Chapitre 21 :

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- Vous êtes développa-quoi ?

- Développaliste.

- C'est-à-dire ?

La jeune femme inspira un grand coup et se lança :

– Comme vous avez pu le constater, Playi possède un pouvoir. Un don. Elle n'est pas la seule. Si vos deux géniteurs possèdent un pouvoir, vous en aurez un à votre tour. Ce qui est ton cas, Playi. Tes parents – tes vrais parents, avant ton adoption – étaient des Sortilistes. Il existe plusieurs sortes de pouvoirs. Par exemple, toi tu manies le feu ; tu es Pyrokinésiste.

Natan n'en croyait pas ses oreilles.

– C'est... C'est impossible ! Rien n'existe de tel ! Vous êtes plus folle que mes deux parents réunis !

– Donc toi aussi tu as un pouvoir, devina Illian en s'adressant à la jeune femme. Un autre je veux dire.

– Effectivement. Moi je suis Développaliste, comme je vous l'ai dit à l'instant.

Sloum se gratta le front.

– Ça consiste en quoi ?

– Ça consiste à développer les pouvoirs des personnes qui n'en ont pas ou pas à temps en priorité. Les plus doués peuvent repérer tous les pouvoirs présents sur la planète. Tant que vous resterez avec Playi, je saurai où vous vous trouvez. Mais les Sortilistes ne doivent pas faire la guerre aux autres Sortilistes.

– Et il existe d'autres pouvoirs ? questionna Fleur.

– Pour faire simple, il y en a huit : Développaliste, Pyrokinésiste, Hydrokinésiste...

– C'est quoi celui-là ?

– Hydrokinésiste ? C'est le fait de contrôler l'eau. Éolikinésiste, le vent...

– Trop dur tous ces noms bizarre ! l'interrompit Illian.

– Un peu, concéda Jamila.

Elle poursuivit sur un autre sujet.

– Bon. Nous sommes presque arrivés. Vous devez avoir faim. Il est déjà treize heures passées ! Ensuite, nous irons rencontrer la communauté des Sortilistes.

Ils déjeunèrent sur une table de pic-nique au milieu d'une aire d'autoroute. Après le repas, la fatigue s'abattit sur Playi qui fut conduite à l'intérieur du véhicule par la jeune femme. Celle-ci déplia le rouleau de tissu qui se révéla en fait être un hamac. On l'accrocha au siège conducteur, en diagonale de la camionnette. Jamila y installa un coussin et une couverture avant de laisser l'adolescente se reposer.

En attendant, les autres firent un amusant jeu de société pour passer le temps. Environ une heure plus tard, la jeune Indienne sortit de la camionnette, aussi rayonnante qu'un éclat de soleil.

– On devrait peut-être y aller, proposa-t-elle. Il est bientôt quinze heures.

– Déjà ! s'exclama Natan.

– Tu as raison : il faut qu'on trace car on a encore cinq heures de route.


La gêne était passée et les conversations battaient leur plein. Au bout d'une demi-heure de trajet, un téléphone vibra.

– C'est ma cheffe, expliqua la Développaliste en décrochant.

– Allô ? fit une voix sourde au téléphone.

– Oui, Estella ?

– Ah Jamila ! As-tu retrouvé les adolescents dont tu m'avais parlé ?

– Oui.

– Combien sont-ils ?

– Ils sont cinq. Au fait, ils t'entendent.

– Bien. Alors ; avez-vous des portables ?

– Oui, répondit Sloum.

Il regarda autour de lui avant de préciser :

– Trois, pourquoi ?

– Je suis au regret de vous annoncer que vous allez devoir faire un détour. Vous sortirez à la prochaine section d'autoroute, roulerez trois quarts d'heure, vous débarrasserez des trois cartes SIM, puis reprendrez votre route. Il serait trop dangereux pour notre Passeur qu'il soit la dernière piste vers vous.

– Merci Estella, reprit son inférieure en raccrochant, laissant le véhicule silencieux.

Comme prévu, ils exécutèrent les ordres donnés par Estella au pied de la lettre et ils s'arrêtèrent sur un parking municipal quarante-cinq minutes plus tard. Illian, Fleur et Sloum confièrent les trois petits objets-mémoires à Jamila qui sortit de la camionnette. Déposant les cartes SIM à terre, elle les écrasa d'un coup de talon sec.

– Traqueurs éliminés, confia-t-elle en se rasseyant.


Ils roulèrent une bonne heure supplémentaire avant de rejoindre l'autoroute. Puis trois heures de plus sur cette dernière. Fatigués, ils ne purent arrivés à destination. Aussi, la jeune femme leur proposa de dormir chez l'un de ses amis en vacances et d'accord pour qu'on occupe sa maison.

Ils arrivèrent à celle-ci un quart d'heure plus tard. Elle n'abritait qu'une petite chambre mais plusieurs matelas. Ils en installèrent quatre dans le salon et le jeune Africain se dévoua pour occuper le canapé tandis que la Développaliste dormait à l'étage.

Après avoir avalé un maigre repas, serrés dans la minuscule cuisine, chacun se doucha, se changea et l'on fit tourner une machine à laver car les vêtements des adolescents empestaient depuis plus de cinq jours pour certains et près du double pour d'autres.

Épuisés par toutes ces longues heures passées sur la route, ils s'endormirent très rapidement, malgré la qualité des matelas qui n'avait rien d'exceptionnelle.

***

Heyyyy !!!!

J'espère que ce petit chapitre (800 mots tout pile) vous a plu et que vous n'êtes pas (trop) perdus par tous ces noms de pouvoirs chelous... 😂😁 On n'oublie pas le ptiti vote 😉🥰⭐

Bisous 😘😘

Ylli_

Octo/ tome 1 • La rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant