Et les autres ? Regarde-moi. *Draxembe*

XL. Sauve-le

Presnel Kimpembe

Presnel se ronge les sangs. Non, c'est un euphémisme de dire ça. Il est mort d'inquiétude. Ne pas avoir de nouvelles de Julian le terrifie. Il se sent si perdu alors que seulement deux jours s'écoulent.

Et si il lui est arrivé quelque chose ? Pourquoi est-ce qu'il a réagit comme ça ? Si seulement il pouvait savoir et comprendre toute la situation.

Il se lève et son lit est trop vide. L'appartement ne semble plus le sien quand Ju n'est plus là. Tout est grand, froid, inconnu. Bien sûr, il n'a pas réussi à dormir de la nuit, dévoré par de la peur et de l'incompréhension.

Il a réfléchit, réfléchit et réfléchit. Et erré dans son habitation à la recherche d'indices, de réponses, sans jamais rien trouvé.

Pres mange sans grande conviction et abandonne rapidement son repas qui ne lui fait pas envie. Il prépare son sac, ses affaires, et c'est un moment douloureux car il passe devant les vêtements de Jule qui évidemment n'ont pas bougé.

Il reste un instant devant et caresse distraitement les tissus. Il fourre son nez dans un sweat et des larmes lui remontent aux yeux quand il arrive à sentir l'odeur de son homme.

Quand Presko se relève, il essuie ses yeux, prend son sac et sort rapidement de chez lui. Ce n'est peut-être pas une bonne chose qu'il aille à l'entraînement mais il s'en fout royalement. Le football est tout ce dont il a besoin pour compresser là tout de suite.

Il passe outre les journalistes qui cherchent désespérément à attraper Neymar ou Kylian par rapport aux photos prises. Puis entre dans le vestiaire où il se trouve Adrien.

Une des premières idées qui lui est venue quand son allemand n'est pas revenue ça a été qu'il ait trouvé refuge chez un ami proche. Avec le fait que Kevin soit venu en France, il a été évidemment le premier à qui il a pensé.

Et à qui demander de mieux qu'à Adri, le petit-copain de leur ancien coéquipier ?

Quand ce dernier l'aperçoit s'approcher de lui, il hausse les sourcils avec un certain dépit. Kim finit par se questionner sur ce qu'il a fait pour mériter un comportement pareil.

— Ecoute, Pres, si c'est à propos de Julian ...

— Est-ce que tu sais où il est ? Je t'en prie, aide-moi.

— Mais ...

— Je dois lui parler, comprendre. S'il te plaît. Tu es mon ami, on a traversé beaucoup de choses et tu connais la douleur d'être séparé d'un être cher. Je ne peux pas le supporter plus longtemps, j'ai besoin de le voir.

Rabiot ne résiste pas longtemps face au regard de son ami et soupire. D'un certaine manière, Presnel a su qu'il allait l'aider. Leur amitié est forte malgré tout, il l'a aussi écouté quand ça n'a pas été.

— Actuellement, il est dans l'ancien appartement de Kevin. Je te passerai l'adresse tout à l'heure. Mais laisse-lui un jour de plus. Je ne crois pas que ça ne vienne de toi mais qu'il ait plutôt besoin de travailler sur lui-même.

— Ce ne serait pas mieux que je sois à ses côtés pour ça ?

— Je ne sais pas. Peut-être pas après tout. Mais ça va s'arranger, d'accord ? Ne désespère pas, sois patient.

Pres hoche les épaules, peu sûr de ce qu'il doit dire. Peu après, ils gagnent le terrain et commence l'entraînement. Dire qu'il se sent bien est un mensonge. Il se sent faible et nauséeux. Il ne tient pas longtemps avant de chuter. Tout sombre dans le noir un court instant et il a la pensé : "J'ai merdé" qui a tout juste le temps d'apparaître.