Dio se réveilla en pleine forme, il lui semblait que le navire ne glissait plus, Il monta sur le pont où il lui apparût que le petit matin se levait. Le soleil se levait dans une brume blanche éclatante qui s'éparpillait avec le vent très fort qui soufflait. Le ciel rosé donnait ses teintes à la neige alentour. Le navire était amarré au un ponton de bois d'un petit îlot isolé, sans végétation. Un mur de pierre sèche dépassait de la neige d'environ un mètre cinquante et courait en cercle au milieu de l'îlot.
La femme qui était assise sur le ponton, emmitouflée dans une couverture en laine, regardait ce spectacle. Elle lui sourit en le voyant.
« Bonjour, c'est beau n'est-ce pas ?
- Oui.
- Ça vaut le coup d'avoir un peu froid.»
Il s'assit à côté d'elle et ils regardèrent le lever de soleil silencieusement tandis que les hommes d'équipage préparaient déjà le départ. Leurs souffles s'envolaient en une vapeur d'eau blanche évanescente.
Le navire filait à toute vitesse. Quelquefois la coque se soulevait lentement sur un côté, puis redescendait avant que la navigation ne se fasse en rappel. Dio agrippé aux cordes du garde-corps montait sur le pont arrière. Il était toujours heureux dans ces moments-là que des filets soient tendus un peu partout entre les deux coques. Abaris était à la barre. Il avait l'air soucieux.
« Qu'y a-t-il Abaris ?!
- Bien dormi Dio ?!
- Oui très bien.
- Nous avons fait une halte sur un petit port au sud du lac cette nuit. Vous avez apprécié ?
- Oui je ne dormais pas, j'ai eu une discussion très intéressante avec la scientifique.
- Oui j'ai cru comprendre. »
Justement la femme en question montait sur le pont.
« Bonjour !
- Bonjour Ma Dame.
- Aujourd'hui le vent est très fort mes amis. Il a soufflé toute la nuit et il va s'intensifier au passage de la passe.
- Vous réduirez la voilure non ?
- Ce n'est pas ça le souci, le souci c'est que le vent froid a poussé la neige, et qu'il risque d'y avoir des congères dans la passe.
- Des congères ? » fit la femme.
- Ce sont des monticules de neige poussé par le vent glacé et durcis. Ils pourraient faire chavirer le navire.
- Qu'allons-nous faire ?
- Ralentir dans la passe et si nécessaire même, avancer très lentement en dégageant les congères. Ce qui signifie mettre des hommes à pied.
- Cela va nous ralentir.
- Oui, J'espère qu'on ne sera pas obligés de tracter la bête. En soit ce n'est pas gênant si aucun prédateur ne se décide à venir.
- Quels genres de prédateurs y a-t-il dans ces étendues ?
- Il y a de gros prédateurs aquatiques capables de percer la glace et d'emporter leur proie, il y a aussi de grands « ours » à corne, enfin des ours... quasi humanoïdes qui vivent dans les montagnes au nord et qui parfois chassent sur les îles les plus étendues de cette région. Nous avons pris l'habitude de les nommer des yétis.
- J'ai du mal à vous croire. Comment ce genre de bestioles ont-elles pu faire leur apparition en moins de 300 ans, savez-vous combien de temps les espèces mettent pour évoluer vers une forme complexe ?

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Beyond 42
FantasyDeux jeunes hommes amnésiques découvrent leurs capacités étranges et décident par amour de s'engager dans une quête pour aider à comprendre et arrêter l'expansion de créatures mortelles pour les jeunes cités humaines reconstruites après l'effondreme...