"Commandeur! Vite!" Le visage et les vêtements de l'éclaireur étaient trempés de sueur, ses yeux grands ouverts, comme un animal traqué. Il haletait et ses membres tremblaient visiblement alors qu'il se dirigeait vers la salle d'entraînement. Immédiatement, tous les combats se sont arrêtés et un silence de mort s'est répandu dans la pièce comme une peste portée par le vent.
"Qu'est-ce qu'il se passe, Sergei? Je pensais que tu étais censé patrouiller la frontière orientale." Teikei se leva.
"J'y étais monsieur. Ils sont venus ... ils sont venus la nuit ..." L'éclaireur s'arrêta, rassemblant ses pensées et reprenant son souffle. "Nous ne nous attendions pas à eux. Ils venaient du nord. Nous ... nous avons senti la fumée... c'était terrible. Des villages entiers ... des villages entiers ... monsieur. Je ... je ..."
"Rassemblez-vous." Teikei a ordonné sévèrement. "Je veux un rapport concis et je le veux maintenant." Le ton fort a eu l'effet désiré. L'éclaireur se redressa et recommença, cette fois plus clairement.
"J'étais en train de patrouiller à la frontière est avec cinq autres hommes conformément aux instructions, Monsieur. Après deux jours de voyage dans le nord, Moti nous a informés qu'il sentait la fumée dans l'air. Nous avons suivi l'odeur et avons commencé à voir les cendres tomber comme de la neige. Nous avons commencé à fouiller le village, mais la Nation du feu avait laissé des soldats pour veiller à ce que personne ne soit au courant de leurs activités. Nous avons été attaqués. Les quatre autres... Les hommes se sont battus avec courage, monsieur, mais ils sont tous morts. Je... je... je me suis enfui. " L'éclaireur baissa les yeux alors que des larmes de honte emplissaient ses yeux.
Teikei posa une main réconfortante sur l'épaule de l'homme et parla doucement. "Tu as bien fait, mon fils." Le silence régnait alors que les hommes attendaient que leur chef parle.
"Sergei, y avait-il des survivants dans ce village?" Teikei posa la question avec délicatesse, mais les souvenirs que les mots déclenchèrent firent pâlir le visage de l'éclaireur et le firent vibrer, comme s'il était prêt à s'effondrer.
"Non, monsieur. Seulement des corps. Tant de corps. La plupart ont été brûlés sans aucune reconnaissance. Femmes, personnes âgées, enfants. Bébés, monsieur. Bébés."
"Non! La Nation du Feu ne tuerait pas d'innocents comme ça! Il n'y a pas d'honneur là-dedans!" Les mains de Zuko brûlaient alors qu'il contestait l'éclaireur. Ce n'est pas l'éclaireur, cependant, mais Teikei qui a parlé.
"Zuko, nous avons dépassé ça."
"Votre éclaireur ment. Il souhaite calomnier l'honneur de la Nation du Feu!" Zuko fit un pas en avant, prêt à combattre l'éclaireur pour l'honneur de sa nation. Le visage de Teikei se durcit d'impatience.
"Le Seigneur du Feu sait que la victoire est à sa portée. Il est devenu entêté par ses propres victoires. À ce stade, je ne doute pas qu'il aurait massacré sa propre mère juste pour voir le royaume de la Terre s'écrouler."
"AGH!" Zuko recula son poing et se tendit pour se préparer à attaquer Teikei, mais j'avais anticipé le combat et j'étais déjà debout et à ses côtés. Je me tenais devant lui et attrapais son bras.
"Non." J'ai dit. Je passai ma main sur son poignet, me rapprochant autant que j'ai osé sans me brûler. "Calme-toi. Laisse-le parler." J'ai chuchoté. Mes doigts refroidirent sa peau brûlante et il posa lentement son poing. J'ai caché ma surprise. C'était la première fois que je voyais Zuko se lâcher.
"Bande d'imbéciles de la terre! Qui étais-je pour penser que vous comprendriez l'honneur de la Nation du feu? Vous habitez dans vos grottes immondes, vous vous nourrissez mutuellement de mensonges et incitez à la rébellion. Que sauriez-vous sur l'honneur?" La voix de Zuko était un murmure mortel.
"Des mensonges? Tu penses que ce sont des mensonges? Bien, je vais te montrer la vérité, mon prince ." Teikei tourna les talons et passa la porte.
"Attachez-le et amenez-le avec nous. La nation du feu continuera probablement de se diriger vers le sud depuis la frontière orientale. Rassemblez les hommes et demandez-leur de se préparer au combat." Teikei a appelé de la porte. Je vis ses yeux s'attarder un moment sur Zuko, qui fumait toujours, à peine retenu par sa main sur son poignet. Il hocha la tête, comme si une décision finale avait été prise, et partit.
