Tome 1: La guerrière indomptable.

Chapitre 33.

Le silence était pesant dans le groupe, seul le bruit du vent et le chant des oiseaux animaient la situation tendue. Azylis fixait intensément l'homme en question. Lorsque ce dernier croisa le regard de la jeune femme, il fit un sourire malin ce qui piqua la jeune femme au vif. Silver empoigna le col de l'assassin puis le secoua brutalement en posant plusieurs questions pour soutirer des informations sur l'ennemi et la tentative d'attaque. Mais l'homme ne se contenta que de fixer longuement Azylis tout en souriant sadiquement. Ce jeu de regard entre l'homme et Azylis, commençait sérieusement à la mettre en colère. Celle ci s'interposa entre Seth et l'assassin. Le prince recula d'un air interrogé tandis qu'Azylis observait la personne. A en juger par son apparence, cet homme ne peut être que l'éclaireur de son ennemi. Elle conclut donc qu'ils ne sont plus très loin du point de rendez vous. Azylis balaya son regard autour d'elle avant de le reporter vers l'homme.

Azylis- Puisque tu ne veux rien révéler sur ton chef, tu pourras au moins nous informer si nous sommes loin de votre campement ou pas ? Demanda t elle en sortant l'un de ses couteaux

L'assassin- Non vous n'êtes pas loin et mon chef va faire qu'une bouchée de vous tous, vous vous engagez sur un terrain dangereux où nul ne sortira vainqueur !

Azylis- Comment t'appelles tu ?

L'assassin- Mon nom est Rob pourquoi ?

Azylis- Est tu conscients sur les conséquences de tes engagements envers ton camps Rob ?

Rob- De quoi tu...

Rob n'eut même pas le temps de terminer sa phrase qu'Azylis l'égorgea d'un bref geste avant de se retourner pour regagner son cheval. Rob tomba sur ses genoux en tenant de ses deux mains son coup sanglant, vomit du sang puis tomba par terre en tremblant et agonisant de douleur sous les regards choqué des chevaliers. Altaïr fronça des sourcils puis vint vers sa femme suivit de Silver.

Altaïr- Le tuer n'était pas nécessaire !

Silver- C'est contraire au lois de la chevalerie Azylis.

Altaïr- D'autant plus qu'avec ou sans violence, on auraient pu lui soutirer plein d'informations.

Azylis- Ce n'est pas mon problème, je n'ai pas de temps à perdre avec cet assassin, la vie de notre armée m'importe plus Expliqua t elle en montant sur son cheval Et puis, je ne suis pas comme vous, vous êtes des chevaliers, des guerriers soumis aux lois et aux exigences du roi contrairement à moi qui suis une assassin, j'ai le droit de tuer qui bon me semble, je n'ai aucune règle à respecter.

Les hommes écarquillèrent des yeux tout en fixant la jeune femme s'éloigner peu à peu du groupe suivit de son loup. Silver soupira en haussant des sourcils puis monta sur son cheval tout comme Altaïr. Ils furent tous partager entre la stupéfaction de la froideur d'Azylis et le choc de la situation qu'ils venaient de vivre. Cette femme vient d'égorger un homme sans scrupule et avec une aisance déconcertante.

Silver- C'est du Azylis tout craché, cette femme n'a pas changé.

Altaïr- Elle était toujours comme ça étant plus jeune ?

Silver- Disons que son oncle l'a dressé à ne pas perdre ces objectifs de vue, il suffit que mon père lui donne ne serais ce que le nom et le prénom de sa proie et nous la perdons aussitôt, celle ci ne pense à rien d'autre sauf au criminel jusqu'à l'attraper.

Altaïr ne souhaite même pas imaginer l'entraînement horrible qu'a bien pu subir sa femme. Il peut facilement deviner que ce n'était pas de tout repos. D'autant plus qu'Azylis est une femme et dans le monde des guerriers être une femme est un handicape. Alors elle a dut sans doute s'entraîner deux fois plus qu'un homme. Penser cela donna des frissons au guerrier Altaïr. Ce dernier fixait sa femme d'un air pensif, s'imaginant plusieurs entraînements qu'elle est pu subir et la difficulté qu'elle a pu vivre en compagnie de son oncle. D'un côté il est peiné pour elle mais d'un autre côté il est rassuré qu'elle sache se défendre et se battre. Mais malgré tout cela, Altaïr était heureux au fond de lui, car cette bataille sera la dernière et il ne pourra plus s'inquiéter pour Azylis. Il n'aurait jamais cru un jour convaincre sa femme de cesser sa fonction pour lui. Sa retraite est une preuve irréfutable de son amour envers lui et il ne peut demander plus. Tout ce qu'il compte pour l'instant, c'est de l'accompagner sur sa dernière mission et la garder en vie peut importe la situation.

Lorsque Azylis arriva enfin au point du rendez vous, la jeune femme leva la main pour faire arrêter le groupe qui cessèrent leurs marches aussitôt. Elle tira les rennes puis se retourna pour leur faire face d'un air sérieux et ténébreux.

Azylis- Ainsi notre voyage s'achève ici, je vous demande d'être prudent et ouvrir vos grands oreilles. Cet armée nous ne la connaissons pas et à cause de cela nous n'avons aucun plan d'attaque mais ce n'est pas grave, l'important c'est de doubler vos efforts et être très prudent. Hurla t elle avec force. Je vais aller examiner les lieux pour voir si il y a du danger, je reviens.

Elle fut sur le point de partir mais Altaïr tout comme Silver l'empêchèrent de mettre un pas de plus.

Altaïr- Attends Azylis, je viens avec toi !

Azylis- Non tu reste ici Altaïr, tu dois assurer ta protection sur ces lieux, je ferais vite.

Silver- Sois prudente Azylis.

Azylis hocha la tête puis galopa vers le champs de fleur. Altaïr voulut la suivre mais Silver l'en empêcha alors il recula puis fixa sa femme s'éloigner petit à petit d'un air très tendu.

Au devant de la jeune femme se trouvait une église abandonnée, un cimetière détérioré, un champ de fleur à perte de vue et plein de débris autour d'elle. Elle leva les yeux vers le toit de l'église en fronçant des sourcils. Celle ci observa autour d'elle mais ne vit personne, aucune âme juste des animaux de la forêt parcourir les champs. Au fond d'elle, elle eut un mauvais pressentiment et lorsqu'elle ferma les yeux, elle sentit comme si quelqu'un la guetter. Mais d'où ? Elle trotta autour de l'église puis soupira bruyamment.

...- Ma très chère faucheuse d'âme !

Elle leva la tête soudainement puis vit un homme habiller en armure noir se tenir sur une pile de débris à quelque mètre d'elle. Azylis plissa des yeux d'un regard froid, calme et perçant, craignant le pire. Cet homme, cette voix, cette carrure et cette balafre, elle est certaine l'avoir déjà vue quelque part. L'assassin se remémora pour une dernière fois ses nombreuses batailles et meurtres puis lorsqu'elle arriva au jour de l'attaque de son château où elle avait perdu son oncle, des flashs lui frappèrent le crâne violemment ainsi, c'est avec un choc terrible qu'elle se souvint enfin, qu'elle avait déjà affronté cet homme alors elle écarquilla des yeux.

...- Comment on se retrouve ? Dit il d'un sourire sadique et méprisant