Octo/ tome 1 • La rencontre

Chapitre 28 ; 2/2 :

Précédemment :

L'enfant n'eut pas l'air heureuse d'entendre ces mots.Immédiatement, elle enveloppa la tête de ses deux parents dans une bulle d'air qu'elle priva de dioxygène inconsciemment. 

 Le bébé retomba brutalement sur le sol puis s'évanouit. Et c'est ainsi que l'Éolikinésiste devint orpheline.

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Le petit déjeuner était fini. Ils ramenèrent leur plateau et les surveillants les amenèrent dans une petite pièce. Un minuscule jet d'eau avec un goût amer rinçait une par une la bouche des adolescents. Pour être plus exact, cela équivalait à la brosse à dents des Sortilistes.

Ils sortirent du bâtiment accompagnés d'une centaine d'autres jeunes de dix à dix-sept ans puis montèrent dans un container au milieu de la rue. Ce dernier s'éleva et se dirigea vers la Place Centrale. Le groupe se dispersa peu à peu et entra dans les deux écoles en compagnie d'autres élèves non-pensionnaires.

Devant l'une des deux entrées, Jamila les attendait. Après les avoir salué, elle leur tendit un sac chacun. Ils ressemblaient à des sacs-banane mais une fermeture de trente centimètres les différenciait de leur similaire humain. Il s'agissait de sacs magiques qui changeaient de couleur en fonction de l'humeur de son propriétaire mais surtout, ils possédaient un fond magique, tout comme les casiers.

À l'intérieur, un carnet d'à peine quelques pages offrait notamment l'emploi du temps. On y trouvait également une trousse comportant un crayon de bois, une gomme et un stylo huit couleurs – noir, bleu, rouge, vert, orange, jaune, violet et blanc – ainsi qu'un cahier de Littérature contenant à la fois le cours, la leçon et les exercices. Tout au fond, une pochette remplie de feuilles se cachait.

Les adolescents remercièrent la jeune femme et entrèrent. Il gravirent les marches jusqu'à l'étage de Littérature et se rangèrent deux par deux en attendant la professeure. Celle-ci se nommait Madame Stallo. Elle arriva quelques minutes plus tard et fit entrer les élèves dans la classe. Elle en déplaça certains afin d'installer les nouveaux venus qui se retrouvèrent dispersé dans les deux premières rangs.

La petite dame, âgée d'une quarantaine d'années, portait une robe noire à pois blancs et des talons. Ses cheveux, bruns, courts et frisés, étaient retenus par une pince.

Avant le début du cours, alors que tout le monde sortait ses affaires, Playi demanda à son voisin :

– Donc là on a trois heures de français c'est ça ?

– Euh ouais en gros. Sauf que c'est pas du français.

– Ah bon ? C'est quoi ?

– Littérature, répondit-il le plus simplement du monde.

– C'est la même chose... Non ?

– Bien sûr que non ! On ne parle pas français là.

– Ah bon ?

– Bah non, on parle le Sortilien.

– Le quoi ? Sortilien ? Mais j'ai jamais appris ça moi !

– C'est normal. T'as bien vu un Passeur pour venir ici ?

– Euh bah j'sais pas. Ouais je crois.

– La transmission se fait toute seule... Au fait, je m'appelle Jay !

– Moi, c'est Playi.

Après le cours, le petit groupe se réunit et les deux plus anciens Sortilistes emmenèrent les autres deux étages plus haut, dans l'une des cours de récréation. Évidemment, Megan n'était pas présente. Chacun ouvrit son casier avec une clé magnétique verte et y déposèrent leurs sacs afin d'aller manger.