Chapitre 103

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Assise face à Negan, je le scrute du regard. Il est à l'autre bout de la table, avec Lucille en main. Il respire fort et reste de marbre. La façon dont il m’observe me fait froid dans le dos.

« Alors comme ça tu es partie. J'avoue que j'ai été dupé par ton indifférence, Simon m'avait prévenu. Dommage que tu aies choisi le groupe perdant. »

« On va gagner ! » ai-je crié.

Il donne un violent coup de batte sur la table ce qui me fait sursauter.

« Je crois que tu n'es pas en mesure de parler ! Maintenant tu vas m’écouter attentivement

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« Je crois que tu n'es pas en mesure de parler ! Maintenant tu vas m’écouter attentivement. Je t'ai tout montré, je t'ai fait confiance, je t'ai aidé à t’intégrer, je t'ai nourri, je t'ai protégé pour au final que tu me manipules et me trahisses. Comme je suis encore humain, je vais te proposer un nouvelle chance. Qui es-tu ? »

Je plonge mon regard dans le sien et articule correctement.

« Je suis Carmen. »

Negan se lève brusquement tout en projetant sa chaise puis s'avance.

« Répète. » s’énerve-t-il

« Je ne serai jamais une Sauveuse. »

Il s’apprête à me donner un coup de batte mais s’arrête à quelques centimètres de mon visage. Je ne bouge pas.

« Aucune peur. Ouah. »

« Je suis Carmen et je ne serai jamais Negan. »

À mes mots, Negan ne parvient plus à se contenir. Ses muscles tremblent. Il réajuste ses mains sur sa batte puis m'assène un coup.

Je me réveille en sursaut dans un lit. Mes yeux s'habituent lentement à la lumière. Où suis-je ? Qu’est-ce qu'il s'est passé ?

« Je suis là. Tout va bien. » rassure une voix que je reconnais bien.

Ma vision devient nette. Je suis dans ma chambre et Daryl est assis sur une chaise, à côté de moi. Sa main est posée sur la mienne.

Je tente difficilement de me redresser, en me voyant faire le chasseur m'aide. Je ne ressens pas spécialement de douleur mais plutôt une gêne et une intense fatigue.

« Merci. Ça fait combien de temps que je suis ici ? »

« Un jour. »

Je soupire suite à sa réponse.

« J'ai eu peur. » avoue Daryl.

« C'est normal… » ai-je rassuré en caressant la paume de sa main avec mon pouce.

« Le doc du Royaume t'as donné des antidouleurs assez forts. »

« Je le ressens en effet. Et toi, ça va ta blessure par balle ? »

« Oui, ne t’inquiète pas pour ça. Ton état était vraiment grave tu sais… » dit-il en se mordant la lèvre inférieure.

« Mais je reviens toujours. »

Accordage ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant