L'alarme sonna. Sloum se leva en grognant, comme à son habitude. Sa vie n'avait plus aucune couleur depuis que sa meilleure amie avait disparue. C'était déjà le troisième matin sans elle.
Au réfectoire, ses amis lui offrirent le même sourire timide et crispé tandis qu'ils déjeunaient dans le calme.
Vers la moitié du repas, Maria, l'une des surveillantes, demanda le silence et monta sur une table.
– Excusez-moi, brama-t-elle maladroitement.
À l'aide d'une cuillère, elle tapa sur un gobelet métallique afin de demander le silence.
– J'ai une annonce à faire : comme vous le savez sans doute, exactement trente-sept jeunes filles ont disparu il y a deux jours. Elles ont été retrouvées ce matin, il y quelques heures.
Sloum se leva de sa chaise si précipitamment que celle-ci bascula en arrière, le jeune homme étant autant avide d'informations que d'espoir.
– Elles se trouvent au Centre des Soins et vous pourrez aller leur rendre visite si vous le désirez à la fin des cours, à seize heure trente ET PAS AVANT ! Bonne journée !
Sur ce, elle descendit de la table et s'éloigna.
***
– Sloum, concentre-toi s'il te plaît ! s'écria le professeur Luméniste. Tu fais n'importe quoi depuis le début du cours.
– Désolé Monsieur. C'est juste que... non rien.
– Tu peux me dire si tu veux. Que se passe-t-il ?
– J'ai appris que Playi, ma meilleure amie qui avait disparue, a été retrouvée ce matin et je pourrais enfin aller la voir à la fin des cours donc j'ai plutôt hâte. C'est tout.
– Oh ! Hem... ma fille aussi avait disparue...
Un lourd silence s'installa mais le professeur troublé le brisa à peine quelques secondes plus tard.
– Bon, reprenons ! déclara-t-il avec un enthousiasme feint.
***
16h30 ; enfin !
Sloum descendit avec hâte et attendit impatiemment le container servant de transport en commun. Ses amis le rejoignirent quelques minutes plus tard puis leur moyen de se transport arriva.
Arrivés à la Place Centrale, les adolescents se dirigèrent vers le Centre des Soins. Le Luméniste marchait à grandes enjambées, sans attendre personne.
– Bonjour, s'empressa de l'accueillir une jeune infirmière. Je peux faire quelque chose pour vous ?
– Euh oui ; je viens voir ma meilleure amie, elle a été emmenée ici normalement...
– Son nom ?
– Elle s'appelle Playi Nonamme.
L'infirmière feuilleta un instant le livret qu'elle tenait de sa main gauche.
– Playi Nonamme... Chambre 309.
– Merci !
Carlos et les autres pénétrèrent à l'intérieur du bâtiment au moment où Sloum grimpait les marches quatre-à-quatre vers son amie. Alors sans réfléchir, tout le monde le suivit, ignorant de ce fait l'infirmière.
Le Luméniste toqua à la porte de la chambre 309.
– Oui ? lui répondit une voix étouffée.
Sans plus attendre, le jeune garçon entra, aussitôt suivi par ses amis qui venaient d'arriver, bien qu'essoufflés.
– Hey Playi ! la salua-t-il. Ça va ?
– Sloum ! s'exclama-t-elle. Ça boum ?
L'intéressé esquissa un sourire discret malgré lui et leva les yeux au ciel. Le plafond était blanc comme neige, de même que les murs de la pièce. Une petite fenêtre diffusait un peu de lumière aux côtés d'une faible néon éclairé par un Luméniste. Une vieille couverture recouvrait un lit métallique digne de ceux d'un hôpital.
Assise sur une chaise non loin, Jamila tenait la main de la Pyrokinésiste et adressa aux nouveaux arrivants un petit sourire rassurant.
– Et toi ? Que s'est-il passé ? Tu vas bien j'espère...
La jeune fille leur conta toute son aventure dans les moindres détails que se souvenait son esprit. C'est-à-dire plus trop d'informations que ça au final. Seulement un costume et la mauvaise impression que les mots n'étaient pas utiles. Ses vagues souvenirs lui ramenaient à l'interrogatrice, celle qui devinait ce que l'adolescente cachait. Son corps se souvenait des blessures reçues sur les bras et sur les jambes ainsi que la brume qui chamboulait son esprit ; sa réflexion.
Une chose semblait certaine, ils n'y avaient pas été de main morte entre la drogue et les somnifères.
Dehors, les dirigeants de l'île tentaient d'assurer que cela ne se produirait plus, ils promettaient la protection de la population. Mais comment espéraient-ils convaincre les habitants de Natilma après ce qu'il venait de se passer ? Ils ne pouvaient rien faire, ils se trouvaient bloqués, sans la moindre informations sur les ravisseurs des jeunes filles, ni sur leurs critères de sélection. Elles furent cependant interrogées individuellement afin de récupérer un maximum de détails. Sans pour autant obtenir un résultat satisfaisant. Le lieu où elles avaient été emmenées demeurait un véritable mystère. Le seul point qu'ils étaient parvenus à établir clairement, c'était que là-bas, quelque chose avait empêcher les jeunes filles de faire usage de la magie. Il fallait absolument mettre la main sur cet objet aussi puissant qu'inconnu des spécialistes.
***
Hello hellooooo !
Avez-vous aimé ce nouveau chapitre ??? Si oui, même speech que d'habitude hein, la pitite étoile 😘⭐😇🎉😉
Le comportement négatif de Sloum puis son impatience,
Enfin la réapparition de Jamila,
Des oublis de la part des adolescentes, pourquoi ? (La drogue peut-être...) 😶😓
Je vous remercie admirablement pour toutes ces petites vues et petits votes qui augmentent encore et encore !!! La suite juste ici 🔽
Bigggg bisoussss 💖💞💖💞💖
Ylli_
VOUS LISEZ
Octo/ tome 1 • La rencontre
ParanormaleOCTO TOME I : LA RENCONTRE Ils sont huit. Huit adolescents venant des confins du monde que nous connaissons mais également de plus loin encore. Auparavant, leurs histoires et leur famille ne les ont pas épargnés. Mais la magie et son incroyable pu...