Chapitre XVII

8 1 0
                                    

Je sortit du métro sur la rue de Rivoli, le ciel rouge illuminé par les lumières de Paris. Les rues étaient encore pleines de monde, non loin des bars. La Tour Eiffel étaient dressée au loin, derrière le Louvre, et je vit d'ici les rats courir sur les quais de la Seine, qui occupaient les échafaudages des chantiers en cours. Je pénétra dans une rue où les immeubles haussmanniens étaient encore vieux et probablement insalubres où était dressé au bout, un commissariat à la française. Je rentra dans le bâtiment, où un seul policier en uniforme français était presque étalé sur le comptoir, près d'un cendrier rempli à ra bord. Je m'approcha de lui, et il se redressa.

"Je voudrais voir... L'homme que vous avez arrêté il y a quelques jours. Des confrères d'Interpol m'ont indiqué votre commissariat.

- Vous êtes de la police américaine?

- Non, je suis un journaliste de Bruckston, j'aurai besoin de l'interroger.

- Impossible. Allez vous-en un journaliste n'a rien n'a faire ici."

Je failli me résigner, et je finit par déposer cent francs sur le comptoir. Il me regarda un instant et saisit le billet.

"Suivez moi"

Il m'accompagna dans une salle d'interrogatoire plutôt glauque, et se retira un moment. Il revint dans la salle avec un homme avec une moustache, qui semblait épuisé. Il s'assit en face de moi, le policier ferma la salle.

"Vous avez un lien avec les chapeaux noirs?"

Il écarquilla le yeux, et resta de marbre pendant un bon moment.

" Qui est cet homme aux Ray Ban?"

Je le sentit écrasé par ces questions, et je me doutait qu'il n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait été arrêté.

"J'ai récupéré un dossier sur Bruckston ici même, à Paris. Il contenait des documents... Intéressants.

- Je crois avoir entendu parler de vous. Encore un petit journaliste qui va tout faire merder. Vous n'avez pas idée de tout ce que nous sommes capables. Vous me faites un peu penser à l'autre conne de Scotland Yard se mêlant de nos affaires à Cap Carnaval.Vous allez tous finir au fond de la Seine les pieds dans le béton. C'est tout ce que vous pourrez avant qu'on vous mette la main dessus. A présent je ne dirait plus rien. Je vais rester dans mon silence et je reviendrai. Bientôt."

Le silence se réinstalla, je sentit qu'il tiendrait sa promesse. Je toqua à la porte, le gardien ramena ce psychopathe dans sa cellule, et le policier me raccompagna dans le hall.

"Vous savez faites très attention. J'ai des sources fiables qui prouvent que ce gars veut renverser un gouvernement.

- Vous êtes journalistes laissez nous faire notre travail. Et tirez vous d'ici.

- C'est difficile à croire, mais écoutez moi.

- Vous m'avez donné cent franc pour le voir, pas pour nous importuner avec des conneries alors maintenant... - Il m'attrapa par le col et m'éjécta dans les escaliers du commissariat. - Dégagez!"

Je tomba dans une flaque d'eau, trempé par la pluie. Mon nez et ma lèvre supérieure saignait beaucoup. Je me releva maladroitement, la tête fracassée. Je continua ma route, encore plus diminué qu'avant. Je m'enfonça dans la rive Nord de Paris, pour trouver un bistrot typiquement français, dans lequel je m'assit au bar. Tout était presque désert, seul deux personnes étaient endormies sur les banquettes ainsi que le barman. Je commanda deux tequila que je bût d'un coup. Trois vodka. J'encaissait encore bien. Je m'alluma une cigarette. Un Kirsch. Je commençait à ne plus me sentir moi même. Deux whisky. J'écrasa ma cigarette, déposa cinquante francs sur le comptoir et sortit dans la rue. Ma gorge me brûlait, et les premiers verres de tequila commençaient à peine à se diluer dans mon sang. Je marcha sans but dans Paris, jusqu'à ce que l'alcool monte d'un coup. Je rentra par le métro à Nation, mes souvenirs se perdaient la seule chose qui fût agréable était ma chute libre sur mon lit.

A huit heures pétantes je sortit du métro à République, où le soleil se levait à peine. Je voyait le sommet de la Tour Eiffel sur laquelle se réverbéraient les premiers rayons de soleil de la journée. Je traversa la capitale française, marchant confiant dans les grandes avenues, où les cafés Parisiens se remplissaient peu à peu. Je passa près de la Concorde, et sur les Champs Élysées, mon sac sur me dos. Ma grande marche éprouvante se termina sur la place de Clichy, ou je prit un taxi pour l'aéroport. Je m'avala un flash de Tequila avant de monter dans l'avion. J'essayai de faire le point dans ma tête. Ce type a dit qu'il reviendrait. Qu'il connaissait bien plus de choses que la police française. Est-ce que Alphonse et Sheldon savent tout ça? Est-ce qu'il me disent tous la vérité? L'avion décolla, la Tequila commença à me prendre la tête. Je ne suis plus retourné chez mon psy. Bruckston, c'est pas une ville pour les touristes. Tellement imposante, tellement mystérieuse, tellement mystique... Et ce gars qui... Reviendra.

Je m'endormit tout le vol, dans un grave état d'ébriété. Encore une fois.

"Ce matin à Paris, un homme arrêté pour trafic de cocaïne a réussi à s'échapper de garde à vue du commissariat Rivoli à l'aide de dynamite. Des complices, auraient manifestement explosé le mur côté rue, avant de filer en traction avant et disparaître. Le gardien à ses dires, a été réveillé par l'explosion, alors qu'il était en service. Les gendarmeries voisines du côté du Louvre étaient presque vide, comme celle où à eut lieu l'explosion. Peut-être encore un mauvais exemple du faible effectif de service d'ordre.

- Le Populaire "

BruckstonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant