XXIV

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Assise sur le rebord du toit, les jumelles vissées devant les yeux, je surveillais les faits et gestes de ces robots. Il y a quelques jours, après avoir compris que personne ne se refugiait dans la base militaire et que celle-ci était justement devenu le campement de nos envahisseurs. J'avais laissé mes recherches en suspend bien trop intriguée par ce qu'il se passait dans cette base. Durant ces quelques jours, je cherchais à m'informer, à en apprendre le plus possible sur les furteurs. Je notais leurs faits et gestes. J'espérais découvrir une routine, décoder leurs rondes dans nos rues. Et plus important encore, j'essayais de découvrir ce qu'ils trafiquaient dans cette immense tour qui n'en finissait pas de prendre de la hauteur jour après jours.
Jusqu'ici je n'avais pas appris grand-chose ; rien découvert de ce qu'il se déroulait à l'intérieur du camp. J'avais néanmoins remarqué que des camions rentraient et sortaient de la base, escortés par de nombreux furteurs. Je me demandais qui pouvait bien les conduire. Et quel étaient le système qui leurs permettait de traverser la barrière magnétique. Je crois bien que cette surveillance engendrait bien plus de questions que de réponses. De plus, je n'avais pas décelé de routine de ronde, comme si ces robots étaient, tel des électrons libres, capable de se déplacer à l'instinct, sans réel consigne. Je soufflai, le soleil déclinait, il était bientôt l'heure de rentrer. La nuit tombée, je ne verrais plus rien. Eh alors que j'allais quitter le toit, pour rejoindre l'immeuble ou je logeais temporairement. Je vis un mouvement dans la cour au centre du campement. Pensant halluciner, je zooma, le cœur battant.

« C'est pas vrai », murmurai-je toute seule, sous le choc.

Des rangés d'hommes, de femmes étaient alignées, ordonnées de façon militaire dans la cour. Cernés par une multitude de robots. Surement étaient-ils à l'affut de moindre mouvements suspect de leurs prisonniers. Ils n'avaient donc pas tué tout le monde ? Alors que je continuais à fixer tous ces Hommes, humains. Je les vis traverser la cour centrale. Sortant du gratte-ciel en verre pour rejoindre les différents baraquements militaires. Ils étaient si nombreux. Des minutes durant, des hommes, des femmes, des enfants, quittaient l'édifice de métal pour rejoindre un à un, dans un rythme lent, les anciens logements des militaires. Toujours sous le choc, je fixais ce qui se passait, impuissante. Et ce' jusqu'au moment où la dernière personne quitta mon champ de vision. C'est toujours, secouée, pleine d'interrogations, que je rejoignis mon immeuble, non sans éviter quelques furteurs en chemin.

Après avoir mangé et pris une bonne douche je m'allongeai dans la canapé. Encore et toujours cette même routine. Les yeux fixés au plafond je fis défiler tous les évènements de la journée. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ? J'aurais aimé avoir les ressources pour les aider, les capacités de le faire. Mais il était plus qu'évident que ce n'était pas le cas. Que pourrais-je faire, seule, face à une armée de furteurs ? Même avec toute la volonté du monde je n'avais pas la moindre chance. Je ne savais même pas comment en tuer un seul. Alors une armée entière. Ceci me fit penser que je n'avais toujours pas pensé à demander plus de renseignements sur les fameux zelectra dont a eu l'usage monsieur j'emmerde mon monde. En y repensant, je doute que si je l'avais fait j'eusse une réponse de sa part. Il était si .. détestable et je me détestais de penser à lui aussi souvent. Je pris l'oreiller à ma droite sur le canapé et l'appuyai violemment sur ma tête en poussant un cri.

« Sors de ma tête connard ! » hurlai-je dans mon coussin.

Même lorsqu'il n'était pas là il arrivait à me gâcher la vie. Je retirai mon défouloir de fortune de ma tête et regarda Nasko, allongé dans un fauteuil non loin.

« Je t'ai déjà dit à quel point c'était un connard ? »


Mon interlocuteur poilu soupira et ferma les yeux, visiblement indifférent à ce que je pouvais ressentir. Ou tout bonnement embêté par le bruit que je faisais, l'empêchant visiblement de dormir.


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Minuscule chapitre ahah "on change pas une équipe qui gagne" mdr 

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Mia. L'Invasion (Tome 1) En réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant