XXXIII

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Cette nuit encore, j'avais eu la chance d'avoir un sommeil sans rêves. Peut-être que mes cauchemars allaient cesser ? Cependant, j'en doutais fortement. Je pense surtout qu'en vue de mon coup à la tête ; mon esprit était bien trop occupé à réparer les dégâts. Et que de ce fait, il ne trouvait pas la force et le temps de me terroriser avec mes mauvais rêves. Mais j'avais conscience que bientôt, je serais pleinement remise et qu'ils reprendront. Aujourd'hui, j'avais mis mon réveil pour ne pas me lever trop tard et partir avec Helick. Je devais reprendre l'entrainement. Je me levai doucement pour éviter tout vertiges, même s'ils avaient presque disparu en totalité. Et allai dans la cuisine pour préparer du café. Je le laissai couler et tendis le bras pour attraper une tasse au hasard. J'avais beau allonger mon bras au maximum et me mettre sur la pointe des pieds, je n'arrivais pas à atteindre l'étagère. C'est pas vrai, pensais-je excédée. Je décidai donc d'attraper une chaise pour prendre de la hauteur ; tout en demandant une énième fois à Nasko de se calmer. Celui-ci me tournait autour comme un fou. Cela faisait plus de 24 heures qu'il était enfermé et il ne supportait pas ça, il avait besoin de courir, de bouger, se dépenser. C'était loin d'être un chien canapé. Seulement là, il était ingérable et me donnait le tournis. Malgré mes remontrances, celui-ci n'en avait rien à faire, continuant à sauter et courir partout. Je soufflai, énervée, sachant très bien que la seule façon de le calmer serait de sortir ; Ce que nous allions justement faire aujourd'hui. Je devais juste prendre mon mal en patience. Je posai la chaise le long du plan de travail et grimpai dessus. Cette fois-ci je réussi à attendre l'étagère et pris la première tasse que je vis. Sauf qu'au moment où je me retournai pour descendre de mon perchoir ; Nasko bouscula brutalement la chaise, me faisant perdre l'équilibre. Un cri m'échappa et je lâchai la tasse tout en essayant de me rattraper au vol. Je réussi à me rattraper in extremis grâce aux étagères. Nasko, lui, aboyait comme un fou.

Je me retournai vers lui en lui ordonnant :

« Stop tais-toi Nasko, tu vas réveiller... »

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'Helick déboula dans la cuisine, l'arme en point. Il devait tout juste sortir de la douche car ses cheveux et son torse nu étaient encore trempés. Il n'était vêtu que d'un pantalon. God, détourne le regard Mia, m'ordonnai-je mentalement. L'arme qu'il braquait sur moi me sortit de ma contemplation. Je levai les mains en l'air, toujours debout sur ma chaise au milieu de la cuisine.

« « Pan, t'es morte ». C'est bon je connais la chanson. Maintenant est-ce que tu pourrais baisser ton arme ? », demandais-je avec ironie.

Helick sembla médusé par la situation, ses yeux fouillaient la pièce à la recherche d'un danger quelconque. Lorsqu'il termina son inspection et compris qu'aucun danger n'était présent, il rangea son arme à l'arrière de son pantalon et avança d'un pas énervé.

« Qu'est-ce que tu fou perchée là-dessus ? Explique-moi pourquoi toi et ton chien gueuliez comme ça ? Descend de la putain, une commotion ne te suffit pas ? C'est pas vrai. » termina-t-il en se pinçant l'arête du nez.

« J'étais trop petite, je voulais juste attraper une.. » commençai-je à me justifiant. Descendant de ma chaise en ignorant sa main tendue.

« J'en ai rien à foutre, tu.. PUTAIN mais tu.. Mais quelle casse couille merde ! », hurlait-il pour lui-même, les bras et les yeux dirigés vers le plafond.

Moi tout ce que j'essayais de faire c'est d'ignorais la musculature et le torse plus qu'impressionnant qu'il exposait à ma vue. Bon sang, ce gars était .. Wouah. Je n'avais même pas de mots. Mon dieu mais qu'il mette un t-shirt ! Je ne voulais pas être une de ces nunuches qui bavent devant un mec. Je n'étais pas comme ça. Cette idée me fit bouger, je me retournai et commençai à ramasser les morceaux de tasse qui jonchaient le sol.

