4. Ignitus

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Après le petit déjeuné, on s'habille et on sort de la tente, Jellal se plante et regarde le paysage l'air distrait. Puis il se tourne vers moi et me détaille de la tête aux pieds pendant de longues minutes.

Jellal : Ok, on va premierement améliorer ta force au combat sans magie et ensuite avec magie. Mais pour ça, tu dois avoir de très bonnes conditions physiques.

Moi : Ok...

Jellal : Tu vois la falaise, là bas *en pointant une falaise du doigt* ?

Je plisse les yeux et parvient à distinguer une falaise escarpée de l'autre côté de la vallée.

Moi : Oui je la vois.

Jellal : Bien, tu va devoir aller me chercher une fleure qui ne pousse que là-bas. Elle s'appelle Ignitus et elles ont des pétales couleur flamme, tu ne peux pas les rater.

Moi : Tu veux que je te ramène des fleurs ?

Jellal : Une seule suffira et oui car elles ont un pouvoir de guérison incroyable.

Moi : Ok

Je me lève et commence à partir.

Jellal : Hé Lucy !

Moi *en me retournant* : Quoi ?

Jellal *en tendant la main* : Donne moi tes clées.

Je lui donne à contrecoeur.

Jellal : Et ne rentre pas tant que tu n'as pas cette fleure.

Moi : Oui, ça marche !

Je me retourne et pars en courant vers cette fameuse falaise. Cela me fait bizzare de ne plus sentir mes clées se balancer contre ma cuisse.

Je pense à autre choses, à ma mission. Je dois escalader une falaise et trouver une fleure. Je ne peux blesser voir tuer personne, on est dans un coin pommé.
Ca va marcher comme sur des roulettes, si Jellal l'a dit, c'est que ça va se passer. Je ne sais pas pourquoi je lui fais entièrement confiance, alors que je le connais que depuis hier.

La falaise se rapproche à grands pas...

Lorsque enfin j'arrive aux pieds de la falaise, je me rends compte qu'elle est aussi raide qu'un mur et qu'il n'y presque aucune prises. Je fais les cents pas en dessous de la falaise pour trouver un chemin, ou une idée me suffirait. En temps normal, j'aurai invoqué Virgo et elle m'aurai construit un escalier. Je suis nulle sans mes clées et j'en suis de plus plus affectée.

Je dois pouvoir ceuillir des fleurs sans mon trousseau de clées quand même ! Dans un eccés de colère, je donne un coup dans la falaise, des petits cailloux tombe, laissant un trou dans la pierre. La voilà ma solution !

Je donne un autre coups de pieds un peu plus haut, puis deux coups de poing. Mes jointures saigne un peu, mais c'est le prix à payer pour réussir.
Je continue comme ça, je progresse lentement mais surement. Mes trous dans la paroie, sont accompagnés de sang. Beaucoup de sang...

Ne jamais regarder dans le vide, toujours regarder le sommet; ne jamais regarder dans le vide, toujours regarder le sommet. Cette litanie m'aide à tenir bon, mais le sommet ne se rapproche jamais...

Je ne peux plus m'en empêcher, je jette un coup d'oeil en bas, le seul n'est seulement qu'à quelque mètres et semble même se rapprocher. Il ne semble pas se rapprocher, il se rapproche. Comment est-ce possible ? Je ne bouge plus et retient mon souffle, je ne suis plus qu'à un mètre du sol. Je lache tout et me laisse tomber durement sur le sol.

Je regarde la falaise, elle bouge, comme un tapis roulant.

Jellal, je te hais, tu m'as bien eu sur ce coup là...

Je dois grimper plus vite que le tabis descends. Si je ne dis pas de bétises, mes prises, qui sont actuellement de l'autre côté n'ont pas disparu. Je pourrai donc m'en servir pour monter. J'attends quelque minutes en reprenant mon souffle.

La dernière prise que j'ai fait arrive enfin, je m'y accroche et monte, beaucoup plus vite que tout à l'heure vu que les prises sont déjà formées.

Je suis presque en haut, et je n'ai toujours pas vu des fleurs. Je continue à monter en regardant derrière moi, le soleil se couche sur les montagnes. C'est beau.

C'est alors que l'impenssable se produit, sous les derniers rayons du soleil, des fleurs poussent des gouttes de mon sang. Ne voulant plus bouger, je frotte ma main contre la pierre et y laisse une longue traînée de sang. Une fleure pousse rapidement, je la sort de la falaise et la calle fermement entre en mes dents. Je laisse la falaise me faire redescendre et ceuille une gros bouquet de fleurs.

Sur le chemin du retour, je me tresse une couronne avec les fleurs, en prenant bien soin d'en garder une pour Jellal et la pose sur ma tête.

Quand j'arrive à la guilde, Jellal et Meldy semble m'attendre. Lorsqu'ils me voient leurs visages s'illuminent, je cours les rejoindre et m'arrête à quelques pas de Jellal.

Moi : Tu m'as douillée !

Jellal *l'air faussement innocent* : Ah bon ?

Moi : Oui, la falaise était enfaite un tapis roulant géant et le fleur ne poussent qu'au coucher du soleil dans une goutte de sang.

Jellal : Oh Lucy, mais je peux tout t'expliquer...

Moi : BAH VAS-Y ! EXPLIQUE MOI, J'AI DU MAL A COMPRENDRE  !

Meldy : Je vais aller préparer le dînner, à plus...

Jellal : La falaise roulante, c'est pour l'endurance, le sang, c'est pour qu'on soit sur que tu te fasses mal et que tu t'y donnes à fond, et le coucher de soleil c'est pour que tu désespère en attendant...

Moi : Mais t'as vraiment des idées tordues...

Jellal : Il y un millénaire ou deux, les nouvelles recrues des guildes étaient envoyées là bas.

Moi : ON EST PLUS AU MOYEN-AGE JELLAL !

Jellal : Tu m'as demandé de te rendre plus forte, je le fais, mais si tu veux partir, la porte est ouverte.

Je me jette litérallement dans ses bras, il est la seul personne qui ne m'ai pas rejetté, et la seule chose que je trouve à faire est de l'engueuler pour quelque chose que je lui ai demandé.


DRAGON SLAYEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant