Chapitre 43

512 28 3
                                    


Le lendemain matin, nous sommes tous réunis encore dans la maison des Greene.

« Je crois que nous n'avons pas le choix. On doit exécuter Randall. » dit Rick.

« Mais c'est du délire ! C’est qu'un enfant ! » s'exclame Dale.

« Je ne fais pas ça par plaisir, Dale. » rétorque Rick.

La discussion est close, le groupe retourne au campement. D’un coin de l’œil, je vois Dale parler à Rick. J'ai cru entendre en passant devant la tente des Grimes hier soir, que Shane et Rick se sont battus. Entre Daryl qui s'isole et les deux meilleurs amis qui ont du mal à se supporter, le groupe est mal-en-point.

Randall est dangereux, mais le tuer, je ne sais pas encore si c’est une bonne solution. Après avoir obtenu l'accord de Rick, je m'enfonce dans la forêt. Cette forêt que je voulais tant quitter à un moment et que maintenant, je souhaite la retrouver pour m’entraîner.

Des craquements de branches retentissent dans mon dos. Un rôdeur apparaît à quelques mètres. Ils sont toujours aussi répugnants voire pire avec la putréfaction qui continue. La mâchoire presque arrachée laissant une langue noire pendante, le pauvre être s'avance vers moi. Je dégaine un pieu et le lance. Le rôdeur tombe à terre. J'entends un autre bruit, je me retourne et découvre un lièvre juste en face. Un autre pieu en main, je m'approche doucement et m’apprête à le lancer quand un carreau le transperce. Surprise, Daryl sort d'un buisson qui était derrière moi. Après avoir enlevé la flèche, il me tend le lièvre.

« On est quittes. » dit-il en esquissant un sourire.

Pas le temps d’être nostalgique qu'un rôdeur s'approche dangereusement du chasseur qui est de dos. Je lance alors le pieu, qui était resté dans ma main, et atterrit dans le crâne du rôdeur. Daryl se retourne et voit le cadavre. Il me fait un signe de tête puis s’éloigne.

Je me retrouve avec un lièvre en main, j'ai eu ma dose d’entraînement pour aujourd’hui. En rentrant au camp, je me rappelle de la rencontre avec Daryl. En y repensant, je souris.

« On est quittes. » ai-je chuchoté.

De retour au camp, je montre le lièvre à Carol qui me fait un grand sourire.

« Il est grand ! On va bien manger, ce soir ! » dit-elle lorsque je lui donne l'animal.

J'ai récupéré quelques morceaux de bois pour tailler à nouveau des pieux. Ils sont vraiment très pratiques, je pense qu’ils peuvent remplacer les balles. Bien sûr, s’ils sont bien lancés.

« Réunion dans la maison des Greene. Maintenant. » informe Rick.

Et encore une réunion. Lorsque je passe la porte d’entrée, je m’aperçois que tout le monde est déjà présent. Même Daryl est là.

« Carmen ! Je t'ai cherchée toute la journée ! » s'exclame Dale.

« Ah, j’étais dans la forêt. »

« Bon, nous sommes ici pour parler du sort de Randall. »

« Encore ? » dit Glenn.

« Oui encore, il s'agit d'un être humain là. C'est moi qui ai demandé une nouvelle discussion sur Randall car un jugement mérite plus qu'une discussion de deux minutes. » rétorque Dale.

« Chacun va parler pour donner son avis. Qui commence ? » demande Rick.

À tour de rôle, chaque personne expose le pour et le contre. Pour l’instant, personne n'est d'accord pour laisser Randall vivant.

« Mais c'est un gamin ! Vous allez tuer un gamin ! » s’énerve Dale.

« Carol à ton tour. » coupe Rick.

Accordage ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant