LII. (Marco & Christo)

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Dédicace à iconic_a 😘

Christopher Nkunku

Avec un soupir, Christopher roule dans son lit. Il manque la chaleur de son italien. Ce dernier est assis sur le bord du lit, au téléphone depuis plus d'une dizaine de minutes dans son plus simple appareil.

Décidant qu'il en a marre, il se redresse et va se coller au dos de Marco. Il fait glisser ses mains le long de son dos puis commence à embrasser chacune des marques, des griffures, morsures, suçons, témoignant de la folie de leur nuit précédente.

— Christo ... amore ... s'il te plaît. Je dois finir mon- Urgh.

Le plus âgé soupire avant de trifouiller légèrement son téléphone puis de le poser sur sa table de chevet.

— Christopher Nkunku. Pas maintenant !

Devant le regard noir de son amant, il se lève et quitte la chambre plutôt brutalement, un paquet d'affaires dans les bras. Il s'habille rapidement et sort courir un peu pour se changer les idées.

Il n'aime pas se disputer avec son petit-ami. Ça lui fait toujours trop mal. Il n'aime pas les conflits en fait. Il perd la notion du temps, se perd aussi dans un sentier de forêt mais arrive quand même à retrouver le chemin de la maison.

Quand il revient, son coéquipier est assis à l'entrée de la maison, l'air effondré. Quand celui-ci le voit, son visage s'illumine de soulagement et il se précipite vers lui pour le prendre dans ses bras.

— Euh ... Marco, je ne suis pas propre, je-

— J'ai eu peur ! Tu ne sais pas à quel point tu m'as fait peur sur ce coup-là. Tu es parti pendant deux heures, sans rien dire !

— Deux heures ? Je ne pensais pas que ça avait été si long. Je voulais juste-

Mais Verratti le coupe en l'embrassant avec passion. Avec la surprise, il met quelques instants avant de répondre au baiser. À cet instant, en sentant le désespoir de son compagnon, il comprend qu'il a vraiment été mort d'inquiétude. 

— Hé, Marco, ça va okay ? Je suis rentré, je suis là. Je ne vais pas te laisser hein.

— Désolé, je ne sais pas pourquoi. J'ai eu l'impression que je t'avais perdu pour toujours.

— Non, je suis désolé d'être parti sans te le dire. Pardonne-moi. 

Ils restent quelques instants dans les bras l'un de l'autre, sans ne rien dire de plus. Puis Christo éternue plutôt bruyamment et, avec un sourire doux, Marco l'entraîne dans leur salon avant de lui tendre une tasse de café dosée parfaitement selon ses habitudes.

C'est sûrement le cumul des émotions, des petites frustrations, qui ont engendré cette dispute un peu inutile et ridicule. Mais aucun d'entre eux n'en veut alors c'est juste quelque chose de quotidien et ils ont réussi à passer au-dessus.

Devant le regard plein de tendresse que lui offre son italien, le plus jeune se sent largement comblé. Il boit rapidement sa tasse avant de commencer à se déshabiller pour aller dans la salle de bain.

— Je ne suis pas contre un strip-tease mais est-ce que tu crois vraiment que c'est le moment pour, amore ?

— Hein ?

Le français lance un regard interloqué à celui qui partage sa vie avant de se rendre compte de la situation plus que cocasse et de rougir.

— Mais je ... comptais juste aller à la douche moi. 

— Et si à la place on allait se recoucher ?

Il n'est que dix heures après tout. Au final, il accepte la proposition de son coéquipier et retrouve avec bonheur leur lit, les jambes au final meurtries par sa longue course. Verratti vient doucement lui masser ces dernières.

— Quelle idée de courir pendant aussi longtemps. Tu n'es pas possible, Christo.

— Tu sais bien que je n'aime pas me disputer avec toi, amour. 

— Désolé, j'ai eu quelques soucis avec mes parents.

Ses ... parents ? C'est la première fois que Christopher en entend parler depuis le début de leur relation et, au vu de la tête que tire Marco, ce n'est pas de bonne augure du tout.

— Des problèmes par rapport à moi ? À nous ? 

— Inévitable, je le savais. Je pensais que ça pourrait changer parce que c'était moi, leur fils mais non.

À ces mots, une enclume semble lui tomber sur le cœur et il baisse la tête tristement. Il ne veut pas être un sujet de discorde pour son petit-ami et ses proches. Il en a toujours eu peur, peur d'être confronté à l'homophobie. 

Parce que comment faire changer l'avis que des gens se sont fixés en eux sur les autres ? On ne peut pas imposer sa vision des choses au monde malheureusement. 

Mais son italien ne semble pas vraiment s'en soucier puisqu'il lui attrape le menton, l'air réprobateur.

— Ils s'en accommoderont, tu sais. Je ne vais pas changer qui je suis pour eux. Je t'aime et la seule chose qu'ils peuvent faire avec c'est l'accepter. T'accepter, nous accepter. Je ne veux pas qu'on se quitte pour ça. 

— Mais tu es sûr ? Je veux dire, c'est ta famille et-

— Je t'aime, c'est tout.

Comme le plus âgé semble clore le sujet, il décide de se glisser dans ses bras. Tout doucement, il retrace les lignes de ses tatouages puis les marques. 

— Et je t'aime aussi, Marco. Je suis heureux de t'avoir rencontré, d'avoir osé tout te dire cette nuit. Tu es l'un des meilleures choses qui me soient jamais arrivées dans ma vie.

Le sourire de son compagnon s'agrandit davantage et ils échangent un autre baiser. Dans leur étreinte, Christo peut avouer que cela fait longtemps qu'il ne s'est pas senti aussi bien, qu'il a toujours rêvé d'être comme ça.

— Au fait, ça m'agace que le Draxembe et le Neybappé se soient mariés et pas nous.

— Oh ? Tu veux qu'on se marie aussi ? Je pensais que c'était trop tôt...

— Non, non, on a tout notre temps.

Il prend soin de s'enfoncer encore un peu dans l'étreinte pour se retrouver juste au niveau de son oreille et pouvoir lui murmurer tendrement :

— Mais ça ne saurait tarder ?

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NDA :

C'est un soir pas franchement glorieux alors j'ai décidé d'écrire cette partie et de la poster maintenant pour remonter le moral. En espérant que ça vous plaise !

Et les autres ? Regarde-moi. *Draxembe*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant