Chapitre XI

11 2 0
                                    

A 11h du matin, je me trouvait dans le premier arrondissement, le quartier du gouvernement. C'était le coin de Bruckston ou se regroupait toutes les ambassades, et l'immense bâtiment en arc de cercle jonché d'une coupole à l'Italienne, qui était en fait le siège du gouvernement. J'attendis Geordie dans la cour intérieure du bâtiment, ou se promenait plusieurs hommes en costard, munis de dossiers en tout genre, dont la plupart parlait de politique, comme toujours. J'était dans le cœur des actions politiques de Bruckston. Geordie arriva.

"T'as mis du temps.

- C'est pour ça qu'on y va maintenant. Respire bien, on va voir le plus gros des enfoirés de cette cité. Et prend ça -il me tendit un revolver que je mit dans la doublure de mon manteau – utilise le uniquement pour te défendre."

Il se dirigea vers l'entrée, je me leva pour le suivre. Dans les couloirs du bâtiments, nous étions presque comme en pleine rue. Les gens se pressaient, armés de mallettes, rejoindre les différents bureaux et autres assemblées qui constituait l'immense édifice. Nous arrivions vers un bureau, surveillé par un homme chauve en costard.

"Bonjour, nous avions rendez vous avec Mr. Donoré."

Sans un mot, il toqua à la porte et prononça mon nom.

"Entrez, entrez. - Il regarda Geordie en fronçant les sourcils. - Vous, je préférerait que vous restiez ici. J'avait rendez vous avec Mr. Powinski."

Geordie essuya un sourire, et sortit de la pièce. Je m'assit sur la chaise. Donoré était toujours sombre, et imposant.

"Alors, Mr. Powinski, je vous écoute.

- Hé bien... Pouvez vous m'énoncer pour commencer vos mesures sur le commerce international, qui a été obscure pour nombre d'entre nous.

- Très bien. Pour commencer, le tout est de favoriser les importations, en retirant les taxes, et laisser respirer l'économie. Je suis totalement pour les mesures libérales, économiquement. Comme je l'ai déjà dit mille fois, la clé de la réussite est dans l'ouverture au monde, favoriser les concurrences, et ne plus se préoccuper uniquement de l'intérieur. Je ne veux pas que nous entrions dans un régime barbare soviétique.

- Mais nous... N'avons rien à voir avec ces horreurs qui sont commises là bas.

- C'est ce qu'il se dit. Vous n'aviez besoin que d'une seule phrase non?

- Oui, ça m'ira amplement. C'est pour une article sur l'avenir du commerce après les élections.

- Vous m'envoyez ravi.

- Au fait, une dernière chose. - Donoré fronça les sourcils – Vous avez entendu parler d'une organisation secrète? Qui... Manigance un coup d'état dieu sait où? - Il se leva brusquement en me fusillant du regard.

- Comment s'appelle cette organisation?

- Les... Chapeaux... Noirs.

- Vous croyez vraiment que... J'ai quelques chose à voir avec des réseaux mafieux véreux? Sortez d'ici. Tout de suite."

Je sortit à la hâte, sentant de la colère qui montait sur le visage de Donoré. Il claqua la porte. Geordie me rejoignit, et nous continuâmes à marcher dans les couloirs.

"Tu lui as posé la question?

- Oui, sa réaction était surprenante.

- Je voit ça. Une équipe d'Interpol est passée dans le couloir. On va les voir?

- Tout à fait d'accord."

Nous nous dirigeâmes vers le hall du gouvernement, où deux gars avec de long manteaux gris plaisantaient en riant.

BruckstonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant