deux jours. J'avais si faim. Je décidai de manger en priorité tout ce qui était frais et périssable, pour ne rien perdre. Ne sachant pas combien de temps je resterais ici. Après avoir déjeuné. Je me fis un café. Les mains autour de mon mug chaud, je réfléchissais. Je ne me sentais pas capable de ressortir et risquer de me faire tuer par un de ces robots. J'avais déjà eu tellement de « chance » jusqu'ici. J'étais toujours en vie, moi. Cela ne me semblait pas prudent de ressortir. Malgré les directives très précises de mes parents. Et puis, les autorités allaient bien réagirent à un moment donné, non ? Il me semblait préférable de me confiner ici encore plusieurs jours pour voir comment la situation évoluerait. Et seulement après j'essayerais de rejoindre la maison de ma grand-mère. Seulement, elle était à plusieurs heures d'ici. Cela impliquait d'être exposées durant plusieurs heures aussi. Je décidai donc d'aviser dans plusieurs jours. Je terminai mon café, le posai dans l'évier et essayai d'allumer la télévision. Rien d'étonnant celle-ci n'affichait aucun programme. Je l'éteignis et me dirigeai vers ma chambre pour préparer un sac de secours. Si je devais quitter la maison précipitamment. J'y mis quelques barres de céréales, une lampe torche, des piles, une radio solaire que mes parents avaient bricolée, un chargeur, des écouteurs et quelques vêtements. Si un robot arrivait, je serais prête à fuir. Pour savoir si un robot approchait je décidai de mettre de la musique, grâce à la chaine hifi et ce' le plus bas possible. Sachant que la musique se couperait si tel était le cas. J'étais prête, ou du moins, autant que je pouvais l'être. Je n'avais plus qu'à attendre.


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Mia ne semble pas décidée à écouter ses parents et rejoindre la maison de sa grand-mère.. Qu'auriez-vous fait, vous ? Comprenez-vous ses arguments ? 

Un petit vote ??

Mia. L'Invasion (Tome 1) En réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant