Chapitre 37

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PDV Lou


Nous sommes à Grenoble, Hugo, Olivier et sa famille, Antoine qui est là pour me soutenir et Romain. Nous avons enterré mes parents ce matin. Une semaine après leur disparition soudaine et inexpliquée. On dort tous ensemble chez eux le temps du séjour. Hugo, Jen et Antoine jouent avec les enfants tandis que mes frères et moi parlons dehors sur la terrasse.

« Maman adorait cette vue. » dit notre aîné.

« Elle aimait la nature. » enchérit Olivier.

« Elle nous aimait plus que tout. » ils se retournent vers moi en souriant tristement.

« Vous vous souvenez la fois où on avait pris la voiture pour aller voir un match de l'OL et qu'elle nous avait engueulée comme jamais ? » demande Oli.

« Comment oublier. Elle m'avait fait la morale parce que j'étais le majeur et sensé être le plus mature et selon elle je vous avez forcés à m'accompagner. »

« Alors que c'était une idée de Lou. » dit Olivier en souriant.

« C'est pas ma faute si je suis la seule fille et que j'en ai profité ! »

« T'en as toujours profité. » je leur tire la langue et on rigole tous ensemble, oubliant presque la raison de notre déplacement à Grenoble.

« Et quand tu avais abîmé le ballon signé par toute l'équipe de 98 de papa. »

« Il nous avait interdit de foot pendant un mois après ! »

« En même temps, pourquoi tu l'as utilisé ? Tu savais très bien que c'était limite plus important que nous à ses yeux. » je demande à Olivier.

« Et vous ? Pourquoi vous ne m'avez pas dénoncer ? » on se regarde en souriant.

« Nous sommes solidaires entre nous. » il baisse la tête en souriant lui aussi.

« Je lui avais dit qu’un jour c'est moi qui allais gagner cette coupe et il m'avait répondu que c'était bien de rêver. Ça m'avais mis en colère et le moi de 15 ans a voulu prendre ma revanche. Finalement, 17 ans après, mon rêve s'est réalisé. » Romain regarde mon frère en souriant, on sent qu'il est fière de lui.

On a continué à rire comme ça un moment avant que Hugo n'arrive en disant que c'est à mon tour de changer la couche de notre fille et il me la tend. Mais au moment où je la prend mon téléphone sonne et je réponds en souriant malicieusement à mon petit-ami qui donne finalement notre fille à Romain qui s'est porté volontaire. Hugo prend sa place en souriant.

« Allo ? »

« Lou ? Comment tu vas ? »

« Très bien et toi ? »

« Ne me ment pas, tu sais très bien que je sais tout. »

« C'est vrai que je me demande comment tu peux toujours tout savoir ? Tu as des espions avec chacun de tes joueurs ? » les garçons comprenant à qui je parle se mettent à rire.

« Un magicien ne révèle jamais ses techniques. J'appelais pour savoir comment toi et ton frère vous allez. Je veux dire, après le décès de vos parents. »

« Même à son padawan préféré ? »

« Silencieux Yoda restera. » on se met tout les deux à rire sous le regard interrogateur des deux hommes à côté de moi.

« Allez, assez rigoler réponds moi. »

« Tu veux que je te dise quoi ? Que j'ai perdu les personnes qui m'ont élevée ? Qui m'ont tout appris ou presque ? J'ai perdu mes parents, c'est dur mais c'est la vie. J'ai une autre famille, avec Hugo et Oli. Et avec toi et l'équipe. Je ne peux pas dire que ces deux familles remplace cette perte, mais elles la compense en grande partie. »

« Je comprends, et je t'admire pour ça. Tu vois toujours le bon côté des choses même quand c'est compliqué. Mais comment tu vas faire pour ton mariage ? »

« Oh, à vrai dire je n'y avais pas pensée du tout. » je marque une pause. « Tu pourrais prendre sa place ? »

« Quoi ? Non. »

« Tu es notre papa à tous. Alors prends la place du mien, le temps d'une journée au moins. » il soupire.

« D'accord, mais c'est bien parce que c'est toi. » dit-il après une pause.

« Merci. Merci vraiment Didier. »

« Bon, il faut que je me trouve une belle tenue alors. On se voit à ton mariage Lou. »

« Salut Didier. »

Je raccroche et lève la tête pour voir les deux footballeurs me regarder en attendant des explications.

« Il m'a rappelé que il faut mon père pour m'amener à l'autel. Et il n'est plus là, donc il a accepté de prendre cette place. Parce que c'est notre papa à toute l'équipe. »

« Je suis heureux que tu le prennes si bien. » me dit mon futur mari.

« Il faut bien, je n'ai pas le droit de m’abattre, sinon que ferais-tu sans moi ? » il me prend dans ses bras et embrasse mon front.

« Rien. Sans toi je ne ferais rien ma chérie. » il sourit.

I can't remember you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant