➤ Et Si C'était Cole ? [Tome Deux ]

♡ Chapitre 12: Cole

Le lendemain, j'envoie un message à Sergio et lui demande de venir en avance à Moorecorp pour qu'on puisse parler. Il accepte alors je me rends dans mon bureau en attendant qu'il me rejoigne. Je suis un peu stressé, mais je dois lui dire ou j'en suis avec Bee. Je sais que je devrais, mais je ne me sens pas coupable. J'ai toujours eu quelque chose pour Bee que je n'arrivais pas à expliquer et il le savait très bien, le premier coup de couteau dans le dos, c'est lui qui me l'a planter ! Quelques minutes plus tard, il est devant moi.

_ Je suis là ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

_ J'vais pas y aller par quatre-chemins, j'suis avec Bee.

Il ne semble pas surpris, Bee m'avait dit qu'elle avait été honnête avec lui, je pense qu'elle lui avait parler de ses sentiments pour moi.

_ C'était à prévoir.

_ Non justement, j'avais pas prévu ça ! Écoute, j'peux pas m'excuser parce que j'peux pas me sentir coupable de ce que j'ressens pour elle !

_ Je comprends. Merci de me l'avoir dit.

Il s'apprête à sortir quand je lui demande.

_ Ça va redevenir comme avant j'veux dire, le fait qu'on soit pote?

_ Je ne sais pas, je crois pas.

Il claque la porte derrière lui. Je pense que ça aurait pu être pire si Bee n'avait pas préparé le terrain. Il a eu un peu de temps pour se faire à l'idée. Par contre je sais pas si notre amitié va survivre à ça...

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La semaine est passée très vite, entre les répétitions avec le groupe, mes soirées avec Bee et le taf, je n'ai pas vu le temps passé. Je suis avec le groupe dans la salle d'attente de monsieur Jones. Il va nous faire passé des essais, si on lui plaît, c'est dans la poche. Je stresse vraiment, mais je ne laisse rien paraître au groupe, en tant que leader, je dois montrer l'exemple. Monsieur Jones fait enfin son apparition dans la salle d'attente et il nous emmène tout de suite dans une sorte de studio personnel. À l'intérieur, il y a grand nombre d'instruments et des micros. Nous prenons place, c'est le moment où jamais de montrer ce qu'on vaut. Jason tape sur ses bâtons de batterie et le groupe commence à jouer. Aujourd'hui, va peut-être devenir le commencement d'une nouvelle vie.

Nous sortons du studio, avec le groupe, on a joué comme jamais. Si le producteur ne signe pas, on n'aura pas de regret à avoir au moins. On se dirige jusqu'à son bureau, il ne prononce pas un mot. J'ignore si c'est bon ou mauvais signe. Nous reprenons place sur les chaises face à lui et il prend la parole.

_ J'ai une bonne nouvelle ! Je crois en vous ! Vous êtes géniaux et je suis sûr que vous allez avoir cartonné !

Il va signer un contrat avec nous.

L'information a du mal a arrivé jusqu'à mon cerveau, je pense, parce qu'au lieu de ressentir de la joie, j'éprouve une profonde angoisse. Il se retourne et pose sur son bureau une pile de document que je m'empresse d'examiner minutieusement. Une fois que je me suis assuré que le contrat est réglo, je ne me sens pas mieux, j'ai l'impression d'être comme pris au piège. J'ai peur. J'ai peur et je ne peux plus reculer, le producteur et sa maison de disques me paraissent plus qu'à la hauteur de leur réputation, pas d'excuse pour passer à côté de cette occasion. Pourquoi je veux passer à côté de la chance de ma vie d'ailleurs ? Je regarde le groupe, ils ont tous l'air aux anges. Pourquoi je ne me sens pas comme eux ?