Riley Parker - Love does survive - TWD { Tome 1 }

Chapitre 6. Healing process

Previously. Riley et Daryl partent en expédition à Atlanta pour retrouver Merle. Au fil de la semaine, les deux vont finir par se rapprocher l'un de l'autre. La blessure de Riley s'infecte et Daryl finit par le découvrir en forçant Riley à lui dire la vérité. Il la soigne avant d'imposer un repos à la jeune femme. Plus d'expédition en ville le temps qu'elle se remette de sa blessure.

*****

Assise sur une caisse en plastique, les pieds dans l'eau, j'aide les femmes du camp aux tâches ménagères. Lori est restée en haut de la clairière pour se batailler avec Rick, il semblerait que la femme du shérif soit contre l'idée que son homme se balade en ville. Mais bon, faut bien que quelqu'un si colle ! Et mon ami n'est pas con, il a bien plus de chance que certains d'entre nous de revenir en vie. Si personne ne part en ravitaillement, on mourra tous de faim. Ce que j'ai ramené avec Daryl au cours de la semaine est très loin de subvenir totalement à nos besoins, le groupe étant assez nombreux.

Jacquie et Andréa se joignent à nous avec chacune une corbeille en main.

- Je m'interroge sur la répartition des tâches, moi ici, se renfrogne l'afro-américaine en s'installant à mes côtés.

- C'est la fin du mon Jacquie ! T'es pas au courant ? rit la jeune Amy.

- Ce n'est pas pour autant qu'on doit jouer les domestiques !

- Bah ça doit encore être une invention de la gent masculine pour reprendre le pouvoir, interviens-je.

- C'est comme ça, c'est tout, lâche finalement Carol, en se retournant vers son mari.

Sur ce coup, je ne suis pas vraiment d'accord avec la mère de famille. Prétexter la fin du monde pour revenir à l'exploitation de la femme comme femme au foyer me paraît être une mauvaise chose. Il faudra bien tôt ou tard que nous nous battions contre les morts-vivants, et pas seulement les hommes si nous tenons à rester en vie. Pour avoir passé du temps en ville, j'en sais quelque chose !

Brosse en main, je m'attelle au nettoyage des vêtements de mes camarades. C'est bien parce que Daryl m'oblige à rester dans le coin que je donne un coup de main pour ce genre de connerie, en temps normal, les autres iraient se faire foutre ! Pas que je sois totalement égoïste, ça non, mais traîner les pieds dans l'eau toute la journée à frotter les fringues pleines de boue, de transpiration et de sang de rôdeurs des autres ne m'emballe pas vraiment.

Et comme j'ai laissé partir mon archer en forêt pour chasser, je suis coincée ici. Heureusement pour moi, il m'a promis de revenir rapidement, comme ça, j'ai une échappatoire. Épuisée de remuer les fringues des autres, Carol se retourne vers nous en soupirant.

- Si vous saviez comme elle me manque ma machine à laver !

- Moi c'est ma Mercedes, s'enquit Andréa. Et mon GPS avec.

- Et moi, ma machine Expresso avec moulin à moudre ! s'exclame Jacquie.

- Alors là, on va devenir les meilleures copines du monde ! m'exclamais-je. Ça me manque tellement, un vrai café digne de ce nom ! Mais, si je devais choisir un objet que je voudrais retrouver, ce serait ma guitare.

- J'aurais bien aimé avoir encore mon portable, mon ordi aussi... intervient Amy, rêveuse.

- Oh, et mon vibromasseur !

La remarque d'Andréa déclenche l'hilarité générale, mais quand Carol avoue que le sien lui manque aussi, notre petit groupe s'exclame d'autant plus fort. Je n'aurai jamais cru ça de la part de la mère de famille, d'autant plus qu'elle a un mari. Bon, je suppose qu'Ed ne doit pas être assez endurant... pensais-je amusée, avant de repousser les images tordues qui s'immiscent dans mon esprit perturbé. Je n'ai clairement pas envie d'imaginer Ed en petite tenue ! Argh ! Je m'excuse intérieurement auprès de Carol pour cela, mais son mari ne fait pas vraiment rêver... Et puis, je soupçonne quelque chose d'étrange dans leur relation, mais je ne suis pas restée suffisamment longtemps au camp pour en être certaine. Alerté par nos rires, le mari de la mère de famille s'avance vers nous, tout en portant une cigarette à ses lèvres.