Cette nuit, je la passa à écouter les bruits de pétards, de voitures de polices et d'ambulances déferler dans les rues, ainsi que les cris des manifestants en fixant le plafond, un verre de tequila à la main. J'alluma une cigarette de nouveau en pensant à la mort de Palmani. Rien ne me rassurait. Les choses avaient prit une ampleur dont je n'assumait sûrement pas les conséquences. Une vieille platine vinyle m'apportait un son de country qui remuait mes pensées et les animait. Quand les premiers rayons de soleil qui transperçaient la nuit se firent voir, je finit mon verre et m'assit devant ma machine à écrire. J'avait passé une nuit à écrire l'article sur cette soirée déjà bien sanglante. Je devait reprendre le boulot demain.
"C'est le fameux scénario des deux camps qui se donnent rendez-vous pour se tirer dessus. La ville à en quelques heures un tournant qui prête à paniquer, mais surtout à réfléchir. Le gouvernement ne réagit donc toujours pas, et se contente d'envoyer les premiers secours. Toute la ville, les commissariats, les hôpitaux, le pompiers sont débordés. Le premier ministre a simplement..."
Un dingue frappa huit fois sur la porte jusqu'à presque l'enfoncer.
"J'arrive, je... "- J'ouvrit la porte
Huit policiers se tenaient sur le palier, dont un qui me plaqua au sol et m'attacha les mains. Un homme vêtu d'un long manteau beige avec un chapeau m'adressa la parole.
"Mr.Powinski vous êtes en état d'arrestation, tout ce qui sera dit sera retenu contre vous. Ca veut dire ta gueule. Fouillez moi cette piaule et embarquez le.
- Mais je...
- Ta gueule."
Le policier m'embarqua violemment dans l'escalier jusqu'au fourgon de police qui démarra le plus vite possible. Il passa dans les rues, et le bruit des manifestations devenaient de plus en plus audibles. Au bout de deux kilomètres de parcours, la voiture de police étaient très proche des manifestations. Plusieurs regardaient le fourgon de police avec de grand yeux, les policiers à l'avant commençaient visiblement à avoir peur, jusqu'à ce que un objet lourd venu de la foule fracasse le fourgon. Des fumigènes et des lacrymogènes inondait la rue, et les manifestants – qui dieux merci n'étaient pas de la ligue fasciste – commencèrent à frapper sur les vitres jusqu'à les briser totalement et retourner le fourgon. Je fût pris d'étouffement par les fumées qui s'échappait des grenades, mais on me tira hors du fourgon. Enfin dehors, j'était sur une place pleine de monde qui se frappaient soit dessus ou qui criait dans les rues. J'essayait de savoir où donner de la tête quand un bruit d'explosion accompagné par des manifestations générale d'effroi qu'un immeuble à près de dix mètre venait d'exploser. Je passa une après midi monstrueuse, sous une violence permanente, essayant de tirer ce que je pouvait afin d'alimenter mon article. Cependant, le fait que j'était recherché par les forces de police était extrêmement contraignant pour moi. La couverture dont je disposait était à présent visiblement morte.
A un moment donné en fin d'après midi, j'esquiva un pavé me frôlant le visage, avant de me battre en combat équitable avec un militant ennemi. Complètement lassé de ce bain de sang auquel j'évitait trop de m'impliquer, et exténué, je pris le métro aérien, qui contemplait la ville vers le 12ème arrondissement, loin des combats. Je traîna dans plusieurs bars réécrivant mon article sur un calepin avec un vieux stylo.
La nuit étant tombée, le froid parcourant les rues encore assez fréquentées du 12ème pour cette heure ci, j'entra dans le huitième bar finir mon article, hésitant à rentrer chez moi après une arrestation. Seul le bar était éclairé, son pillier était affalé avec un verre d'alcool blanc, et un type avec un chapeau était assis à côté. Un barman essuyait ses verres avec un air monotone.
"Double tequila pour moi. - J'alluma une cigarette -
J'attrapa le verre, prit une gorgée et recommença à écrire. Le pilier de bar se réveilla d'un coup:
VOUS LISEZ
Bruckston
ActionUne cité état nommé Bruckston, née de l'immigration en Amérique du Nord prospère de son socialisme depuis des années. Mais quelque chose se trame derrière... Allan Powinski, jeune journaliste tourmenté va avoir la lourde tâche d'informer la populati...