➤ Et Si C'était Cole ? [Tome Deux ]

♡ Chapitre 19 : Bee

Une fois Cole entré dans la voiture, Logan s'approche plus près de moi afin que Cole n'entende rien de notre échange.

_ C'est quoi ton putain de problème ? Il est enfermé personne ne risquait rien.

_ Alors toi t'es le dernier des idiots ! Tu crois franchement que je suis rassuré de savoir Cole dans la même pièce que Dylan vu ce qu'il s'est passé la dernière fois ?

_ Je voulais être sûr que tout était tout contrôle et je pense qu'il en avait besoin aussi ! Allez arrête de faire l'enfant et monte dans sa voiture.

_ Alors là, tu rêves !

_ Et d'ailleurs comment tu savais qu'on était là ?

_ Les parents m'ont dit que tu es parti avec Cole et aucun de vous deux n'a décroché au téléphone, je me doutais bien qu'il n'allait pas te faire visiter la ville !

Je lui tourne les talons et pars en direction de la villa de mon père. Je sens d'ici le regard glaçant que Cole doit me lancer, mais je m'en fiche royalement, s'il ne voit pas ce qui me dérange dans le fait qu'il est parti chez mon père dans mon dos, je vais lui montrer en quoi c'est stressant ! C'est chez mon père, mais ça reste le repère d'un gang où de surcroît est enfermé mon ex complètement malade ! Je m'élance devant le portail quand la voix de Cole me stoppe dans mon élan.

_ Monte.

Ce mot devrait résonner comme un ordre, mais il n'en est rien. C'est plutôt une supplication. Sa voix est douce, légèrement cassée par l'angoisse qu'il semble éprouver. Malgré ma colère, je me résigne à faire demi-tour et je prends place à l'arrière du véhicule. Le trajet se fait bien entendu dans le silence. Il ramène mon frère à son hôtel puis prend la direction de l'appartement. Et c'est toujours sans un mot que nous entrons à l'intérieur. Il part chercher la guitare et s'installe sur le canapé pendant que je reste debout, devant l'entrée comme une idiote. C'est à ce moment que je me rends compte de la complexité d'habiter chez son copain. Je ne sais même plus où me mettre, je crois que je préférerais être n'importe tout ailleurs à ce moment-là. Mon malaise s'agrandit de plus en plus jusqu'à ce que Cole commence à jouer un air que je ne connais pas. Il se met à chanter des paroles que je n'ai jamais entendu, des phrases toute plus belles les unes que les autres.

" Qu'importe où tu es, c'est là que je serais. Je ne laisserai aucune montagne se dresser entre nous. Je me battrai pour qu'aucune rivière n'emporte notre amour. Je protégerai nos sentiments de l'océan qui n'aspire qu'à les noyer. Je te prouverai que rien ne peut m'enlever à toi. Si tu le veux, si tu restes à jamais avec moi. "

Ces textes me touchent en plein cœur. Je me rapproche de lui, et essaye de capter son regard, mais il me fuit. Je sais à quel point c'est dur pour lui d'exprimer ce qu'il ressent et en chantant, ici et maintenant pour moi, il vient de le faire. Cole vient de s'ouvrir à moi, à sa façon et c'est le bonheur le plus total. La chanson se termine à peine que ma bouche vient trouver la sienne. D'abord affectueux, notre baiser devient rapidement intense. Il force le barrage de mes lèvres, trouve ma langue pour enfin la savourer. Cette caresse me donne cette sensation profonde que nous ne formons qu'un. C'est dans cet élan d'émotion que les trois mots m'échappent. Trois mots que j'ai besoin de dire autant que Cole à besoin de les entendre, mais trois mots que je prononce tout en sachant qu'il sera incapable de me les renvoyer.

_ Je t'aime.

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