SMS ruggarol

48.

Karol

- Ça fait dix minutes que je vous attends dis-je en tapotant du pied.

- Il est neuf heures du matin Karol tu t'attendais à quoi ? dit Mick en baillant.

- La réunion presque à l'aube, je ne veux plus jamais la revivre intervient Agus.

- Oui, mais Rugge s'entraîne au terrain de basket ce matin donc c'est notre seule chance pour parler à ses parents.

Nous nous dirigeons vers la maison, qui n'est qu'à quelques mètres de nous. Les garçons sont les premiers à se poster devant la bonne entrée et à toquer.
La porte s'ouvre sur une femme, brune et élancée aux traits tirés sévèrement par ses sourcils froncés. Un demi sourire adoucit son visage lorsqu'elle nous aperçoit, sur le porche de son entrée.

- Les garçons je suis désolée, Ruggero n'est pas là il est partie très tôt s'entraîner ce matin.

- Oui on sait, c'est pas lui qu'on venait voir, mais vous.

- Ah bon ?

Michael se gratte la nuque nerveusement.

- Oui. On te présente Karol, une amie de Rugge elle m'adresse un grand sourire on voulait tous les trois vous parler, à Bruno et toi.

- D'accord, venez entrez je ne vais pas vous laisser dehors.

On entre dans la maison, elle nous accompagne jusqu'au salon où on y retrouve également son mari, près de la baie vitrée.

- Bruno, les amis de Ruggero avaient quelque chose à nous dire.

Il relève la tête, et j'aperçois un homme aussi charismatique que sa femme. Le portrait craché de Ruggero.
Il s'avance à son tour vers nous, et se positionne à l'opposé de sa femme.

- Bruno, je te présente Karol dit Mick.

Je le salue et il fait de même.

- Qu'est-ce qui vous amène les enfants ? demande le père de l'italien

- En fait, c'est assez délicat..commence Agus.

Ils se grattent tout les deux nerveusement la nuque.

- En fait, c'était mon idée de venir ici, alors, je crois que c'est à moi de commencer j'interviens.

Les parents de notre ami se tournent vers moi.

- Oui, on t'écoute m'encourage sa mère.

- Alors voilà, je sais qu'on ne se connaît pas, et que ce que je m'apprête à vous demander est très délicat alors je m'excuse d'avance.

Je prends une grande inspiration, tandis que mes deux amis m'adressent un petit sourire d'encouragement.

- Je voulais vous demander d'accorder une chance à Ruggero de rester à Buenos Aires dis-je d'une traite.

- Comment ça ? demande Bruno.

- On sait que votre situation est compliquée et que vous allez déménager tous les deux, mais on aimerait vraiment que Rugge reste ici intervient Mick.

- On ne peut pas vous demander de ne pas partir si c'est votre souhait, mais pour Ruggero, il y aurait peut-être une solution ? je demande hésitante.

- Il n'y a pas de solution, Ruggero doit encore choisir chez qui il veut vivre. Il ira avec le parent qu'il aura choisi dans le pays qu'il aura choisi dit le père.

- On ne peut rien faire du tout ? demande Agustin.

Les deux parents acquiesce de gauche à droite à l'unisson, faisant s'écrouler nos espoirs pour la même occasion.