Aang et Sokka sont partis tôt ce jour-là pour se rendre au village. Nous n'avions plus d'argent et ni de nourriture, et les garçons avaient décidé de chercher un emploi à faire parmi les marchands ambulants.
C'était mon travail de rester au camp et de surveiller le prisonnier. Je pensais que je n'avais certainement pas la main au bout de cet accord. Je soupirai alors que je balayais les braises du feu de la nuit dernière, essayant d'ignorer le silence amer qui régnait dans la caverne maintenant qu'Aang et Sokka étaient partis.
Cela n'a duré qu'un court moment. Bientôt, je n'en pouvais plus. Je savais que je demandais simplement une autre partie de combat verbal, mais c'était mieux que attendre en silence.
"Merci pour, euh, ne pas avoir essayé de t'échapper." C'était nul, Katara. Bon travail.
Il a juste haussé les épaules. "Je ne vais pas aller loin si je le fais maintenant, n'est-ce pas?" Il y avait encore cette voix condescendante.
"Tu sais, tu n'as pas besoin de me parler comme si j'étais un enfant. J'ai presque le même âge que toi." Je plaisantais.
"Bien, tu n'es pas une grande fille." Cela semblait familier. J'ai serré les dents et j'ai essayé une tactique différente.
"Alors, ça a dû être bien de grandir comme un Prince, hein?" Je regardai Zuko rire amèrement jusqu'à ce que la douleur dans ses côtes le fasse cesser.
"Et qu'est-ce qui te fait penser ça?"
"Je ne sais pas. J'ai toujours pensé que ce serait bien de grandir dans un palais avec des serviteurs et tout ce que je pourrais souhaiter."
"La Nation du feu n'apprécie pas ce genre de cocooning auquel vous adhérez. Un fils de Seigneur du feu est formé pour être un guerrier, et cette formation n'a rien à voir avec les serviteurs et les palais."
Donc j'avais eu raison. "C'est comme ça que tu as eues toutes ces cicatrices?" Ai-je demandé, laissant mes yeux glisser sur sa tunique.
"Quelles cicatrices?" Zuko se raidit et plissa les yeux. Uh-oh. Je ne lui avais pas parlé de la nuit où nous l'avons ramené au camp après que l'arbre soit tombé sur lui. Soudain, je me sentis mal à l'aise de devoir lui dire que je l'avais partiellement déshabillé.
"Eh bien, je devais voir si tes côtes étaient cassées ou pas, et j'ai vu qu'il y avait des cicatrices et ..." Je m'éloignai. Quand je levai les yeux, Zuko me souriait, profitant de mon moment maladroit.
"Je suppose que tu n'as pas vu beaucoup d'hommes sans leur chemise dans l'Arctique, hein?" Demanda-t-il avec irritation.
"Ce n'était pas un si gros problème." J'ai soufflé.
"Alors pourquoi tu rougis?"
"Je ne rougis pas! Il fait chaud ici!" J'ai grogné et j'ai essayé de cacher le fait que je portais des mitaines. Il m'a donné un de ses sourires irritants.
"Ooh! Pourquoi dois-tu être ... être si... Aghhhh!" Je jetai les mains en l'air et pris d'assaut la forêt juste au moment où les garçons revenaient de leur voyage en ville.
"Hé Katara! Où vas-tu?" Aang m'a appelé, inquiet de ne pas m'entendre parler.
"Je vais promener" J'ai dit, plus durement que je ne l'aurais voulu. Qu'est-ce qui a provoqué cette sensation en moi chez Zuko?
Le jour se leva vif et clair, un contraste saisissant avec la nuit d'hiver, humide et glacée que nous venions de vivre. Je me frottais les yeux de sommeil et attisais les braises mourantes du feu. Aang était affalé dans le coin, complètement zippé et bavant un peu sur le coin de sa bouche. Sokka était appuyé contre le mur de la grotte, tenant fermement son boomerang et ronflant. J'ai rigolé. Bon travail, Sokka. Belle manière de nous garder en sécurité.
En parlant de sécurité... Je jetai un coup d'œil par-dessus la bosse ébouriffée de l'épaule d'Appa, à l'endroit où se trouvait Zuko. Je savais qu'il était endormi et je lui ai tiré la langue. C'était enfantin, je le savais, mais c'était tellement bon. Je rigolai et commençai à préparer le petit-déjeuner pour le petit groupe.
Il ne fallut pas longtemps avant que l'odeur de nourriture ne réveille Sokka.
"Je vais regarder Kthhhawmmmf" Il m'a salué à travers des yeux mi-clos. Sokka n'a jamais été une personne du matin.
"Ooh! Des œufs d'ornithorynque!" Cria Aang, sautant au plafond alors que l'arôme dérivait sur son chemin. J'ai souris. Ça faisait du bien de les rendre heureux. Au moins, je pouvais rendre certaines personnes heureuses.
"Pourriez-vous peut-être garder le calme? Certaines personnes méditent." Eh bien, il semblait que Mr rayon de soleil était levé.
"Bonjour!" Dis-je d'une manière incroyablement joyeuse en passant une assiette d'œufs sur l'épaule d'Appa. Zuko ouvrit un œil et fronça les sourcils.
"Je ne veux pas de ta nourriture dégoûtante." Gronda-t-il.
"Oooh, quelqu'un n'est pas matinal." Je plaisantais.
"Chaque fils de la Nation du feu se lève avec le soleil. Nous avons généralement juste assez de respect et de maîtrise de soi pour méditer et absorber son énergie avant de nous lever comme des paysans ignorants."
"Eh bien, je suis vraiment désolé de vous déranger, Votre Altesse , s'il y a quelque chose que ce paysan ignorant peut faire pour vous mettre plus à l'aise, veuillez le lui faire savoir." Je me suis incliné.
"Pourquoi ne pas me délier?" Il agita ses mains sur ses jambes encore ligotées. De toute évidence, il travaillait sur les nœuds, car je pouvais voir des bords effilochés se dresser sous des angles bizarres, mais Sokka avait veillé à les nouer de manière à ce qu'ils ne se défont qu'avec un couteau.
"Désolé, mon prince, mais je ne suis qu'un simple paysan de l'eau et je ne sais pas comment dénouer les nœuds." Je battai innocemment mes cils puis me dirigeai vers le feu pour aider à nettoyer la vaisselle du petit-déjeuner.
Les garçons avaient eu de la chance lors de leur dernier voyage en ville et y retourneraient aujourd'hui. Chaque nuit, Aang rapportait un peu plus d'information sur l'armée secrète de la résistance et m'attirait une attention soutenue. Pourraient-ils être les sauveurs du monde? Ça sonnait magnifiquement bien. J'ai soupiré. Je ne pouvais qu'imaginer ce que ce serait de rencontrer l'un de ces braves guerriers.
