VIII. Risque

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Presnel Kimpembe

Presnel n'aime pas vraiment l'air qu'affiche Julian alors qu'ils se décollent l'un de l'autre et rentrent à son appart. Il ne sait pas ce que son ami a décidé, ça lui fait un peu peur. Qu'est-ce qu'il lui a pris au fait d'embrasser Ju ?

Trop spontané. Il a brisé quelque chose, une limite. Mais il n'a pas vraiment été repoussé. Il doit le faire rentrer dans la tête de son Babe. Être différent n'est pas mal. Enfin, normalement. Est-ce que être différent dans le monde du football est mal ?

En tout cas, il décide de ne pas en parler tout de suite avec son meilleur ami. Il profite juste du moment et du fait qu'ils s'appuient l'un sur l'autre, se soutiennent. Alors qu'ils passent la porte d'entrée, une pensée lui revient en mémoire soudainement.

— Merde.

— Quelque chose va pas ?

— Je dois aller chercher Kayis.

Toute cette affaire avec Drax lui a fait oublier les autres affaires importantes qu'il a à régler. Il est déjà en retard et il sent bien que Sarah va le lui faire regretter. Ces derniers temps, elle est plus rancunière que jamais. Et Presnel a très peur qu'elle puisse tenter de lui ôter ses moments de gardes, déjà beaucoup moins nombreux que les siens.

— Je, je peux venir ?

— Hein ? Si tu veux, Babe. Habille-toi juste plus chaudement cette fois ou tu vas vraiment attraper froid.

Draxler roule des yeux à cette morale et Pres en profite pour lui pincer la joue comme punition pour son insolence.

— Je peux te piquer un sweat alors ?

— Fais-toi plaisir !

Quelques minutes plus tard, l'allemand paraît de nouveau et il sent un sourire s'afficher sur ses lèvres à l'idée qu'il porte quelque chose à lui. Cela lui donne l'impression que Julian est sien, juste un petit peu. Mais c'est une idée plaisante.

Ils montent en voiture et roulent pour arriver à un café bien particulier, celui de la première rencontre de l'ex-couple. Sarah est là, bien entendu, une moue mécontente sur le visage.

— 35 minutes, Presnel. Cela fait 35 minutes que je poireaute en t'attendant. J'ai pas de temps à perdre, moi ! Il faudra le dire la prochaine fois si tu ne veux pas prendre Kayis.

— Qu- Non ! Ce n'est pas ça du tout ! J'ai été occupé, je n'ai juste pas vu le temps passer, je te jure ! Je ne ferais plus jamais ça, je te promets.

— Tu as bien intérêt.

Puis elle se lève et s'en va. Le bruit de ses talons disparaît derrière la porte. Kim, bien que décomposé, s'approche de la poussette et un sourire apparaît immédiatement sur ses lèvres en voyant son fils.

— Hé, bébé, comment tu vas ?

Kayis gazouille doucement en réponse. Presko décide qu'il n'a plus rien à faire dans ce café, café qui lui rappelle un passé creux, un passé qui sonne faux, et il s'en va, Julian à ses côtés. Ce n'est pas grand-chose mais il aime le fait qu'il soit avec son ami et son fils, ça lui donne impression d'avoir une famille. Les deux personnes qui comblent le vide dans son cœur à ses côtés.

Ils rentrent à l'appartement, Kayis s'est entre-temps endormi. Peut-être pour pas longtemps mais il préfère l'installer dans son lit au cas où. Il se retrouve à nouveau en tête à tête avec son Ju. Il y a toujours le baiser entre eux. Cela brise quelque chose. Leurs actions sonnent fausses. C'est triste. Très triste. Finalement, Jule rompt l'atmosphère en se saisissant de son manteau, le saluant une dernière fois et en quittant l'habitacle.

C'est un goût très amer qui est laissé dans la bouche de Pres. Presque ironique. Il n'a pas trop le temps de s'en préoccuper que des pleurs se mettent à raisonner dans la pièce d'à côté. Un soupir attendri quitte ses lèvres alors qu'il s'en va s'occuper de son fils.


Mais voilà. Presnel a réussi à gérer parfaitement son emploi du temps, faire en sorte que son fils ne soit jamais seul. S'il y a une personne à laquelle il n'a jamais eu recourt, c'est sa mère. Il a un assez gros désaccord avec elle. Lui confier son fils une journée serait une bonne raison pour qu'elle appelle Sarah. C'est la dernière chose qu'il veut. Il doit se débrouiller par lui-même, comme un grand.

Dans une semaine et demie c'est le mariage de Julian. Il a envie de s'excuser auprès d'Adrien, il n'a pas vraiment réussi son objectif. La seule chose qu'il a faite, c'est de faire fuir Julian. Maintenant, il est évité comme la peste par ce dernier. Il a tenté de lui parler, de remédier à leur situation mais rien n'y fait.

Il a vraiment la mort dans l'âme. Sa soirée est déjà bien avancée et morose. Il la passe devant la série Netflix Titans, Kayis à ses côtés quand il reçoit soudainement un appel. Julian. Ce qui le rend vachement perplexe sachant que c'est probablement la dernière personne de qui il croyait recevoir un appel.

— Oui ?

Oh Pres ... Mein gott. Je ...

Un mauvais pressentiment se forme aussitôt dans l'estomac du français. De un, il n'a jamais entendu son Ju aussi paniqué et de deux, pour qu'il commence à déblatérer des trucs en allemand, c'est que ça doit être grave.

— Calme-toi, Babe, okay ? Dis-moi ce qui se passe.

Je suis à l'hôpital. Ma mère ... ma mère a eu un accident.

— Tu es bien en France ?

O-Oui. Ich komme.

— Donne-moi l'adresse, je viens aussi vite que possible.

Presnel s'empresse de la noter sur un bout de papier. Tant pis pour le conflit qu'il a avec sa mère, il sait que Drax a besoin de lui. Il va apporter Kayis à sa génitrice en priant pour qu'elle n'appelle pas Sarah.

Très franchement, l'inquiétude qu'il a pour son meilleur ami prend le dessus à tel point qu'il ne se soucie pas tout de suite de ce point. Il prend sa voiture, son fils dans ses bras, la démarre et roule rapidement mais sans dépasser les limitations non plus.

Qu'est-ce qu'il ne fera pas pour Julian hein ?

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NDA :

L'apparition du fils de Presnel dans cette fic, enfin. La date du mariage approche, est-ce qu'ils vont réussir à finir ensemble avant ? Bref, j'espère que vous avez apprécié ce chapitre mes cher/chères lecteurs/lectrices !

Et les autres ? Regarde-moi. *Draxembe*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant