Chapitre 3.1

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Pendant que le reste de la vente se déroulait, le roux avait été porté jusqu'à une pièce ou toutes les marchandises étaient mises en attendant la fin de la vente et que leur nouveaux acquéreurs viennent les chercher. Cette pièce était toute en longueur, semblable à un couloir, où des anneaux avec des cadenas dépassaient du mur. Chaque marchandise était attachée à un anneau par la laisse de leur collier. À ce stade de la vente, il était inutile de les maintenir plus que cela. Entre la drogue et l'humiliation qu'ils venaient de vivre sur scène, ils étaient tous complètement apathiques. Mo fut donc attaché au premier anneau de cette longue salle et laissé là, nu et en position latérale de sécurité juste au cas où, une marchandise décédé étant forcement une perte sèche pour l'organisation.

Peut de temps après, ce fut au tour du jeune garçon d'être emmené dans cette sale. Il se recroquevillât dès qu'il fut attaché et continua de pleurer à gros sanglots. C'est ce son qui réveilla doucement le roux. Toujours dans le cirage, il entendit les pleurs et ce son le ramena à la conscience. Il papillonna des yeux en revenant à lui, se demandant où il était et d'où venait un tel cris de détresse. C'est alors qu'il se souvint instantanément de tous ce qu'il venait de ce produire. Il tenta alors de se relever rapidement et le regretta aussi tôt. Sa tête tourna face à ce changement brusque de position et ses blessures le firent souffrir. Il était toujours rouge là où la badine s'était abattue et son cul le lançait affreusement. Après avoir attendu un peut que le vertige passe, il observât son environnement et constata qu'il était toujours attaché comme un chien. Il trouva aussi rapidement la source de ce SOS, l'enfant étant attaché juste accoté de lui. Il resta choqué en voyant un si jeune enfant ici. Il était dans le même état que lui, nus et huilé. Complètement recroquevillé et la tête entre ces genoux, il n'avait même pas vu que son camarade d'infortune c'était réveillé. Alors quand le roux posa une main sur son épaule il cria de surprise avant de reculer aussi loin de l'homme que sa chaîne le lui permettait. Il regardait Mo avec des yeux rougi par les larme où une crainte extrême pouvait être lu.

« - Je ne te veut pas de mal. Tu vois, je suis dans la même situation que toi. Je ne vais rien te faire je te le promet, tenta de rassurer le roux en écartant les bras pour montrer au gosse qu'il disait la vérité. »

Le petit pausa sur lui un regard méfiant, mais en constatant que le roux disait vrai, il se rapprocha doucement, comme un petit animal apeuré, puis vint rapidement se blottir dans les bras de Mo avant de pleurer encore d'avantage. Ce dernier restât un temps interdit puis sera le corps tremblant du plus jeune dans ses bras, comprenant que ce gamin avait désespérément besoin de réconfort. Il vint ensuite pauser sa tête pardessus la sienne, comme pour le protéger tout entier. Le petit toujours en pleur dans ses bras, lui aussi commença à craquer. Sa carapace se brisait petit à petit et ce fut à son tour de pleurer de tout son soul. Il était littéralement terrorisé ; quelqu'un l'avait acheté. Quelqu'un avait été excité par ce que ces monstres lui avaient fait sur scène et avait décidé à son tour de le prendre pour en faire un simple jouet. Car il l'avait bien compris, cette fois-ci il n'était pas juste loué pour quelques heures ou une nuit, mais bien vendu pour le reste de sa vie. Il n'était à présent plus rien, comme l'homme sur scène l'avait dit, il valait désormais moins qu'une merde sous des godasses. Il en valait certainement de même pour cet enfant. Il pouvait aisément imaginer toutes les horreurs qu'il allait subir, la torture tant physique que psychologique. Il était passé par ça lui aussi quand il était enfant. L'un des amant de sa mère n'avait pas hésité à se servir de lui, le brisant lentement mais sûrement. Alors, après avoir réussi à se reprendre et retrouver un minimum de contenance, il leva doucement le visage du plus jeune, toujours blottit dans ses bras, s'accrochant à lui comme on s'accrocherait à une bouée en pleine tempête. Une fois le visage relevé, il lui répéta les mots qui l'avaient sauvé à l'époque.

Don't close your heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant