Accordage Apocalypse

Chapitre 82

Arrivés à un nouvel endroit, nous entamons la traque. Depuis qu'on est en vadrouille, j'ai remarqué qu'il y avait moins de rôdeurs, dans les environs d'Alexandria. Ils sont soit solitaires soit en petits groupes.

« Là, il y a des traces de pas réguliers. »

« C'est récent. » ai-je ajouté.

Les marques sont bien nettes. Elles nous conduisent jusqu’à une petite clairière. Un point rouge se déplace le long de celle-ci. Par réflexe, on s'accroupit dans les hautes herbes.

Nous observons tous la même chose : ce point rouge est en fait un survivant vêtu d'un poncho rouge. Les minutes défilent et il est maintenant plus loin.

« On le suit encore, puis on le met sur écoute ? »

« En espérant qu'il ne soit pas comme le taré d'hier. » continue Daryl.

Marcher, nous ne faisons que ça depuis trois heures et la piste s'efface peu à peu. Le chasseur ne dit rien mais il le montre autrement : il avance plus vite, fait des gestes vifs et soupire.

Quand on sort de cette forêt dense, on atterrit devant une industrie de conserverie.

« Ça fait des heures qu'on marche et c'est la seule chose qu'on trouve d’intéressant. »

« Peut-être qu'il n'est pas là. » répond Daryl.

« Ça nous arrivait avec Éric de perdre de vue des survivants. »

« Donc on part ? » suis-je intervenue.

« S'il est là, il ne faut des vivres pour Alexandria et cet endroit est parfait. On est à soixante-quinze kilomètres, on ne peut pas revenir les mains vides. » ajoute Aaron.

« Bon... » conclut Daryl.

Il tape la lame de son couteau de chasse contre le grillage ce qui attire les rôdeurs présents dans la cour extérieure. Bloqués par le mur grillagé, on tue facilement les macchabées.

Trois gros poids lourds avec remorque sont garés devant l’usine. Prêt à déverrouiller la porte de la remorque, Daryl nous attend.

« Ouah ! Je ne pensais pas en trouver ! » s'exclame Aaron.

Il s'accroupit et dégote une plaque d’immatriculation venant de l'Alaska. Il veut en avoir une de tous les États.

« Depuis bientôt trois ans c'est là et personne n'aurait fouillé ces camions… C'est louche. » dis-je.

« C'est parti ! » répond le chasseur.

Il déverrouille la porte qui glisse aussitôt laissant apparaître un troupeau de rodeurs. Sauf que cette porte était aussi reliée aux deux autres portes. Les trois camions contiennent des rôdeurs.

« Dégageons d'ici ! » ai-je écrié.

Ni une ni deux, nous nous éloignons mais nous sommes vites encerclés de tous les côtés.

« En dessous ! » ordonne Daryl.

Le chasseur me pousse sous un des camions. J'enfonce la lame de mon poignard dans le crâne d'un rôdeur qui s’apprêtait à mordre Aaron. Sous le camion, les macchabées tentent difficilement de s'y engouffrer. Avec une chaîne trouvée, Daryl sort de l'autre côté et décapite trois rôdeurs d'un coup de chaîne.

Après avoir créé un petit passage, Daryl court à toute vitesse et bouscule tous les rôdeurs sur son chemin. Aaron et moi, le suivons de près, en abattant quelques rôdeurs. Daryl parvient à entrer dans une des voitures. Sans m'attarder, je pousse les rôdeurs attirés par le chasseur et m’élance dans le véhicule puis Aaron arrive à son tour et ferme la portière.