Jim était assis à ce même fauteuil depuis presque une heure déjà. Il regardait de ses yeux vides le plafond qui tremblait, aussi fort que son propre corps. Il tremblait d'une terreur qui touchait à son paroxysme, dans cet appartement à la butte de Montmartre, proche du 9ème arrondissement. Un grand appartement luxueux, crassé de peinture, d'anciennes toiles académistes et splendides d'un renouveau de la renaissance, un style unique en son genre, et, d'autres toiles inachevées, cette fois d'un impressionnisme démesuré, pleines de coups de pinceaux torturés et étalés sur la toile partiellement blanche. Son rat était à côté de lui sur une table, le scrutait, le regardant avec une grande inquiétude depuis qu'il était assis là, lui mordant le la manche en tirant dessus.
Mais il ne réagissait pas, il tremblait de plus belle, se protégeant la tête de peur que le plafond s'effondre. A force, il se tenta précautionneusement vers la cafetière servant son breuvage dans sa tasse tremblotante. Un bruit sourd de contrebasse aigu lui parvint aux oreilles, il lâcha sa tasse, s'effondra au sol, et se mit accroupi en se cachant derrière ses genoux. Une voix raisonna dans la pièce une voix saturée et inhumaine qui lui fit se replier d'avantage sur lui même.
Des propos incohérent raisonnèrent sans source dans la pièce, quand ce fut fini, Jim se leva, et contempla la pièce qui se déformait, des bruits artificiels s'y diffusaient, il resta là, en plein milieu contemplant les angles des murs qui faisaient des zigzags, les fenêtres qui s'illuminaient. Il gémit des phrases furtives en claquant des dents.
"Ils ne peuvent pas me prendre. Je ne suis pas fou.. Je ne suis pas fou!"
S'approchant de la fenêtre, dans la rue juste devant lui, un engin sphérique qui semblait en perpétuel mouvement sur lui même le menaçait, et l'accablait depuis des heures, depuis des jours, le persécutait jusque dans ses cauchemars, et le parlait de manière très hostile, et semblait vouloir sa mort. D'autre de ces objets volaient dans le ciel de Paris, Jim, horrifié, se plaqua contre le sol, en tentant de faire abstraction de ce qu'il se passait, un effort qui relevait de l'exploit. Au milieu de ce déroulement d'événements anxiogène quelqu'un frappa la porte avant de s'acharner dessus de plus en plus fort, si bien que la porte s'enfonça et s'ouvrit.
Dès lors, tout cessa, l'appartement ne tremblait plus, un homme coiffé d'un chapeau tout en costume déposa un bloc blanc de recouvert de papiers et de scotchs.
"C'est sûr que ça va bien Jim?
- Moi? Oh non... Enfin oui, oui!"
Jim récupéra le sachet de cocaïne et le posa sur la table, et tendit une liasse de franc à l'homme qui s'en allait déjà. Il s'essuya les yeux, regarda de nouveau par la fenêtre, soucieux, ils allaient revenir ces scélérats! C'était sûr! Holn fit son apparition dans la pièce, essoufflé des marches qu'il venait de monter. Il tendit sa main à Jim qui ne régit pas et regardait un point fixe à côté.
"Jim? Qu'est-ce... Tu faisait quoi?
- Je... Je suis persécuté, persécuté..."
Holn ne comprenait pas regardait de droite à gauche, dans toute la pièce en vain.
"Qui ça? Essuie toi le nez."
Jim obéit, et se rassit sur son fauteuil encore sous le choc.
"Je... Ne sais pas d'où ils viennent, probablement du ciel je ne sais pas. Ils vont revenir!
- Ressaisis toi, il n'y a personne! Une semaine que je suis parti et te voilà dans un tel état! Il faut que l'on parle de Bruckston!
- Bruckston, Bruckston, qu'est-ce que j'en ai à faire? Je suis en danger... Aide moi."
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Bruckston
ActionUne cité état nommé Bruckston, née de l'immigration en Amérique du Nord prospère de son socialisme depuis des années. Mais quelque chose se trame derrière... Allan Powinski, jeune journaliste tourmenté va avoir la lourde tâche d'informer la populati...