XVIII

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Slalomant dans les rayons déserts du supermarché de la galerie. Je fulminais. Cela devait déjà faire des heures que j'essayais de me calmer mais il n'y avait rien à faire.

« Pff je t'ai déjà dit que c'était un putain de connard de première ce mec ? » M'énervai-je encore tout haut.

Nasko grogna en s'allongeant et mit une patte sur sa tête.

« Je te jure. J'aurais dû lui faire bouffer ses yeux à cet abruti ». Dis-je en prenant la première conserve que je voyais. Chou de Bruxelles. Ok. Je la reposa immédiatement dans une grimace et repris en regardant Nasko.

« Nan mais t'es pas d'accord ? Putain le mec imbu de lui-même. D'où il me traite de gamine ? Il doit quoi ? Avoir max 5 ans de plus que moi. Qu'il redescende de sa tour d'ivoire ce connard. Je t'ai déjà dit à quel point c'était un connard ? »

Une voix me fit violement sursauter et lâcher le bocal de cornichon que je venais de prendre en main. Rependant tout son contenu sur le sol, à mes pieds.

« Mesdames, Messieurs votre magasin va fermer ses portes dans quelques minutes. Nous vous invitons donc à rejoindre rapidement les caisses à l'entrer. Le FoodMarket vous souhaites une agréable soirée. », termina la voix qui sortait des hauts parleurs.


Une voix préenregistrée. J'aurais pourtant parié que c'était des gens en direct qui passaient ce genre d'annonces. Je passai une main dans mon cou tant il me tiraillait. Je m'étais crispée sous la peur. L'autre main, quant à elle reposait sur mon cœur dans l'espoir de calmer ces assauts saccadés. Ce message m'avait fichu une de ces trouilles. En plus je pensais que ce magasin était celui qui restait ouvert le plus tard en ville. Un ange passa. C'est pas vrai qu'elle heure pouvait-il bien être ? Je sortis mon portable de ma poche arrière. N'en revenant pas. Comment avais-je pu être aussi négligente ? Trop occupée à ruminer sur les événements de cet après-midi j'avais oublié le temps qui filait. Qu'elle idiote ! Il était déjà 22H45. Comment se faisait-il que je n'aie pas vu le temps défiler de la sorte ? Je me précipitai vers le rayon de papeterie du magasin en courant. A la recherche d'un plan de la ville. Je devais faire vite si je ne voulais pas rater mes parents. Une fois la carte en mains je l'ouvris et l'étendit à même le sol pour repérer l'endroit où je me trouvais. J'avais suivi cet imbécile bêtement sans même regarder les rues que j'empruntais. Ma bêtise me donner envie de me frapper la tête contre les mûrs parfois. Grâce à l'échelle en bas de la carte je compris que je me situais à peu près à 5 kilomètres du point de rendez-vous. Si je courais, sans m'arrêtais, je pouvais m'y rendre en une demi-heure, peut-être moins si je prenais un bon rythme. Sans perdre une minute de plus je mis mon plan dans mon sac et sorti du magasin. La musique à fond dans les écouteurs, je traversai les différents couloirs de la galerie pour rejoindre la sortie. Faisant abstraction de mon sac qui se balançait dans tous les sens sur mon dos, j'essayai d'accélérer davantage en contournant la dépouille de ce robot.


Tout en passant d'une rue à l'autre je ne pouvais m'empêcher de repenser à la façon dont les engins zelectra machin chose de ce crétin avaient pu être efficace. Le courant pouvait donc les détruire. Intéressant et utile cette nouvelle info. Seulement comment s'y prendre alors que leurs présences même coupait toute alimentation électrique ? Comment ce faisait-il que ces engins zelectra ne se soient pas aussi éteints lors de l'approche de cette bête ? J'en viens même à penser que ce gars en savait plus que moi. J'aurais dû faire abstraction de son insupportable comportement pour en apprendre plus sur ces monstres et la manière de s'en débarrasser. J'avais encore agi avec impulsivité, sous la colère et réfléchis ensuite. J'étais de toute façon presque sûr que ce gars n'aurait répondu à aucunes de mes questions. Il m'aurait très certainement volontairement ignorée. Cette idée m'énervai davantage contre sa personne. Peut-être que mes parents et leur ami scientifique en sauront d'avantages eux. C'est sur cette pensée que j'accélérai. Je faisais attention de choisir les rues les plus petites et celles qui me semblaient moins propice à la présence de robots. C'est après une bonne demi-heure de course que je déboulai en trombe dans le café. La porte d'entrée cognant violemment dans le mur à mon entrée. Essoufflé, à bout de souffle je cherchai mes parents du regard, le scientifique ou simplement quelqu'un. Mais après avoir regardé dans chaque recoin de la salle je compris que je me trouvais seule. Encore. Peut-être n'étaient-ils pas encore passés. L'heure n'avait pas était clairement stipulée dans le vidéo. C'est sur cette idée que je me dirigeai de nouveau vers ma banquette rouge au fond de la salle. Seulement en traversant la salle, un élément me dérangeai. Quelque chose avait bougé. J'avais observé cette salle et chacun de ces détails des heures durant. Quelque chose avait bougé. Je tournai sur moi-même et me figeai. L'ours en peluche. Celui-ci n'était plus abandonné sur le sol au milieu des autres débris mais bien posé sur un des tabourets, assis. Comme s'il était lui-même client de ce café. Je fronçai les sourcils. Quelqu'un était venu. Mon regard quitta la peluche pour chercher d'autres anomalies. Il s'arrêta sur quatre tasses de café sur une table à ma droite. Elles n'y étaient pas ce matin. Je m'approchai. Une d'entre elles était encore à moitié remplie. Je tendis la main, tremblante. Voulant en avoir le cœur net. Je plongeai mon annulaire dans la boisson et mon cœur loupa un battement. Ma gorge se serra. Je venais de les rater. De peu, vu la chaleur encore distinguable du café. Je venais de laisser passer ma chance de trouver, rejoindre mes parents. Et j'en étais la seule responsable. J'étais l'unique personne à blâmer. Un nœud bien serré se forma progressivement dans ma gorge alors que mon regard était toujours vissé sur ces quatre tasses. Prise de rage et de frustration je les balayai du bras avec force. Elles s'écrasèrent sur le sol et se brisèrent en milles éclats, répandant le restant de liquide noir sur le sol. Prise d'une colère incontrôlée je donnai un coup dans le tabouret ou reposais l'oursons et balançai une carafe d'eau contre le mur près de l'entrée. Si quelqu'un se trouvait à l'extérieur il aurait le loisir de me voir péter un câble ; mais j'en avais actuellement rien un foutre. Un cri de frustration sortie une dernière fois de ma bouche et je me laissai choir sur le sol, me coupant les mains et les genoux sur les éclats de verres. Ignorant la douleur je fixais le sol, le regard vide. Je le voyais sans vraiment le voir. Mes yeux étaient secs pourtant je pleurais, je hurlais à l'intérieur. Je venais surement de gâcher ma seule chance de retrouver mes parents.


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Voilà la suite ! Qu'en pensez-vous ? Comme toujours l'impulsivité de Mia se sera retournée contre elle.. 

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Mia. L'Invasion (Tome 1) En réécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant