I can't remember you

Épilogue

J'ai longuement hésité a poster cette fin mais la voilà, c'est le dernier chapitre que vous verrez ici. Bonne lecture!

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Retour en 2023, Hugo est toujours footballeur.

« Hugo ? » Lou rentre chez elle, pose sa veste sur le canapé et s'assoit aux côtés de son mari.

« Qu’est-ce qu'il y a ? » elle pose sa tête dans son cou et se blottit contre lui.

« J'en ai marre de ce monde. Une femme meurt tuée sous les coups de son compagnon tous les jours. Tous les jours ! Elles vivent un calvaire et tout le monde s'en fout ! Je suis passée par cette case et je sais que c'est dur de demander de l'aide, qu'il faut du courage pour se relever mais tant de mort par an... C'est inadmissible. »

« Pourquoi ne fais-tu pas ce que tu as voulu commencer après le procès ? Pourquoi ne pas te lancer dans la politique ? Tu pourrais essayer de faire bouger le monde. » elle regarde droit devant elle, le regard fixé sur une chose inexistante.

« Je vais y réfléchir. »

Quatre ans plus tard.

Lou a vite monté les échelons de la politique anglaise. Elle est maintenant ministre au Cabinet de sa majesté la reine Elizabeth II qui, a 97 ans est toujours reine. Lou a pris la nationalité anglaise au début de sa nouvelle carrière et aujourd'hui, elle a rendez-vous avec la Reine, chose exceptionnelle.

« Asseyez-vous, miss Lloris. » elle lui montra un fauteuil, quand la reine demande à s'asseoir c'est que c'est important.

« Vous devez savoir que Theresa May a démissionné ? Je cherche un nouveau Premier ministre. » Lou hoche la tête, ne comprenant toujours pas la raison de sa présence.

« Vous avez beau être jeune, j'admire votre diplomatie et le tact que vous possédez, miss Lloris. Je pense que vous ferez une parfaite Première Ministre. »

« Quoi ? Mais je ne peux pas... J'ai... Je suis encore novice dans ce milieu. »

« Croyez moi, je sais voir quand quelqu'un a du potentiel, et vous, vous en avez. »

« Mais pourquoi moi ? »

« Je me revois à votre âge, déterminée à vouloir changer le monde. » la reine sourit doucement. «  Mais je n'y suis pas arrivée, du moins pas comme je le voulais. Et je veux que vous le fassiez pour moi. Si vous êtes Prime Minister, vous allez avoir beaucoup plus de chance d'y arriver que moi. Le titre de Roi ou Reine n'est qu'honorifique, je ne fais rien hormis élire les premiers ministres et acter les lois. Je ne suis que l'emblème du pays. De plus, je touche à la fin. Mon petit-fils va me remplacer et il aura la même optique que vous, j'en suis sûre. Je veux que vous acceptiez, pour moi et pour le pays. »

20 ans plus tard.

Un après-midi de décembre comme les autres ? Non. Un jour heureux ? Non plus. Aujourd'hui, à Londres, sa ville d'adoption, ils sont réunis à Westminster Abbaye. Aujourd'hui nous enterrons Lou Lloris. Le prêtre fait son discours habituel, les personnes présentes sont nombreuses. Des amis, des collègues, de la famille, un veuf et ses deux enfants sans mère autour de lui, tous en pleure. Le prêtre demande si quelqu'un veut parler, le nouveau veuf s'avance. Il essuie ses larmes d'une main et regarde les gens en face de lui.

« Lou est la femme que j'ai aimé depuis le début. Elle était une femme formidable et une mère extraordinaire. Le peu de temps que j'ai passé loin d'elle, mais qui m'a semblé bien trop long, m'a permis de voir à quel point elle était importante dans ma vie. Aujourd'hui, ma femme est morte. Aujourd'hui j'ai perdu à jamais la personne la plus importante de ma vie. Mais aujourd'hui je peux m'affirmer heureux. Je suis heureux de voir que j'ai deux magnifiques enfants avec cette femme unique. » il marque une pause, ses enfants se prenant la main en souriant tristement. « Elle a changé mon monde quand elle est arrivée dans ma vie, mais elle a changé le votre aussi. Je l'admire pour tout ce qu'elle a pu faire dans sa vie. Elle a sauvé tellement de personnes. Elle était un rayon de soleil dans la vie de tous, en particulier la mienne. »

Hugo se met à pleurer et prend ses enfants dans ses bras. Eliott est aussi grand que son père, voir plus et Lily est plus petite, elle est le portrait craché de sa mère. Un homme se lève, il est vêtu de noir mais des insignes trônent sur sa veste, il avance devant l'autel.

« Je suis triste d'être présent ici aujourd'hui avec vous. Car notre présence à tous signifie que nous avons perdu un être cher. Je peux me vanter de l'avoir connue personnellement, Lou était une femme inoubliable. Elle a marqué notre vie à tous, et également l'histoire de notre pays. Elle était une femme de caractère qui a su se défendre dans un monde masculinisé et a su sortir du lot. Elle est un exemple pour toutes les femmes et jeunes filles du pays, et même du monde. Lou Lloris était une femme remarquable, une amie que j’appréciais et je suis touché par sa disparition soudaine. »

Il se tient droit, tout le monde se lève et applaudis, comme le veut le protocole. Demain les journaux du monde entier parlerons de ses funérailles, du discours d'Hugo et de celui du Roi. La mort du premier ministre anglais au pouvoir ne passe pas inaperçu tout de même, surtout quand celle-ci est mondialement connue pour ses actes pour le droit des femmes.