« Sois gentille, évite de te tuer avec ces débris », entendis-je cet abruti au torse horrible me dire en sortant de la cuisine.

Aaaarght mais quel con !

Je finis par réussir à prendre mon petit-déj. Lorsque l'autre réapparu dans la cuisine ; j'en sortis pour aller prendre une douche et me changer.

En descendant les marches, je vis Helick sur le point de sortir. J'accélérai le pas en enfilant ma veste. Helick se retourna en fronçant les sourcils. Me scrutant de haut en bas.

« Non, tu ne viens pas ».

« Quoi ? Comment ça ? Si je viens, je suis remise. On peut reprendre l'entrainement. »

« Bien sûr que non tu ne l'es pas. »

« Je te dis que si, ya pas de pièce à y mettre ».

Je ne comptais pas rester ici, j'allais mieux ! Et je ne voulais pas rester enfermée. Tout comme Nasko, j'avais besoin de sortir, sinon j'allais péter un câble. Helick s'appuya négligemment sur la porte, la bloquant de son corps, obstruant la sortie. Toujours les bras et les jambes croisées il leva un sourcil et je vis un sourire en amusé se dessiner au coin de ses lèvres.

« Très bien ; à une seule condition. Tu me prouves que j'ai tord et tu viens ».

« Pas de problème, je dois faire quoi ? » dis-je sûr de moi.

« Je te demande juste de réussir à tenir sur un pied pendant 45 secondes. Je suis sûr que tu as toujours des vertiges et que ton centre de gravité n'est pas encore stable ».

« Très bien ».

Je me plaçai face à lui et levai une jambe. J'étais vraiment ridicule ; voilà que je devais tenir en équilibre sur une jambe pour avoir le droit de sortir. J'avais l'impression d'être une personne bourrée en soirée qu'on testait avant de lui donner ses clés de voiture. C'était complètement absurde, mais Helick ne riait pas, il me regardait sérieusement. Alors que je tenais depuis trente secondes, les yeux braqués dans ceux d'Helick. Je le vis avancer vers moi, perturbant mon repère pour tenir en équilibre. Plus que 15s. Il se plaça devant moi et s'approcha doucement, diminuant l'espace entre nous. Plus que 10s.

« Eh tu fou quoi ? », lui dis-je, quelque peu déboussolée par sa proximité.

Il me sourit et s'approcha encore, beaucoup trop près. 5s. Ne pouvant pas supporter cette proximité je le repoussai. De mes deux mains.

« Helick .. tu fais quoi ? », dis-je tout bas sans savoir pourquoi.

Celui-ci, était si proche de moi, sa bouche à seulement quelques centimètres de la mienne. Mon cœur palpitait dans ma poitrine. Après un instant, il décala sa tête, l'approchant près de mon oreille et souffla aussi bas que moi.

« Je te fais perdre gamine. »

Je fronçai les sourcils. Non.

Il se recula, l'air satisfait.

« Tu as posé ton pied à terre pour me pousser. Tu restes ici aujourd'hui. »

Tout en terminant sa phrase ; il ouvrit la porte, fière de lui.

« Nan attend, ce n'est pas juste ! Tu n'avais pas le droit de faire ça.. Et puis Nasko doit sortir aujourd'hui ; je dois venir ».

Il me regarda un instant puis hocha la tête.

« Très bien. J'emmène ton chien, aller en route Nasko », lui dit-il.

« Mais non, il ne viendra pas avec toi si je.. » commençai-je, mais fus interrompu par les aboiements ravis de mon chien. Je voulu le stopper mais celui-ci avait déjà passer le pas de la porte, sans me jeter un regard. Le traitre.


Helick se contenta de me lancer un sourire hautain en haussant les sourcils l'air de dire « Tu disais ? » et referma la porte, me laissant seule. Quel crétin.


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Hey coucou toi! Toujours présent(e) après les 32 chapitres précédent ? Cool!!! Je suis à la fois soulagée et euphorique à cette idée ahah 

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Mia. L'Invasion (Tome 1) En réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant