Chapitre 35

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Les battements de mon cœur s'intensifient. Je ne sais pas quoi faire. Je ne vois pas ce qui s'est passé. Rick réagit plus vite que moi et s'approche du chasseur.

« Qu'est-ce… Où est-il touché ? » ai-je demandé.

Rick et Shane relèvent le corps de Daryl et courent vers la maison des Greene.

« P'tain qu'est-ce qui s'est passé ? » demande Daryl à moitié dans les vapes.

« T'es chanceux ! La balle a frôlé ton crâne, mais elle a laissé une belle marque. » dit Rick en ramenant Daryl à la ferme avec Shane.

« Mais qui a tiré ? »

« Oh merde ! Je suis désolée Daryl ! Je croyais que tu étais un rôdeur ! » s'exclame Andrea paniquée, en arrivant en courant.

« Rick, il est blessé aussi au flanc, il faut l'amener à Hershel. Puis il a trouvé ça ! » ai-je informé l’ancien policier en tenant la poupée de Sophia.

Il la prend dans ses mains, puis la donne à Glenn.

« Super, on verra ça après. » répond-t-il.

« Et c'est quoi ça ? » demande Glenn dégoûté en montrant le collier d'oreilles.

« On verra ça après. » répète Rick en arrachant le trophée du chasseur qui est toujours dans les vapes.

« Carmen, ne t'inquiète pas, on s'occupe de lui, va te reposer. » reprend Rick.

Andrea me raccompagne jusqu'au camp, sans un mot.

« Pour une fois que tu tires au sniper, tu as bien visé. » ai-je ironisé.

« Très drôle… Il va m’en vouloir à vie. »

« Peut-être sur le moment mais après non. »

« Comment peux-tu savoir, il est tellement imprévisible. »

« Je commence à le connaître. Il n'est pas rancunier à vie. » ai-je affirmé en esquissant un sourire.

Andrea me sourit en retour et me fait une tape dans le dos.

« Tu sais toujours quoi dire pour me rassurer. »

« Il était où ? » continue-t-elle.

« En bas d'une pente, pas loin d'une petite cascade. Il est tombé et s'est blessé avec l'une de ses propres flèches. Il est costaud, il va s'en remettre. »

« Je me sens coupable... » murmure-t-elle.

« Il ne faut pas, ça arrive. Même pendant une apocalypse on fait des erreurs. Il faut en faire pour apprendre. Tu aurais dû voir le nombre de fois que je me suis mise en danger pour apprendre à lancer un couteau. Donc maintenant, je pense que tu vérifieras à deux fois avant de tirer sur un rôdeur. »

« Ça c’est sûr ! Merci. » s’exclame Andrea.

Après une heure à bavarder, nous voyons, au loin, Maggie arriver avec le sourire aux lèvres.

« Bonsoir ! Nous avons décidé d'organiser un dîner afin de mieux se connaître. À vingt-heure dans la maison ? » nous informe-t-elle.

« D'accord avec plaisir. » ai-je dit.

Andrea acquiesce aussi. Maggie, toujours souriante, se dirige vers la maison.

« Attends Maggie ! »

Elle s’arrête net.

« Daryl va bien ? »

« Oui, il s'en sortira, il faut juste qu'il ne bouge pas. Ne t’inquiète pas Carmen. Nelly est aussi revenue seule à l'écurie. »

« Merci. »

« Je laisse à disposition mon maquillage dans ma chambre, si vous le souhaitez. À ce soir ! » lance-t-elle avant de repartir.

« À tout à l'heure ! » répond Andrea.

Dès que Maggie est assez loin, Andrea me regarde avec un grand sourire.

« Il est dix-neuf heures quinze, on va se préparer ? »

« Si tu veux, je te suis. »

Arrivées dans la chambre de Maggie, le maquillage est installé sur un petit bureau charmant. Andrea, surexcitée, saute directement dessus.

« Je me prépare en premier et tu fais après ? » demande-t-elle en s’assurant face au miroir.

« Vas-y. »

Je regarde Andrea avec un œil amusé. Elle est comme une gamine qui a retrouvé son jouet favori. On retrouve directement nos réflexes de femmes. Comme quoi, des petites choses de la vie quotidienne font toujours autant plaisir.

« J'ai fini, à ton tour ! »

« Attends derrière la porte. »

« Quoi ? Je n'ai même pas le droit de voir !? » s’exclame-t-elle.

« Tu verras quand j'aurais fini. » ai-je répondu en faisant un clin d'œil tout en fermant la porte.

En étant seule dans cette chambre marquée par une décoration féminine, j'ai l'impression que l'apocalypse a disparu.

Comme un réflexe, je m'assois devant le miroir et prends un pinceau. J'entame alors un maquillage qui m’était habituel.

Après dix minutes de mouvements exécutés machinalement, je regarde l'ensemble à travers le miroir. Des yeux noirs façons smokey, du mascara, un trait noir sous chaque œil et un peu de fond de teint. Avec ce visage qui m'était devenu inconnu, je me revois quelques mois en arrière. Une profonde nostalgie surgit.

« Bon tu as fini ? Ça fait longtemps là. » signale Andrea.

Toujours là quand il faut, grâce à Andrea, ma nostalgie s'envole aussi vite qu’elle est apparue.

« C'est bon. »

La porte se déverrouille et s'ouvre aussitôt. Andrea me fixe sans rien dire.

« Je l'ai raté ? Tu n'aimes pas ? Qu'est-ce qu'il y a ? »

« C'est… Ouah. Magnifique. Quel changement. Tu te maquillais comme ça avant ? »

« Souvent oui. »

« J'adore ! » s'exclame Andrea.

« Il est dix-neuf heures cinquante cinq, allons dîner. »

« Toujours à l'heure avec toi ! »

Nous sortons de la chambre et nous nous dirigeons vers la salle à manger. Les autres vont aussi être surpris. Un brouhaha commence en bas des escaliers, ils sont tous arrivés.

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Bonjour !

Je vous annonce que mon stock de chapitres déjà préparés est terminé... C'est pour cela que les futurs chapitres seront plus longs à venir. Eh oui, ça fait déjà un an que j'ai commencé Accordage Apocalypse.

Le chapitre 36 est en cours d'écriture, et il sera plein de révélations ^^

Bonne journée ! :)

(Le média est une image de Daryl blessé, soutenu par Rick et Shane, et devant, accompagné par Glenn.)

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