Octo/ tome 1 • La rencontre

Chapitre 20 :

– Je vais vous expliquer comment la suite de l'aventure va se passer, reprit la voix. Demain, à l'aube, vous avez le choix : soit vous me suivez sans protester, soit je vous livre à la police. En plus, j'ai une info sensationnel à leur donner : leur petite Indienne joue avec le feu !

– Qui êtes-vous ? demanda l'intéressée d'une voix inquiète.

– Une amie. Même si vous refusez de me voir comme telle. Si vous saviez ce que je fais pour vous, vous me remercieriez. Tous les cinq. Mais vous ne savez rien. Maintenant, allez dormir. Vous êtes fatigués. Surtout toi, Playi. Ça ne paraît pas comme ça mais ce que tu viens de faire est épuisant. Demain, vous mettrez tout le monde au courant de ma proposition. Mais sachez que je saurais toujours où vous vous trouvez ; au centimètre près sur la planète. Bon, assez perdu de temps. Filez vous coucher !

Dès que les deux adolescents eurent refermés la porte, la jeune femme sortit de l'ombre. Elle s'assit dos à l'entrée puis s'enfonça peu à peu dans le sommeil. Ainsi, ces jeunes ne pourraient pas lui fausser compagnie. Si ils tentaient d'ouvrir la porte, son dossier s'effondrerait et elle serait obligatoirement réveillée en tombant en arrière.

Maintenant, elle pouvait dormir tranquillement et attendre le lendemain.

***

Au matin, les deux adolescents mirent leurs amis au courant des propos de l'inconnue.

– Et puis elle a dit qu'elle nous retrouverait toujours, sanglota Playi. Qu'elle saurait toujours où on est...

– Elle ment, tenta de la rassurer son meilleur ami. C'est impossible !

– Ah oui ? gronda la jeune Indienne. Et peut-être que ça c'est possible ?!

À ces mots, elle tendit ses paumes ouvertes vers le plafond. Les sphères enflammées apparurent au creux de sa main. Leur taille avait encore grossi, si bien qu'elles atteignaient maintenant la taille d'un ballon de football.

Ses amis reculèrent d'un pas.

Elle fit rouler les boules de feu l'une vers l'autre puis joignit ses mains. Les deux sphères se regroupèrent pour n'en former plus qu'une d'un diamètre de quarante centimètres. Relâchant sa concentration, la balle s'évanouit dans un nuage de fumée.

– Comment tu fais ça ? l'interrogea Fleur, une moue horrifiée peinte sur le visage.

– Ne me demande pas ; je ne le sais pas. En tout cas, pas un mot.

Sloum, qui était resté abasourdi jusque là, prit la parole :

– OK OK, on va tout ranger et essayer de se tirer en secret. Si ça marche pas, on la suit.

Tous acquiescèrent silencieusement.

La pièce était redevenue exactement comme ils l'avaient trouvé. Les filles dirent au revoir au chat et le jeune Congolais s'approcha à pas de loup de la porte. Ayant fait signe à ses amis de ne pas faire de bruit, il l'ouvrit doucement. Une jeune femme était là, prostrée devant la seule issue.

Sentant l'ouverture dans son dos, elle se redressa d'un bond mais Sloum n'eut pas eut le temps de la détailler ; vivement, il referma la porte mais il était trop tard.

– Ah vous êtes enfin réveillés !

– On s'est fait cramé ! chuchota le jeune garçon.

Il rouvrit la porte.

Une grande femme, mince et élancée, apparut sur le seuil de la porte. Sa peau mate et son corps athlétique mettaient en valeur sa longue chevelure noire, lisse et tressée. Elle portait un leggings en cuir qui permettait d'amples mouvements, un tee-shirt bordeaux, un sweat noir et une veste en cuir assorti.

– Euh salut ! entama-t-il.

À la surprise générale, la jeune femme leur tourna le dos et se mit en route. D'un geste de la tête, elle les invita à la suivre. Après s'être consulté du regard, ils s'exécutèrent.

Sans penser à s'enfuir, ils marchèrent, dépassèrent deux ou trois rues avant que Jamila ne s'arrête devant une camionnette grise. Elle ouvrit la portière arrière et les fit enter. Les adolescents hésitèrent, gênés. Pas un mot n'avait été échangé. Comprenant cette absence de réaction, elle se tourna vers Playi, la fixa droit dans les yeux et tendit sa paume ouverte vers le ciel, lui rappelant ainsi qu'elle l'avait vue. Illian comprit immédiatement, et, attrapant la main de son amie, la fit monter dans le véhicule.

– On a pas le choix, lui souffla-t-il.

La jeune fille hocha la tête.

Des coussins moelleux étaient disposés sur le côté gauche de la camionnette, tandis que sur la portière ouverte, un miroir et une petite pochette remplie d'affaires de toilettes y étaient accrochés. Sur la deuxième, un tissu roulé et tenu par une ficelle ainsi que deux couvertures y pendaient. Près de la seconde paroi, se trouvait une toilette sèche, un évier, un réchaud à gaz et un ensemble de tiroirs.

Leurs amis les suivirent de mauvaise grâce. Le peu de place ne suffisait pas pour eux cinq, aussi Natan monta à l'avant et prit place aux côtés de la jeune femme. Après avoir fermé les portes, celle-ci alluma le moteur.

Natan regardait la route. Jamila conduisait. Fleur écoutait de la musique, assise en face de ses trois amis. Illian et Playi parlaient, en chuchotant. Sloum ne faisait rien, à part penser et regarder Fleur balancer sa tête au rythme de la mélodie.

Au bout d'un moment, lassé de ne rien faire, le jeune garçon alla s'asseoir aux côtés de l'adolescente.

– Qu'est-ce que t'écoutes ? lui demanda-t-il.

La jeune fille lui tendit l'un de ses écouteurs en guise de réponse. Il dut s'approcher d'elle pour l'atteindre.

Cela faisait maintenant deux heures qu'ils roulaient. Fleur n'avait plus de batterie sur son téléphone et s'ennuyait.

Natan s'ennuyait.

Illian s'ennuyait.

Tous s'ennuyaient.

Sauf Playi qui s'était endormie sur l'épaule de son meilleur ami. Elle avait été foudroyée du regard.

Sloum décida d'entamer la conversation avec la jeune femme pour tuer le temps :

– Comment nous avez-vous trouvé ? demanda-t-il. Pourquoi nous cherchez-vous ?

– De la même façon que je vous retrouverai si vous tentez de vous enfuir.

– C'est-à-dire ?

Il n'obtint aucune réponse. Ainsi, elle ne voulait pas parler. Que leur cachait-elle ?

– Que faîtes-vous comme travail ? Et qu'allez-vous faire de nous ?

– Je vais juste vous emmenez voir ma cheffe. Elle vérifiera que vous soyez en bonne santé et vous fera entraîner autant que nécessaire.

– Qui êtes-vous ? questionna Natan en la dévisageant.

- Moi ? Je m'appelle Jamila mais ça vous le savez déjà je crois. Sinon, je suis une Développaliste...

***

Heeeyyyyy !!!

Comment trouvez-vous ce chapitre et les déclarations de Jamila ?? D'ailleurs, que pensez-vous de cette femme ?? Elle n'est pas très bavarde..... 👀

Si vous avez aimé, n'oubliez pas de cliquer sur la petite étoile si ce n'est pas déjà fait ⭐ (Oui je sais je suis chiante mais bon) 😇

Tiens je sais pas pourquoi là je ne l'avais pas coupé le chapitre alors qu'il fait 1115 mots... Bon faut pas chercher à me comprendre 

Bisous bisousss 💞

Ylli_