Karol
Il est treize heures cinquante, j'enfile mes talons, replace mes cheveux correctement, vérifie mon maquillage et ma robe pour la dernière fois. Ça me parait pas mal. Les invités sont déjà nombreux dans le jardin et le salon, ma mère est déjà en bas et j'attends patiemment l'arrivée de Ruggero qui ne devrait pas tarder. En parlant de lui, une notification vient faire vibrer mon téléphone.
Ruggero
Je suis làJe lui réponds que j'arrive et descends les escaliers pour rejoindre l'entrée. J'ouvre la porte, et je le vois en bas des quelques marches, les mains dans le pantalon de son costume. Je crois que je ne l'ai jamais vu aussi bien habillé. Lui qui ne voulait pas venir, il a pourtant joué le jeu, alors que je ne lui avais pas vraiment demandé de s'habiller aussi classe.
- Eh ben Pasquarelli, tu as sortie le grand jeu !
- Je suis venu accompagner une belle demoiselle, il fallait que je sois à la hauteur me dit-il.
Il s'avance et je m'efface pour le laisser entrer. Il me tend son bras avant d'ajouter :
- Tu permets Sevilla ?
Je lui prends le bras et nous commençons à marcher jusqu'au salon. Les baies vitrées sont ouvertes, laissant un accès direct au jardin où les invités sont déjà tous en pleine discussion.
- C'est à partir de ce moment que ça devient ennuyant lui dis-je avant que l'on atterrisse dehors.
- Rien n'est ennuyant avec moi Sevilla me chuchote-il a l'oreille.
Je vois ma mère s'approcher à grands pas de nous, un immense sourire aux lèvres.
- Ça me fait plaisir de vous voir nous dit-elle en nous regardant tu es Ruggero c'est ça ?
- Oui c'est ça, enchanté madame Sevilla.
Elle lui souris d'autant plus, et je connais bien trop ce sourire. Ma mère a le don d'être plus enthousiaste que moi lorsqu'il s'agit d'un garçon.
- Appelle-moi Lucie je t'en prie elle se tourne vers moi et plaque ses mains sur mes deux bras pour m'admirer tu es sublime ma chérie.
- Merci maman.
- Ça me fait vraiment plaisir que tu sois là tu le sais hein ? me dit-elle en me caressant la joue.
Et ce que j'avais peur d'apercevoir traverse ses yeux. Dans cette phrase, je comprends un peu la détresse de ma mère. Mon père n'est jamais là, et il n'y a pas qu'à moi que ça fait du mal. Elle aurait aimé qu'il soit présent aujourd'hui, qu'il le soit les autres jours de la semaine, mais on ne le verra que dans quelques semaines juste quelques jours.
J'acquiesce, un sourire doux au coin des lèvres pour lui montrer ma compassion.
Elle me caresse une dernière fois les cheveux et reprends un peu ses esprits.- Je vous laisse les enfants, si il y a un problème dites-le moi.
Elle s'éclipse ensuite, et nous continuons de marcher à travers les invités. Je pense que Ruggero a compris à mon changement de tête, que quelque chose de moins cool m'avait traversé l'esprit puisqu'il dévie sur un autre sujet.
- Bon alors, comment se passe un gala chez les Sevilla j'aimerais savoir.
Je ris un peu face à sa demande.
- Tous les collègues ou collaborateurs de ma mère parlent ensembles pendant un long moment avant qu'elle ne prenne la parole, généralement ses créations sont exposées quelque part après. Donc en attendant moi je continue à faire connaissance avec les buffets dis-je en le tirant par le bras.
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SMS ruggarol
Fiksi Penggemar"Ils n'oublieront pas leurs promesses Ils s'écriront aux mêmes adresses Les grands amours se reconnaissent Lorsque l'un part et l'autre reste..." Charlotte Gainsbourg - ...