IX. Perte

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Julian Draxler

Lena est partie il y a quelques jours en Allemagne régler les derniers détails pour que sa famille puisse venir. L'estomac noué par la culpabilité d'avoir mal agi ces derniers jours, Julian se décide quand même à composer le numéro de Presnel. Il se sent si mal, tellement en besoin de réconfort.

Les médecins disent que sa mère devrait bien aller, qu'elle a eu de la chance, mais il ne peut s'empêcher de vouloir quelqu'un à ses côtes. Quelqu'un autre que sa famille, quelqu'un de spécial. Pres quoi.

L'accident s'est passé vraiment vite. Ils ont dû décider de quelques préparatifs pour le mariage (l'avancée oblige) et avec le départ rapide de Lena, il n'a pas eu le temps de lui parler trop de ce que lui a confié Pres.

Presko qu'il a ... royalement ignoré ces derniers jours. Il n'arrive pas à se remettre de leur baiser. Ça le hante. C'est comme si il en a rêvé toute sa vie. C'est le meilleur et le pire qui puisse lui arriver.

Parce que, bordel, Julian tu vas te marier dans un peu plus d'une semaine ! Il n'arrive pas à se caser cette idée dans la tête. Passer la bague au doigt de sa fiancée, être enchaîné à elle pour « l'éternité ». Cela ne semble pas lui convenir. Il ne dit rien cependant.

— Juju !

Son père, à côté de lui, semble étonné de l'arrivée de son ami mais il finit par le reconnaître comme étant son coéquipier du PSG et son visage se détend aussitôt. Son géniteur, sentant sûrement qu'ils veulent un peu d'intimité, lui tapote doucement de sa main sur l'épaule pour lui dire qu'il va à la cafétéria.

Drax et Kim se retrouvent face à l'autre. Bien entendu, son meilleur ami est venu aussi rapidement que possible parce qu'il l'a appelé. Et il sait que l'inverse serait aussi vrai. C'en est presque effrayant de voir à quel point ils comptent l'un pour l'autre.

— Ma mère a eu un accident.

— Oh.

Presnel ouvre grand les bras et Julian vient s'y loger sans hésitation. Ils restent comme ça quelques minutes, au milieu du couloir désert. Il finit par se détacher et baisse les yeux, se sentant coupable.

— Désolé, Babe, je t'ai avoided et là je t'appelle pour des raisons égoïstes...

— « Avoided »? Ignoré tu veux dire. Mais ne t'en fais pas pour ça, je comprends que tu puisses te sentir mal à l'aise.

Comme ils se sont assis sur le banc du couloir, Ju a tout le loisir d'observer le visage de Pres alors que ses yeux sont perdus dans l'horizon, presque douloureux. Il comprend alors que ce dernier a sûrement mal interprété le fait qu'il ignore.

Il comprend alors que ce dernier a certainement pensé qu'il était dégoûté de lui ou mal à l'aise avec lui à cause du baiser de l'autre fois. Ce n'est pas vrai. Son comportement confus a fini par prendre des proportions qu'il n'imaginait pas.

— Non ! Tu te trompes. Je ne te déteste pas, je ne suis pas dégoûté ou quoique ce soit. Je suis juste confus. Je ne sais pas quoi penser. Je n'avais pas l'intention de t'éviter, excuse-moi.

— Arrête de t'excuser, Babe. Je te pardonne. Je m'en fous de tout ça, je veux juste qu'on reste proche.

Un sourire vient orner les lèvres de Jules à cette phrase. Le bonheur empli rapidement sa poitrine, celui qui est soulagé. Il tient beaucoup, peut-être trop, à son ami.

— M.Draxler ? La patiente a été opérée, elle est réveillée en salle 145 si vous voulez aller la voir.

— Très bien, merci.

Et les autres ? Regarde-moi. *Draxembe*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant