Kylian Mbappé
Kylian soulève difficilement Neymar jusqu'à leur porte d'entrée où il trouve après quelques minutes leurs clés. Son petit-ami se met une nouvelle fois à rire pour il-ne-sait-quelle-raison. Il a arrêté d'essayer de comprendre car le brésilien est totalement torché.
— Allez, Ney, s'il te plaît, sois coopératif.
Ce dernier lâche une flopée de marmonnements en portugais dont il ignore bien entendu le sens. La porte claque derrière eux et il est ravi qu'ils aient une chambre au rez-de-chaussée et pas à l'étage car il avoue ne pas être capable de porter Ney plus loin. L'effort l'a déjà mis en sueur.
Une fois son coéquipier déposé sur le lit, Ky s'autorise à souffler un peu avant d'attaquer une partie toute aussi difficile, déshabiller son ivrogne. Il lui ôte sa chemise avant de faire la même chose avec son pantalon. Quand il a fini, il lui passe la couverture par-dessus et va s'asseoir dans le salon.
Il enlève son pull et son jean aussi car ces derniers sont imprégnés de l'odeur de soirée, une odeur qui n'a jamais été sa préférée pour être honnête. Il décide de préparer un plateau pour son compagnon avec un verre d'eau et de l'aspirine pour le lendemain et il pose le tout sur sa table de nuit.
Puis Mbappé se retrouve seul dans la grande pièce, assis sur le canapé. Il n'y a rien à faire, il devrait aller se coucher mais au final il ne sent pas le sommeil l'emporter. Et, il se met à réfléchir comme souvent. Parfois Neymar le gronde comme ça, lui dit qu'il réfléchit trop, qu'il n'a que vingt ans et qu'il est censé être plus insouciant qu'il ne l'est.
Il sait qu'il a raison. Mais il s'inquiète. Le futur l'angoisse parfois. Dans des heures de silence et de solitude comme ça, s'il ne trouve pas quelque chose à faire, il pense et pense et ressasse tant de moments qu'il a vécus. Il en est inondé.
Habituellement, son brésilien est là pour l'en empêcher et trouve toujours des moyens de l'interrompre. Sa voix résonne dans sa tête avec des avertissements.
« Tu vas te gâcher la santé, arrête un peu. On va s'en sortir d'une manière ou d'une autre. »
« Je sais que je ne peux pas vraiment te demander ça, amor, mais crois-moi s'il-te-plaît. Crois-moi quand je te dis qu'on fera comme tu veux et que je resterai avec toi jusqu'à ce que tu ne veuilles plus de moi. »Ney a subi une telle perte de confiance, de désillusion, il ne lui fait plus aucun reproche, il se tait et endure tout en silence quand il souffre. Comme s'il a peur d'être un boulet pour lui et de se faire abandonner.
Kylian en a marre de cette situation. Il aimerait dire à son petit-ami de redevenir comme avant, d'arrêter d'être aussi impacté par le passé. Après tout, il est celui qui a été blessé et pourtant il essaie d'avancer. Mais il n'arrive jamais à le débarrasser de ses remords et ça l'empêche parfois de dormir pendant des nuits.
Ils n'arrivent pas à redevenir totalement ce qu'ils ont été avant. Pourquoi ? Il en devient parfois fou de douleur, manquant leur ancienne situation au point où rien ne peut calmer la lente agonie qui se déclare en lui.
Il soupire, sachant exactement pourquoi il ressasse ses sombres pensées maintenant juste après la soirée. Il a vu la formation de couples et la relation idéale qu'entretenaient Presnel et Julian. Cela lui a rappelé qu'il n'a pas fini de se battre pour le sien. Au moins, il n'est plus malheureux, il n'est plus faux. Mais il reste une sorte d'amertume qu'il ressent quand son compagnon lui cache son mal-être.
Quelques larmes brûlantes s'écoulent et ça lui fait du bien d'une certaine manière d'évacuer le trop-plein d'émotions. Il les laisse s'écouler alors qu'il rejoint son lit et s'effondre aux côtés de son coéquipier.
Ce dernier remue légèrement, semblant se réveiller.
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Et les autres ? Regarde-moi. *Draxembe*
FanfictionD'un côté, Julian va bientôt se marier mais il n'est pas heureux. D'un autre, Presnel a son fils mais sent que quelque chose lui manque. Et au milieu de tout ça, Jule et Pres sont meilleurs amis et coéquipiers au sein du PSG.